| | Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] | |
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Auteur | Message |
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Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Dim 15 Avr - 16:07 | |
| Saluuuuuuuuuuuuuuuuut Bon alors j'ai eu cette idée d'OS il y a quelques temps, en fait depuis mars et voilà, je viens de finir de l'écrire ^^ ça aborde le thème un peu de l'ijime, du suicide mais sans que ce soit hard, voire pas du tout xDDDD A vous de découvrir les personnages !!! Je sais que ça plaira à certaines. Donc je n'en dis pas plus, je vous mets juste ça, ça dit pas grand chose sur l'histoire elle-même mais bon c'est juste pour savoir si ça vous dit ou pas x) Enjoy ♫ - Spoiler:
Je suis un homme tout à fait ordinaire. J'ai une maison, un travail, un passé et une fille tout à fait charmante. Ma femme est morte à la naissance d'Hana, qui a aujourd'hui 8 ans, ce qui fait donc qu'elle ne l'a jamais connue et qu'elle ne lui manque pas. Moi-même j'oublie parfois mais je n'ai pas encore réussi à retrouver quelqu'un pour la remplacer et donner une mère à mon enfant. Et pourtant ce n'est pas faute d'essayer. Je l'ai donc élevée seul et nous avons un lien très fort elle et moi. Nous nous confions tout. C'est bizarre non ? De tout confier à sa fillette de 8 ans. C'est ce qui me plaît chez Hana : elle est intelligente, vive et avide de vivre. Elle peut faire preuve une seconde de calme et de sérieux et soudainement s'exclamer après quelque chose qu'elle aura vu ou entendu.
Je mentirai en disant que la mort de ma femme ne m'a pas détruit. Nous nous connaissions depuis l'université, un vrai coup de foudre. Nous avons passé d'agréables moments ensembles que je n'oublierais jamais. Nos familles s'entendaient à merveille et il ne nous manquait plus qu'un enfant, que l'on désirait tous ardemment. Mais Sachi était faible de constitution, il lui arrivait de rester des jours au lit tout ça à cause d'un rhume. En plus de ça elle était assez cardiaque, et le jour de l'accouchement son cœur n'a pas supporté la douleur. Il s'est tout simplement arrêté de battre, comme le mien.
J'ai vite repris sur moi, elle aurait voulu que je m'occupe très bien d'Hana et c'est ce que j'ai fais. Je suis donc un père célibataire.
Bon sans me vanter, nombreuses ont été les femmes qui ont tenté de s'unir à moi mais aucune ne me plaisait vraiment et Hana me disait souvent et me dis encore parfois qu'elle n'a pas besoin de mère, que je lui suffisais. Moi je crains particulièrement son adolescence, où un homme ne pourra pas gérer les problèmes d'une jeune femme en pleine crise de croissance. Mais à force de ne pas trouver, j'ai arrêté de chercher. Elle et moi sommes bien ainsi et je trouverais forcément un moyen de la canaliser au moment venu, quitte à entendre ses reproches qu'elle ne pensera sûrement pas.
Voilà en gros ce qu'était ma vie, jusqu'à ce que tout change. Tout ça à cause de cette petite enveloppe blanche. alors ? |
| | | MikanCaramel I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Dim 15 Avr - 18:35 | |
| J'aime bien. ça donne envie de savoir la suite. Bien que c'est court (c'est un prologue après tout), j'ai surtout envie de savoir qui est ce personne père célibataire . Moi ? (oui je sas que c'est pas moi XD) Je ne peux rien dire de plus j'attends la suite ^^ |
| | | AibMasaRo I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Lun 16 Avr - 8:40 | |
| Rien que le prologue est super bien écrit, c'est fou ce que tu as un don pour l'écriture !
