Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Il suffisait d'oser :) Lun 30 Jan - 11:31 | |
| Hihihihi alors comme promis voici mon rêve en un peu plus amélioré et avec quelques détails explicatifs qui comblent les trous de ma mémoire ^^ Ouai encore un rêve et pas de Yaoi mais je vous promets que je vais essayer de rêver en garçon !! Pour du Yaoi ^^ Donc euh...du Arashi cette fois ^^ avec Mica, moi=Yuna et Ayumu ;) Mica tu es une fille dans cet OS !!!! Voilà !!! je vois pas quoi dire de plus donc bonne lecture :) - Spoiler:
Il fait chaud, nous sommes en août et la canicule est loin d’être terminée. La chaleur est presque insupportable, j’ai l’impression d’imploser, comme si mes organes allaient s’échapper de mon corps. Mes battements de cœur font un bruit sourd et régulier, mais ça je sais que ce n’est pas seulement dû à la température. Nous nous trouvons sur un toit assez haut, je n’ose pas regarder en bas, j’ai un peu le vertige à dire vrai. Au moins je sais que parmi nous 8 je ne suis pas la seule. Je m’éloigne donc du bord le plus possible et me pose contre le mur, j’ai toujours eu cette tendance à me mettre contre le mur, je déteste quand quelqu’un s’approche derrière moi et que je ne le vois pas. J’ai toujours une réaction excessive, je sursaute et ou cri un peu trop fort et après j’ai honte. Donc pour éviter de me ridiculiser, j’empêche les gens de m’approcher de derrière. Comme je l’ai dit, nous sommes 8. Moi, Ayumu, Mica, mes deux meilleures amies, et les 5 membres d’Arashi. Oui j’ai bien dit Arashi. Toute personne habitant au Pays du Soleil Levant a au moins une fois entendu parler d’Arashi, de célèbres chanteurs tous plus beaux les uns que les autres. Alors pourquoi nous trois, de simples franco-japonaises habitant le centre de Tokyo, passons-nous quelques unes de nos soirées avec eux ? C’est simple. Nous avons des amis qui ont des amis qui ont des amis qui connaissent les Johnny’s. Et ces amis ont fait une grande fête un soir à laquelle nous avons été invitées. A la base je ne voulais pas trop y aller, les grosses soirées ce n’est pas trop mon truc. Mais les filles ont insistés, d’après nos amis justement, on aurait l’occasion de voir du beau monde. La dernière fois qu’ils nous avaient dit ça, la seule personne assez célèbre qu’on avait vue fut celle qui présentait un produit pour chat sur NHK. Rien de très mirobolant et j’avais été fortement déçue donc normal que cette fois-ci je ne sois pas totalement chaude pour y aller. Mais bon, je n’avais rien d’autre à faire et je les ai accompagnées. C’est là que j’ai regretté fortement de ne pas m’être mieux habillée et coiffée. Ils étaient tous là, les 5 assis sur un énorme fauteuil autour d’une table, rigolant entre eux ou avec des gens qui passaient. Bien sûr ils étaient le centre d’attention donc impossible de les approcher et je pense que de toute façon je n’aurais pas osé. Nous avons retrouvé nos amis au bar et j’ai vite commencé à m’ennuyer. J’ai proposé qu’on s’en aille et à mon grand étonnement les filles ont dit oui, de toute façon ça ne servait à rien de rester si longtemps jamais on ne les approcherait. C’est quand on s’apprêtait à sortir que l’un de nos amis nous a interpellées et fait signe de venir. Je n’ai pas trop compris mais avant que je ne m’en rende compte j’étais tirée par Mica et on s’est retrouvé devant leur table…devant eux, qui nous souriaient.
- Les gars je vous présente Mica, Ayumu et Yuna, 25, 22 et 23 ans. - Satô ce n’est pas la peine de dire nos âges, on n’est pas des juments à vendre, fis-je assez énervée. Je détestais cette façon qu’avaient les gens de se présenter.