J'ai trop envie de savoir la suite en lisant ça, c'est super intriguant parce qu'on ne sait pas qui est cette homme et... Cette enveloppe blanche ? Ça promet quelque chose de bien tout ça :D |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Lun 16 Avr - 9:27 | |
| Hihi merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii les filles alors la 1ère partie :) - Spoiler:
Je viens de revenir de l'école où je suis allée chercher ma fille, excitée comme une puce parce que l'après-midi même, elle avait assisté à un goûter d’anniversaire. En plus de ça, mes frères, donc ses oncles, devaient arriver dans quelques heures pour manger avec nous. Je suis le plus âgé de la fratrie mais nous nous suivons tous de près. Après moi il y a Nino et le dernier est Jun. Nous nous sommes toujours bien entendu, même si la plupart du temps je joue le rôle de médiateur entre les têtes de mules que sont mes deux frères. Ce soir, Jun a dit qu’il nous présenterait son nouveau petit-ami, et j’espère pour lui, le dernier. Quand à Nino, en couple depuis maintenant 3 ans, il revient tout juste de voyage. De quoi alimenter la conversation pendant quelques bonnes heures. J’aime mes frères, ils ont toujours été là pour moi quand ça n’allait pas, et particulièrement lors de la mort de Sachi. Je me suis d’ailleurs toujours demandé comme ça se faisait qu’ils soient tous les deux gays et moi hétéro. Un vrai mystère toujours non élucidé. J’ouvre la porte à Hana qui entre avec fracas et enlève ses chaussures avant de jeter ses affaires par terre. - Hana ! Ton sac… - Hai !Cette fillette, c’est impossible de l’engueuler. - Je vais chercher le courrier !Je la laisse faire depuis qu’elle a 5 ans, elle adore aller chercher le courrier et maintenant lire tout ce qui est écrit sur les lettres ou les magazines. Je sais les informations bien avant de les avoir lues ! D’ailleurs elle revient dans la maison, fronçant les sourcils mais avec un air curieux. - Regarde papa, il y a une lettre toute blanche pour toi.Je prends la fameuse lettre, c’est vrai qu’il n’y a que mon nom, avec l’adresse de ma maison mais c’est tout. L’écriture est plutôt jolie, je ne la reconnais pas et il n’y a pas le nom ni l’adresse de l’expéditeur derrière. Bizarre. J’envoie ma fille faire ses devoirs et me pose tranquillement dans le canapé avec le tas de publicités et cette lettre, toute petite. Elle m’intrigue un peu. Je finis par l’ouvrir, en dernier et découvre une nouvelle fois cette jolie écriture qui me semble féminine. J’ai peu d’amies alors de qui ça peut provenir que je ne reconnais pas ? De plus la première ligne me laisse perplexe. Cher inconnu, Je suis complètement perdu, je n’ai même pas lu la suite que je sais que ce sera bizarre et inhabituel. Qui est cette personne qui m’envoie des lettres sans me connaitre ? Pour quelles raisons ? La curiosité me ronge et je lis la suite. Avant toute chose, sache que tu as la possibilité de reposer cette lettre, de la brûler, de la déchirer ou tout ce que tu voudras. Je me permets de te tutoyer, j’espère que ça ne te gêne pas. A vrai dire ça ne le dérangeait pas tant que ça. Il faut que tu sois conscient que si tu commences à lire ce que je vais t’écrire sur cette page blanche, tu devras aller jusqu’au bout. Si tu n’en as pas le courage ni l’envie, alors fais comme si tu ne l’avais jamais reçue, et oublie-la. D’ailleurs je ne sais même pas si tu l’as vraiment reçue. Alors prends ta décision maintenant, parce qu’à la prochaine phrase il sera trop tard pour faire demi-tour. J’arrête de lire un instant, un peu perturbé. Cette lettre me perturbe, cette écriture, cette franchise et surtout cette peur qui me tenaille le ventre. Vais-je continuer ? Arrêter ? Mais maintenant que je l’ai ouverte, que j’ai lu les quelques premières lignes, je ne peux pas faire comme si je n’avais jamais eu cette lettre dans les mains. Je suis curieux de savoir ce que cette personne peut bien me raconter, cette personne qui a choisi mon adresse à moi à la place de celle du voisin. Je reprends ma lecture. Voilà, tu as pris ta décision. J’espère