Aiba rigola et ils nous dirent bonsoir. Satô nous força, enfin me força à m’assoir sur un bout de fauteuil.
- On s’apprêtait à partir… - Mais restez un peu, il n’est pas tard ! - C’est juste que… - Ça te dérange de rester avec nous ?
Je me souviens m’être statufiée devant le regard perçant de Nino et je me suis juste assise la tête baissée. J’étais juste en face de la personne que j’admirais le plus au monde et qui ce soir-là, ressemblait à un dieu vivant, avec son T-shirt moulant noir à col V et ce jean qui lui allait parfaitement bien. A cette minute précise je suis passée de fangirl accomplie à amoureuse éperdue. Je n’ai presque pas parlé de la soirée, je suis d’une timidité maladive avec les personnes qui me sont inconnues et encore plus quand ce sont des idols du pays. Je pense que je les ai sérieusement ennuyés comparé à Mica et Ayumu qui se sont tout de suite très bien intégrées. J’étais vraiment mal. Les fois d’après ça c’est mieux passé. On était en comité restreint donc la conversation a été plus facile à engager. Surtout avec Aiba. Aujourd’hui je suis amie avec chacun d’entre eux, du moins au moins 4. Parce que j’ai toujours du mal à l’approcher lui…Sakurai Sho. On s’est parlé peu de fois et presque jamais seuls à seuls. Il y avait toujours quelqu’un avec nous et généralement quand il s’adressait à moi, il s’adressait aussi à mes amies et donc le « vous » était toujours de rigueur. J’ai vite pensé que s’il ne me parle pas, c’est que je ne l’intéresse pas tout simplement. Et donc je ne suis pas allée plus loin, je n’ai pas cherché à faire du rentre dedans, ce n’est pas mon style. Je me contente juste de le regarder de temps en temps et de boire ses paroles quand j’en ai l’occasion. Je l’aime en cachette et d’un amour à sens unique, j’en suis plus que persuadée.
Nous sommes donc sur ce toit, Ohno est à côté de moi et nous attendons impatiemment. Il fait nuit mais nous nous voyons tous très bien. Ce soir-là Ayumu, Mica et moi on a préparé une surprise pour eux, on espère les impressionner. La surprise ? Un feu d’artifice, mais pas un ordinaire. Non un spécial rien que pour eux. Pour cela on a engagé des professionnels en la matière et on leur a dit ce qu’on voulait : écrire « Arashi » en couleur dans le ciel étoilé. On a payé le prix pour ça mais je ne regrette pas. Nous attendons donc et les premières fusées sont lancées…mais ça échoue. Les lettres sont soit à l’envers soit dans le désordre et petit à petit, après plusieurs essais, les garçons à côté de nous commencent à se moquer.
- Et bien c’est du réussi ! J’espère que vous n’avez pas trop payé pour ça parce qu’ils vous ont… - Regardez !
Nous levons tous la tête, nous démontant le cou et là, dans le ciel, « Arashi » illumine Tokyo. Le rouge, l’orange, le vert, le violet et le bleu…c’est magnifique et magique. Je constate avec joie qu’ils sont impressionnés par ce spectacle et je souri. C’est beau. Les lettres finissent par s’effacer, toute bonne chose à une fin, et nous commençons à papoter entre nous. La chaleur est prenante, c’est vraiment insupportable pour nous tous et à ce moment-là, 3 d’entre eux ont fait une chose…justifiée compte tenu de la température et du fait que, étant des hommes, ils peuvent se le permettre plus facilement que nous, mais qui…m’a choqué et gêné à la fois. Pas choqué dans le genre outré mais choqué dans le sens où on ne s’imagine pas qu’on pourra voir ça un jour. Pour de vrai. En face de vous, si près que vous pouvez le toucher si vous osez supprimer la distance qui vous sépare. Car oui, à quelques mètres de nous 3, Jun, Sho et Aiba se sont mis torses nus. Rien de bien extraordinaire pour des hommes mais qui l’est pour des fans. Je déglutis, mes yeux n’arrivant pas à se détacher de ce corps et je sens le rouge me monter aux joues. Je baisse finalement les yeux, je ne veux pas passer pour une perverse ou quelque chose d’approchant. Ohno est toujours à côté de moi.