que ce sera la bonne. Nous sommes le 13 mars 2012, mais pour toi il doit être environ le 15 non ? Exact. Je m’appelle Nemi, j’ai 25 ans. J’habite à Tokyo, comme toi. Peut-être qu’on s’est déjà croisés dans le métro ou le bus un jour, qui sait ? Mais peut-être que tu ne prends pas le métro ni le bus. Je ne le saurais jamais. Si je t’écris, c’est parce que j’ai besoin de raconter à quelqu’un ce qui m’arrive. J’ai besoin qu’au moins une personne entende mon histoire. Je suis née à Fukushima, dans un orphelinat. Mes parents sont morts quand j’avais 6 mois, d’un bête accident de la route. On m’a dit que c’était à cause de la pluie. Je n’en sais trop rien, et je ne le saurais jamais probablement. J’ai vécu toute mon enfance dans cet orphelinat, et après je suis passée de maison d’accueil en maison d’accueil sans vraiment trouver ma place. La trouverais-je un jour ? Tu n’as sûrement pas la réponse à cette question. Je n’arrive pas à détacher mes yeux de la lettre, impatient de lire la suite et peur de découvrir le passé de cette étrangère qui n’hésite pas à tout me dévoiler. J’ai vraiment l’impression de l’avoir en face de moi, à me parler. J’invente le timbre de sa voix. C’est vraiment bizarre, mais je continue de lire. Je n’ai pas eu une enfance facile, mais je sais qu’il y a pire que moi alors je ne vais pas me plaindre. Je n’avais que peu de moyens, j’ai commencé à travailler à l’âge de 10 ans, comme petite bonne dans une famille de riches. L’homme était gentil avec moi, mais la femme me détestait, je le sentais. Elle me faisait faire toutes les tâches les plus dures, et ce dans un court laps de temps. J’étais obéissante et serviable, je n’ai rien à me reprocher mais elle s’est plainte de moi de nombreuses fois à son mari et il m’a renvoyée. A l’école je n’étais pas vraiment la fille avec qui on voulait parler. J’étais assise dans mon coin et j’attendais que les cours commencent. Tu connais l’Ijime ? Sûrement, le thème est abordé fréquemment aujourd’hui, mais peu à cette époque. Pourtant ceux qui le subissent ressentent toujours la même chose. De la colère au début, on a envie de se révolter, puis à force on laisse les autres faire, on ne prend plus attention aux rats morts dans son casier, à son uniforme déchiré, au seau d’eau ou de peinture qui vient de te tomber sur la tête. Les messes-basses à ton sujet deviennent quotidiennes, c’est presque un rituel de voir ta table au milieu de la cours et devoir la remonter avant que le professeur n’arrive. Toutes ces petites choses, je les ai vécues et de nombreuses personnes les vivent encore. N’est-ce pas injuste ? J’ai toujours été horrifié par cette cruauté qu’avaient certaines personnes envers d’autres. Pourtant peu de gens avouaient avoir subi ce genre de chose à l’école ou dans la vie en général, alors le témoignage de cette femme me touche. Pour la première fois je vois vraiment le point de vue d’une victime, là, dans mes propres mains. Je continue. J’ai essayé plusieurs fois d’avertir les professeurs de ce qu’il se passait dans l’enceinte du lycée, mais jamais on ne m’a écouté. En l’espace de 2 mois, il y a eu 3 suicides. Je ne sais pas comment j’ai résisté à l’envie de devenir la 4ème personne, peut-être parce que malgré ma solitude, je pensais que ça allait s’arranger. L’école, ça ne dure pas éternellement n’est-ce pas ? D’ailleurs ça a pris fin, à mon grand soulagement et je suis partie de Fukushima avec mon diplôme en poche, seule pour aller à Tokyo. Je ne pensais pas être si malchanceuse. - Papa !Je sursaute en entendant la voix d’Hana, j’étais si absorbé par ma lecture que je n’ai pas vu qu’elle se tenait devant moi. - Oui mon cœur ? - Tu lis la lettre ? - Oui. - Ça dit quoi ? - Rien de spécial, fis-je en la cachant. Hors de question qu’elle lise ça. - J’ai fini mes devoirs, je peux aller jouer dehors ? - Oui, mais jusqu’à 18h seulement. - Ohhhh allez, 18h30. - 18h. - 18h15 ? - T’es qu’une chipie ! fis-je en lui ébouriffant les cheveux. Va jouer !Elle part en rigolant et je reprends ma lecture après que la porte a claqué. Avec le peu de