- Dis, ils ont vraiment besoin de faire…ça ? lui demandais-je un peu embarrassée. - Oh, ça te dérange ? Parce que sinon je leur dis de les remettre, pas de problème.
Et avant que je puisse l’arrêter il crie à Sho devant lui de remettre son T-shirt parce que ça me gêne. Je n’ose regarder personne, surtout pas lui et je les entends rire aux éclats devant mon air embarrassé.
- Tu as quel âge déjà ? 23 ans ?
Je rougis encore plus et vais m’assoir près d’Ayumu. Face à elle pour éviter de me faire prendre en train de le dévorer des yeux.
Peu de temps après, on décide de changer d’endroit, on va dans un de leur appartement, un avec une grande terrasse et une table où on s’assoit et on discute. Et on boit. De la bière principalement. Certains d’entre nous boivent même de trop et mon regard suit Aiba qui rigole comme un enfant de l’autre côté de la table. Toujours contre le mur, une bière dans la main, je regarde en silence Mica et Nino qui font un bras de fer. Sho n’est pas sur la terrasse et je me sens un peu mieux, c’est malheureux à dire. Toujours en rigolant, Aiba s’approche de moi.
- Yuuuuuunaaaa-chan !
Je rigole à mon tour à la manière dont il a dit mon prénom. On dirait un enfant de l’école primaire. Cependant il me prouve la seconde d’après qu’il n’en est pas un. Me faisant lâcher ma canette qui fait un bruit énorme en s’éclatant par terre, il me plaque le dos et les poignets contre le mur, m’empêchant de bouger.
- Aiba-kun qu’est-ce que tu fais ? Il se penche alors vers moi en souriant et je sens ses lèvres se poser dans mon cou. La sensation est agréable pendant 1 seconde puis me fait peur. Je le sens aspirer ma peau, la dévorer, laissant des traces que j’imagine rouge et je tente de l’écarter pour qu’il arrête. Je le préviens que ça ne me plaît pas mais il ne me lâche pas. Je panique. Je ne le pensais pas si fort et pourtant là impossible de faire le moindre mouvement sans lui faire mal, ce que je me refuse de faire. J’entends alors son rire cristallin et sa bouche remonte vers mon visage que j’écarte le plus possible pour qu’il ne l’atteigne pas. J’essaye de croiser le regard de quelqu’un, qui vienne m’aider à l’enlever, à stopper cette situation qui me donne envie de vomir. Parce que je sais qu’Ayumu et Mica sont attirées par le chanteur et qu’elles m’en voudraient beaucoup. En plus, un visage s’incruste dans ma tête. Celui de Sho. Qui se matérialise près de nous. Le rappeur est entré sur la terrasse à ce moment-là et notre position devait le faire penser qu’Aiba et moi étions très intimes, ce que nous ne sommes pas, car il nous regarde d’abord bizarrement. Puis avec horreur je vois une mine dégoûtée s’afficher sur son visage. Il me toise et va s’assoir à la table. J’ose alors crier à Aiba de me lâcher et alertés, Ohno et Nino s’approchent de nous.
- Bah alors on ne vous dérange pas ? - Enlevez-le ! - Yuuuunaaaa-chan. - Quoi, vous n’êtes pas en train de… - Mais non ! C’est lui qui…je vous en prie enlevez-le…
Ma voix faiblit un peu et les deux chanteurs empoignent Aiba par les bras qui rigole toujours autant, l’emmenant à l’intérieur de la maison. Je sens les marques qu’il a faites dans mon cou et je commence à trembler. Comme jamais avant. Mica s’approche de moi et m’emmène m’assoir à table…pile en face du rappeur qui avait les bras croisés sur la poitrine.