ressources que j’avais, et que j’ai toujours, j’ai dû emménager dans un minuscule appartement avec 2 autres personnes, une alcoolique et un gars persuadé qu’il est la réincarnation de Marilyn Monroe ! Je ne sais pas si ça te fait rire, mais quand on y pense c’est d’un stupide ! En effet je ris sans m’en rendre compte. J’ai vécu quelques mois comme hôtesse dans un bar minable, où on ne pouvait voir que de vieux pervers solitaires qui pensaient pouvoir être satisfaits avec nous. C’était horrible, je faisais des cauchemars toutes les nuits et je me réveillais en sursaut avec la crainte de retrouver un de ces vieux poivreaux dans mon lit. Finalement on m’a virée parce que j’avais tenu tête à un gros riche qui m’avait un peu trop tripoté. Etait-ce de ma faute ? Maintenant je me pose la question. Je fronce les sourcils. Comment pouvait-elle penser ça ? Ce n’était en aucun cas de sa faute à elle. Tu dois te dire que je suis pitoyable, à me plaindre alors que je ne te connais même pas. Mais bon, je continue. Tourne la page s’il-te-plait. Ce que je fais. Ma relation avec mes colocataires est…étrange. Chacun de nous fait son truc dans son coin, on ne se parle jamais et ne nous croisons à peine. Je ne sais même pas si je connais leurs prénoms ! Mais au moins ça m’a apporté un peu de calme et de solitude. Peut-être un peu trop quand on y pense. J’ai passé les quelques années suivantes à faire des petits boulots minables, où on me prenait pour une idiote, une servante ou pire…une fois on m’a même traitée de prostituée ! J’ai pendant longtemps supporté les brimades, j’étais habituée étant petite mais c’est horrible de se rendre compte que ça fait de plus en plus mal, qu’on essaye de se protéger ou pas. Tu peux penser que ma vie est misérable, je ne t’en voudrais pas. Il y a deux ans j’ai rencontré un homme formidable, je pensais avoir reçu un peu de chance dans tout ce malheur. Il s’appelle Seijiro, il est beau, athlétique, grand et bronzé. Il m’a permis d’entrer dans une compagnie de vente de bijou, comme « aide », il disait. Comme une cruche, j’étais fascinée par tout ce qu’il faisait ou disait. Il m’a emmené une fois au restaurant, j’ai cru qu’il était amoureux de moi. Personne ne m’avait jamais aimé avant. Alors je me suis accrochée à cette relation… Je m’arrête un peu, craignant d’avoir deviné la suite. …qui a durée 2 semaines à tout casser. Et encore, il n’y avait que moi pour appeler ça une relation. Il m’a dit lui-même devant tous les employés, le patron et les clients que j’étais moche, inutile, incompétente, inintéressante et qu’il n’avait jamais envisagé de sortir une seconde avec moi. Quand on regarde ce genre de situation de l’extérieur, on se dit : « je serais forte ! je le frapperais et lui prouverais qu’il a tort ». En vérité c’est tout autrement. J’ai approuvé ce qu’il a dit, je l’ai pensé et j’ai juste lamentablement pleuré et supplié (donc ridiculisé) pour qu’il m’aime. Quelle honte. Depuis ce jour je suis devenue LA personne à blâmer ou sur qui passer ses nerfs. Le patron m’a rétrogradée, en me disant que j’avais mis la pagaille dans le magasin avec mes histoires. Pourquoi j’ai toujours l’impression que c’est de ma faute ? Que c’est moi qui ne fais pas les bons choix ? J’aurais voulu avoir cette fille en face de moi, moche ou pas pour lui dire à quel point ce n’était pas de sa faute, qu’on se servait d’elle comme d’un jouet, d’un souffre-douleur. J’étais encore loin de m’imaginer l’horreur de ce monde, moi qui pourtant avais perdu ma femme. Je travaille toujours dans cette entreprise, comme femme à tout faire. J’ai l’impression de revivre le lycée. On s’amuse à tout salir pour que je passe mes journées pliée en deux à tout nettoyer. J’ai mal au dos en ce moment-même. On accumule mes tâches, des choses que je ne devrais pas faire. On me traite encore durement, pour l’instant je supporte, mais est-ce que ça va durer ? Pourquoi je n’arrive pas à partir ? D’un certain côté je sais très bien que personne d’autre ne voudra de moi, et j’ai besoin d’argent pour vivre. Ça fait cupide mais c’est la réalité. Chaque jour j’essaye de m’en sortir, et chaque soir j’ai l’impression de m’enfoncer encore plus dans des sables mouvants. Quelle belle image n’est-ce pas ? Aujourd’hui pourtant, est la pire des journées et je pense que c’est pour ça que j’ai commencé à écrire cette lettre. Des rumeurs courent sur moi, je ne sais pas ce qu’elles sont, mais ce dont je suis persuadée c’est qu’elles sont horribles et absolument fausses. J’ai peur de ce qu’il va se passer. Mes doigts serrent au maximum la feuille de papier, j’ai étrangement mal pour cette jeune femme qui m’a tout raconté de sa vie en ne sachant même pas si sa lettre allait être lue. Je vois que l’écriture s’arrête bientôt. Ça m’a fait un peu de bien de t’écrire aujourd’hui, je ne sais pas de quoi sera fait demain, mais s’il-te-plait, laisse-moi t’écrire à nouveau. Tu devrais recevoir la prochaine lettre demain normalement, en fait je ne sais même pas si j’aurais quelque chose à te raconter. En tout cas merci, inconnu, de m’avoir lu. J’espère que je ne t’ai pas dérangé. A bientôt, Nemi. La page est à nouveau blanche. Je viens de me rendre compte que, pendant un instant, j’avais arrêté de respirer. J’attends quelques instants, les yeux fermés et finis par ranger la lettre dans son enveloppe pour la cacher dans mes papiers personnels. -------- Quelques heures plus tard j’entends une voiture se garer devant ma maison, c’est Jun. Hana va lui ouvrir la porte et lui saute au cou. Mon frère à un look de star, il est mannequin publicitaire et le fait bien montrer. Un sac poubelle lui irait. - Hey ! Comment ça va frangin ? - Bien et toi ? fis-je en lui rendant son accolade. - Je te présente Satoshi, mon « boyfriend ». - Arrête avec tes mots anglais, c’est une vraie manie !Je regarde par-dessus l’épaule du brun et vois un petit homme blond, avec les cheveux en pagaille et une bouille d’enfant. Il s’entend déjà très bien avec Hana vu qu’elle lui fait la conversation. Quand il s’aperçoit que je le regarde, il rougit et s’avance vers moi en trainant des pieds. - Enchanté, je suis Ohno Satoshi. - C’est un plaisir de te rencontrer Ohno-… ? - Ohno-kun. - Ah. Je laisse la cuisine à mon frère pour qu’il nous concocte un petit dîner, à chaque fois qu’il vient c’était la même chose. Il refuse de toucher à ce que je cuisine donc à force, je le laisse faire comme il le veut. Et à vrai dire, en vue de mes compétences culinaires, il vaut mieux. - Où est Nino ? - Il m’a prévenu qu’ils seraient en retard. A cause d’Aiba-chan ils ont loupé le bus. Je soupire d’exaspération. Comment pouvait-on être si tête en l’air ? Mais cet homme c’était comme Hana, il suffisait qu’il fasse ses petits yeux de chiens perdus et tout le monde lui pardonnait, Nino le premier ce qui était assez étrange en soi, connaissant son caractère indomptable et surtout impitoyable. 30 minutes plus tard on entend un vacarme pas possible devant la porte et Nino entre, tiré par son petit-ami qui a un grand sourire aux lèvres. - Hey ! Bonsoir tout le monde ! - Idiot ! Parle moins fort ! - Vous êtes en retard. - Gomen, j’avais besoin d’aller aux toilettes et je n’ai pas vu l’heure passer.Nino lui frappa l’arrière de la tête avant de venir nous dire bonjour. Finalement on passe tous à table. L’ambiance est au beau fixe mais je ne peux m’empêcher de jeter fréquemment un œil à la lettre dont j’aperçois un coin de l’enveloppe dans mes affaires. Sans m’en rendre compte, je commence à mordiller ma lèvre, jusqu’à ce que Jun à ma gauche m’arrête. - Hey, arrête ça, fait-il en sortant une cigarette. - Et toi range-ça. J’ai déjà dit qu’on ne fumait pas ici ! - Rha oui fais chier. - Et pas de gros mots ! - Papa a dit pas de gros mots oncle Jun. Ce dernier me tire la langue, ce qui fait rire la petite fille. Rire vite suivit d’un grand bâillement. Je la prends dans mes bras. - Tu vas aller coucher princesse. Il est tard et il y a école demain. - Nooooon ! Je veux rester ! - Tu dors à moitié debout. - C’est pas vrai, fait-elle avant de bailler à s’en décrocher la mâchoire. - He, c’est moi qui décide alors quand je dis dodo, c’est