- Ça va ? me demande mon amie. - Oui oui, j’ai été juste…surprise. Je ne m’attendais pas à ce que…
En face de moi Sho marmonne quelque chose qui me coupe dans ma phrase, je ne sais pas si j’ai bien compris ou pas.
- Tu as dit quoi ? reprit Mica. - Rien. - Assume au moins. - Je trouve juste que certaines françaises sont un peu des filles faciles. - Quoi ? Retire tout de suit… - Laisse tomber Mica, ce n’est pas grave. Il ne doit pas avoir tort dans un sens. J-Je vais me coucher je suis fatiguée. Bonsoir. - Attends Yuna…
Mais je ne l’écoute pas et me lève les larmes aux yeux. Je ne veux pas qu’il me voit pleurer. Voilà ce qu’il pense de moi…je suis une fille facile, parce que je n’ai pas réussi à écarter Aiba de moi quand il le fallait. Maintenant j’aurais beau dire tout ce que je veux, son opinion sur moi est arrêtée et il ne la changera sûrement pas. Une fille facile…Je suis rentrée dans la maison et me suis posée contre un mur, la tête entre les mains pour cacher ces larmes qui coulent le long de mes joues. Je sens alors une présence à côté de moi et d’un certain côté j’ai envie que ce soit lui qui vienne s’excuser des paroles blessantes qu’il a dit à mon propos. Mais ce n’est qu’Aiba qui me regarde l’air peiné, les cheveux et le visage mouillés comme si on lui avait mis la tête la première dans les toilettes.
- Ça va Yuna-chan ? Ne pleure pas, je suis vraiment désolé pour tout à l’heure, je ne voulais pas… - Ce n’est pas grave, je ne t’en veux pas. On va dire que tu n’étais plus maître de toi-même ! - C’est vraiment gentil. Je ne veux pas te blesser, je sais que tu n’es pas le genre de filles qui osent faire ça… - De quoi tu parles ? - Je suis sûr de ne pas être le seul à avoir remarqué que tu as des sentiments pour l’un d’entre nous, mais que tu es trop timide pour les lui avouer. Je suis désolé si j’ai posé un quelconque problème entre toi et… - Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles Aiba-kun, fis-je en faisant semblant de rire, l’alcool doit encore altérer ta perception de la réalité ! Allez je ne t’en veux pas. Retourne vers les autres, j’arrive. - Bon…si tu le dis. A tout de suite !
Mais au lieu de sortir sur la terrasse je rentre dans une des chambres plongée dans le noir et j’enjambe tous les tatamis et les sacs de couchage posés en vrac par terre. Nous avons prévus de dormir tous dans l’appartement, plusieurs dans une même chambre et même si ça m’avait paru assez peu intime, l’idée avait fait l’avis général donc je m’y étais plié. On n’avait pas encore décidé de qui dormirait avec qui mais sur le coup, en entrant dans la pièce, j’ai complètement oublié ce détail. Je me suis assise sur le bureau en bois et, la tête entre mes bras, je recommence à pleurer tout mon soul, oubliant ce qui se trouve autour de moi. Et je m’endors.
Je me réveille un peu plus tard, je ne sais pas quelle heure il est mais j’entends encore des voix dehors qui rigolent donc je me dis qu’il ne doit pas être si tard que ça et qu’ils ne sont pas encore allés se coucher. Pensant la pièce vide, je me lève et à cause de mon manque d’agilité, je me cogne le gros orteil contre le pied du bureau.
- Putain de bordel de merde ! ça fait mal ! Connerie ! Fait chier !
J’ai encore cette habitude de jurer comme un homme dès que je me fais mal quelque part, ce qui souvent me donne droit à des regards curieux ou outragés des gens. Mais là je pensais avoir de la chance, je suis censée être seule…Un marmonnement se fait alors entendre et je m’arrête tout de suite, retenant mon souffle pour entendre mais plus un bruit. Je suis pourtant sûre d’avoir entendu une voix.
- Il y a quelqu’un ? finis-je par demander. - Oui, me répond une voix grave que je reconnaitrais entre mille.
Je ne veux pas y croire, non il est sûrement encore dehors, mon imagination me joue des tours. Pourtant, après que mes yeux se soient habitués à l’obscurité, je perçois une silhouette couchée par terre juste à mes pieds qui m’est familière. Ces cheveux, ces bras, ce dos, la forme de ces lèvres…Sho est vraiment couché sur le tatami, ni sur le ventre ni sur le dos, entre deux. Dort-il ? Je lui pose alors des questions plus débiles les unes que les autres auxquelles il répond, mais sans bouger. Il parle en dormant ! Ou alors il fait semblant ? Ne souhaitant surtout pas le réveiller de peur de pleurer à nouveau en pensant à ce qu’il m’a dit, je commence à l’enjamber et manque de tomber lorsque subitement sa main attrape ma cheville. Paniquée, j’essaye de la retirer mais ses doigts semblent ancrés sur ma peau. Il commence alors à parler, disant des phrases si incompréhensibles que je me demande s’il parle japonais. Ou un mélange de russe et de japonais. Du Sims ? M’accroupissant, je pose fébrilement ma main sur la sienne et commence à retirer ses doigts un à un lorsque sa voix devient plus claire, il articule. Ce qu’il dit alors me laisse interdite.
- Tout le monde se laisse faire avec Aiba-chan…pourquoi…si ça avait été moi Yuna m’aurait juste mit une claque, elle ne m’aurait pas laissé l’embrasser…pourquoi il peut la toucher et pas moi…pourquoi il me la prend…Yuna…
Je n’y crois tout d’abord pas, il ne m’a jamais appelé Yuna, toujours Yuna-chan. C’est irréel. Impossible que lui, que j’ai toujours cru qu’il ne s’intéressait pas à moi, dise dans son sommeil qu’il est jaloux d’Aiba parce qu’il m’a embrassé…Que dois-je comprendre ? Je ne sais plus. Les ronflements remplacent la parole et il me lâche la cheville mais je n’ai toujours pas bougé d’un pouce. J’ai envie de m’enfuir mais je veux rester. Plus que tout. Alors j’ose. Sans plus vraiment réfléchir, je prends sans faire de bruit un sac de couchage dans ceux entassés dans un coin et, me faufilant dedans, je me couche tout près du rappeur, si près que je peux voir chaque muscle de son dos qui accompagne sa respiration maintenant profonde. Cependant il fait trop chaud, je suffoque et finalement je jette le sac dans un coin et pose juste le tatami sans me mettre dans les couvertures. Les bras repliés contre ma poitrine, en position fœtale, je finis par m’endormir.