dodo ! Et n’oublies pas de te laver les dents avant. - Ouiiii papaaaaaaaaaaaaaa.Je secoue la tête en voyant Nino rire. - Je ne comprends pas comment j’ai pu me retrouver avec une fille qui a le même caractère que toi. - C’est l’excellence, que veux-tu !Celui-là ! Toujours à se vanter ! J’attends qu’Hana ait fait un bisou à tout le monde et vais chercher l’enveloppe contenant la lettre. Mes mains tremblent un peu, je ne sais pas pourquoi. J’ai l’impression qu’en en parlant avec eux, je trahis la confiance que cette femme a mise en moi. Mais je n’arrive pas à digérer son histoire tout seul, j’ai besoin de conseils. - Ça ne va pas ? me fait Jun. - Je…j’ai reçu cette lettre aujourd’hui. Je la leur tends et finalement la reprends avant que mon frère n’ait pu la prendre. Je peux leur en parler mais pas la faire lire. - Elle a quoi de spécial ? - C’est…bizarre. Je ne connais pas l’expéditrice et elle non plus ne me connait pas. Et pourtant elle m’a envoyée une lettre où elle raconte ce qui lui est arrivé et ce qui lui arrive en ce moment. Des choses dures. - C’est glauque. Tu devrais la jeter. - Non, fais-je assez catégoriquement. Maintenant que je l’ai lu c’est trop tard. Mais je ne sais pas quoi faire. - Je ne pense pas que tu puisses faire quoi que ce soit vu que tu ne la connais pas ! - Elle dit que j’en recevrais une autre demain. - Attends, là c’est du harcèlement. Elle n’a pas le droit de t’envoyer des lettres comme ça en racontant sa « life » !Je lève les yeux au ciel. - A mon avis…commence Ohno juste avant de se renfrogner. - Quoi ? - A mon avis…tu devrais attendre la prochaine et voir ce qu’elle écrit. Si cette femme te raconte sa vie et ses problèmes, c’est qu’il doit y avoir une raison non ?J’acquiesce, c’est ce que je pense aussi mais en même temps j’ai peur de découvrir ce qu’elle va écrire. On n’en reparle pas de la soirée mais avant de me coucher ce soir-là, je pose la lettre sur ma table de chevet et la relit une dernière fois, cherchant un indice sur l’identité de cette femme. A part son prénom et son âge, je ne sais rien d’elle. Pourtant j’ai l’impression de la connaitre maintenant. Elle a raison, peut-être s’est-on déjà croisés plusieurs fois sans s’en rendre compte ? Je repose la lettre et m’endors, l’esprit torturé. Malgré moi le lendemain, j’attends avec impatience le courrier, me demandant s’il y aura une nouvelle lettre pour moi. Et dans le tas de factures et de publicités, une petite enveloppe blanche avec juste mon nom et mon adresse apparait.
^^ bon je pense que vous avez deviné qui c'est hein ^^ en tout cas merci de lire ;p la suite bientôt |
| | | AibMasaRo I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Lun 16 Avr - 9:45 | |
| La suiiiiite ! J'aime, j'aime, j'aime ! Encore une fois rien à dire sur ton écriture. Cette fille m'intrigue, c'est bizarre de choper une adresse et un nom au hasard pour écrire à quelqu'un, mais c'est qu'elle doit vraiment être mal :/ J'espère qu'au fur et à mesure elle lui donnera son adresse ou son nom de famille parce que ça doit être frustrant de lire quelque chose sans pouvoir y répondre ... Et puis Jutoshi et Aimiya que demander de plus :D La petite Hana est trop choupinette ! Et puis si c'est un mélange de Nino et d'Aiba que demander de plus sérieusement ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 18 Avr - 12:40 | |
| J'adore déjà rien quand lisant le prologue j'avais envie de savoir la suite mais là encore plus l'histoire est original et très touchante.J'adore la fille on a vraiment envie de connaitre encore plus sa vie.J'aime aussi la relation du père sa fille bref j'adore et je suis impatiente de lire la suite!!!! |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 18 Avr - 17:10 | |
| contente que ça plaise ^^ 2ème Partie - Spoiler:
Cette fois-ci je n’attends pas d’avoir feuilleté les magasines pour l’ouvrir. Je suis même tellement pressé que je me coupe le doigt en l’ouvrant. C’est stupide, qu’est-ce que j’attends de cette lettre exactement ? Mes yeux se posent sur la première ligne.
Bonjour inconnu,
Bonjour Nemi.