Quelque chose de chaud me réveille, je me sens bien. Je dors toujours mieux après avoir pleuré. Je n’ai pas envie de me lever, je veux juste rester dans cette position, avec cette chaleur qui m’envahit et me fait me sentir si bien, une sensation de protection. Pourtant un détail, une pensée me force à ouvrir les yeux…hier je ne me suis pas couchée avec le sac de couchage donc qu’est-ce qui peut me réchauffer autant ? J’ouvre alors subitement les yeux et la surprise me cloue sur place. A à peine quelques millimètres de moi se trouve le visage de Sho, ces traits que j’ai si souvent contemplés en cachette, toujours paisiblement endormi. Sa respiration est régulière, peut-être ne sait-il pas encore que je suis là. Je me rends compte ensuite de ce qui m’apporte autant de chaleur et de bien-être. Ses bras m’entourent, un sur lequel ma nuque repose et l’autre passé sous le mien qui entoure ma taille, la main à plat posée sur mon dos ce qui a rapproché son torse de ma poitrine, nos jambes se touchant et s’emmêlant presque. Comment s’est-on retrouvé dans cette position ? Et surtout, a-t-il conscience que c’est moi ? Nous sommes si proches que j’ai l’impression que mon cœur va exploser tellement il va vite. Mes battements de cœur sonnent contre mes oreilles et j’ai peur que ce bruit le réveille. Son souffle effleure ma peau, je frissonne. J’ai peur mais je veux rester comme ça. Après je me dis que ce serait profiter de lui. Je ne sais que penser. Il commence à bouger tout doucement, se collant un peu plus à moi et soupirant. Ma tête se trouve maintenant dans son cou et je panique. Il n’arrête pas de bouger, de frotter son visage contre le mien, il va se réveiller c’est sûr ! Pourtant cette sensation est agréable, je veux qu’il continue, j’ai l’impression de rêver…oui c’est ça, je dois rêver. Je suis encore endormie sur la chaise du bureau, j’ai tout rêvé, ce qu’il a dit, sa jalousie, son corps si proche du mien…Et là, ses paupières s’ouvrent… et me scrutent. Il fronce les sourcils, baisse un peu les yeux et soudainement je me retrouve poussé en arrière et je roule sur le tatami. Un peu abasourdie, je me relève en titubant et me retourne vers lui. Il me regarde d’un air paniqué, comme s’il avait fait quelque chose de mal.
- Yuna-chan, que fais-tu ici ? Où sont les autres ? Pourquoi… ?
Il désigne le petit matelas défait, il doit faire mention à la façon dont il me tenait dans ses bras l’instant d’avant. Il regrette, je m’en rends bien compte. Ce n’est pas à moi qu’il pensait quand il m’a tenue si près de lui. Et ça me fait mal. Si mal que je ne cherche pas à expliquer quoique ce soit.
- P-Pardon je…je ne devrais pas être là je m’en vais…Pardon.
Je me dirige vers la porte mais il me stoppe en m’attrapant par le poignet, si fort que j’ai l’impression qu’il va me le briser.
- Attends…je veux m’excuser pour ce que j’ai dit hier. Mes mots ont dépassés ma pensée. - Ce n’est rien j’ai complètement oublié. De toute façon tu peux penser ce que tu veux, chacun a son opinion. - Je suis sûr que c’est faux. Je t’ai blessé j’en suis conscient. C’est juste que…quand je t’ai vu comme ça avec… - Je sais. Ou je crois savoir. - Comment ça tu sais ? - Tu parles dans ton sommeil, j’ai entendu des choses…je ne sais pas si c’est bon ou pas. Mais ne t’inquiètes pas, je vais faire comme si je n’avais rien entendu, tu peux rester tranquille. Tu ne m’auras pas sur le dos. - Mais ce n’est pas…qu’est-ce que j’ai dit au juste ? - Rien de bien important. - Si ça devait l’être pour que tu t’enfuies ainsi. - Je ne m’enfuie pas. - Je ne te lâcherais pas tant que tu ne me l’auras pas dit. S’il te plaît. - …Tu as juste mentionné le fait que…en fait tu as juste parlé de ce qui s’est passé hier soir entre moi et Aiba-kun et que tu n’approuvais pas. - C’est tout ?
Je ne réponds pas. Non ce n’est pas tout mais qui sait s’il pense ce qu’il dit dans son sommeil ? Peut-être était-ce faux tout ça.
- C’est tout ? - Euh…oui. Oui il n’y a rien d’autre. Maintenant j’y vais.
Je retire brusquement mon poignet de sa main et tourne la poignée de la porte alors qu’il se lève.
- Je suis jaloux ! Voilà je l’ai dit je suis jaloux. Jaloux de ce qu’il a pu faire alors que moi…on se connait depuis des mois et pourtant nous n’avons parlé que tous les deux moins d’une dizaine de fois seulement. Pourquoi ? Je n’ose pas te bousculer, j’ai l’impression que tu es si fragile qu’une seule poignée de main pourrait te briser en mille morceaux. J’ai conscience que tu n’es pas du genre à t’exhiber en public ou à dire tes sentiments tout haut à qui voudrait bien l’entendre. Je sais ça cependant…de te voir si proche de lui…ça m’est insupportable, ça me fait mal. J’ai eu si mal que j’ai cru qu’en étant méchant avec toi tu ressentirais toute ma peine. Je suis désolé je n’ai jamais pensé ce que j’ai dit. Je t’en prie retourne-toi, regarde-moi.
Ma main est crispée sur la poignée de la porte, j’ai peur. Peur de ne pas être à la hauteur. Peur tout simplement que mon rêve le plus fou se réalise. Que l’homme que j’aime m’aime en retour. Je le sens s’approcher de moi doucement et il pose sa main sur mon épaule, je sursaute. Ma respiration est irrégulière alors qu’il me retourne lentement pour pouvoir me regarder dans les yeux.
- Est-ce que c’est un signe ? Le fait qu’on se soit réveillé dans les bras l’un de l’autre ce matin. J’ai rêvé que je te tenais tout contre moi, je me sentais bien. Est-ce que tu ressens quelque chose pour moi ? Est-ce que je peux espérer ?
N’était-ce pas moi qui espérais depuis des mois qu’il s’intéresse à ma personne ? Qu’il me remarque ? Sa main commence à caresser ma joue, c’est agréable et il se rapproche encore. Je rougis devant son torse toujours nu, que je peux toucher si j’ose bouger ma main. Mais elle reste immobile le long de mon corps. Sa main descends vers mon épaule et il se penche vers moi, je sens son souffle sur ma peau.
- Arrête-moi si tu ne veux pas, si tu penses ne pas ressentir la même chose que moi.
Ses lèvres frôlent les miennes, sa main se pose sur ma taille, me collant à lui et peut-être pour la première fois depuis longtemps, j’ose. Je réduis à néant la distance qui nous sépare et pose mes lèvres sur les siennes timidement. Me serrant encore plus, il approfondit un peu plus le baiser, sa bouche se pressant contre la mienne avec passion et, passant mes bras autour de son cou, j’entrouvre la bouche et lui donne l’accès qu’il demande. Aussitôt sa langue vient chercher la mienne, commençant une danse qui nous laisse vite à cours de souffle. C’est si doux, si bon et si agréable que j’oublie tout. Je l’aime, je l’aime, je l’aime. Je n’en aimerai jamais personne comme lui. Nous sommes obligés de nous séparer mais il continue de m’embrasser, me serrant comme s’il avait peur de me perdre. Pourtant c’est moi qui ai cette crainte.
- Yuna…
Sa voix est basse, voire faible, elle m’envoûte. D’entendre mon prénom sortir de sa bouche me remplit d’une joie indescriptible.
- Yuna…est-ce que tu voudrais sortir avec moi ?
Je le regarde cette fois-ci dans les yeux, je n’ai plus aussi peur.
- Oui.
Il souri et m’embrasse encore, encore et encore jusqu’à ce que la faim nous rattrape. Nous sortons de la chambre ensemble, oubliant les autres qui pourtant nous regardent de la salle à manger d’un air curieux et amusé.
- Bien dormi ? - Oui, dis-je en même temps que lui ce qui les fit rire. - Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi vous nous regardez comme ça ? - Oh rien…c’est juste que quand on a voulu aller se coucher cette nuit et qu’on vous a vu si tendrement enlacés dans la chambre, on s’est dit qu’on allait vous laisser tranquille. - Que… ?
Ils commencent tous à rigoler et Mica et Ayumu me font un clin d’œil auquel je réponds par un sourire confiant. Oui, il suffisait d’oser.
Voilà ^^ j'espère que ça vous a plu :D laissez un ch'ti com' please :) bye !!! |
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