Je t’écris à nouveau aujourd’hui. J’espère que ça ne te dérange pas que je t’appelle « inconnu », après tout même si j’écris ton nom sur l’enveloppe, je ne te connais pas. Ce serait impoli de te nommer non ? Il fait froid ce matin, j’avais envie de rester dans mon lit mais avec le boulot, c’est impossible. Je suis contente, tout à l’heure dans le métro j’ai croisé une vieille dame sympathique qui m’a raconté des anecdotes sur son adolescence. J’ai bien ri avec elle, pendant un instant ça a illuminé ma journée et je me suis dit que finalement, je n’étais pas si mal lotie. Je viens de finir de manger, pas grand-chose juste du riz et un peu de viande mais je m’excuse si je tâche la lettre. Est-ce que tu vas bien ? Ta famille ? Tes amis ? Tu dois en avoir. J’espère sincèrement que ta vie est calme et sans embûche. J’ai toujours peur de te déranger à ce propos. D’ailleurs je vais devoir te laisser, je retourne au travail. Ah oui, je ne connais toujours pas la rumeur qui court à mon sujet.
Là, la couleur de l’encre devient plus foncée, l’écriture est plus rapide comme si elle était énervée, ou inquiète. Ou qu’elle avait peur de quelque chose.
C’est horrible. Je ne trouve même pas les mots pour décrire ce que je viens de vivre. Quand je suis arrivée au travail, toutes mes affaires étaient cassées, éparpillées et on m’a volé mon portefeuille. J’ai tous mes papiers et mon argent à l’intérieur, comment vais-je faire pour manger ? Pourquoi a-t-on besoin d’être si cruel envers moi ? Mais même après ça, il y a toujours ces rumeurs. C’est loin d’être le pire. Cet après-midi il y avait une sortie avec les collègues. J’ai été « invitée » mais en fait c’était juste pour porter les affaires, faire le toutou quoi, comme d’habitude. J’ai été surprise quand on m’a proposé de venir me baigner dans la piscine, une de mes collègues m’a même prêtée un maillot de bain. Je n’en reviens pas d’être aussi stupide. A peine suis-je arrivée au bord du bassin que les autres m’ont empoignés et jetés dans l’eau, là où je n’avais pas pied. Je ne sais pas nager, on ne m’a jamais appris. J’ai eu beau me débattre, demander de l’aide, personne n’est venu m’aider. L’eau rentrait dans ma bouche, je n’arrivais plus à respirer et secouer les bras pour rester à la surface me fatiguait énormément. J’ai crû mourir.
Je viens à peine de me rendre compte que j’ai arrêté de respirer moi aussi. La première pensée que j’ai en lisant c’est que cette fille est bien naïve, elle se laisse emporter dans des situations trop difficiles pour elle tout ça parce qu’elle croit en les autres. C’est injuste. Elle n’a sûrement jamais rien demandé d’autre qu’un peu de reconnaissance et ses collègues trouvent juste le moyen de la pousser dans la piscine sans savoir si elle sait nager ou pas ? Qui aurait prit la responsabilité si on l’avait retrouvée morte noyée ?
Finalement ma main a réussi à s’accrocher à un des bords et j’ai pu sortir de la piscine, découverte. Quand j’ai voulu sortir, je me suis rendue compte que la porte était fermée à clé, je n’avais ni vêtement ni serviette, ils avaient disparus. Je sais qui a fait ça, mais je ne pourrais jamais rien leur dire. J’ai attendu pendant 2 heures dans le froid, en petit maillot de bain avant qu’un maitre nageur ne remarque ma présence lors de son inventaire. Il m’a engueulée, était-ce encore de ma faute ? Sûrement, pour m’être laissée embobiner aussi facilement. Je viens seulement de rentrer, j’ai froid, je n’arrive pas à me réchauffer et le radiateur est cassé. Je suis bonne pour un bon rhume mais le pire c’est que je ne pourrais pas me reposer, je ne peux pas ne pas aller travailler. Le bonheur que je ressentais ce matin en parlant avec cette vieille dame me parait si loin, est-ce que c’est ça la vie ? Te faire entrevoir un minuscule bout de bonheur pour te l’enlever ensuite et te laisser croupir dans ton malheur, pour que tu te dises que tu vas continuer de traverser tous ces obstacles rien que pour voir encore une fois ce petit bout de paradis qui te fait te sentir si bien. Ça fait 25 ans que je vis comme ça et, sincèrement, je commence à me dire que tout n’est qu’une illusion. Que le bonheur de rentrer chez soi le soir, de retrouver sa famille, de partager avec elle des moments simples mais inoubliables, ça n’arrive qu’à peu de personnes, ou alors c’est moi qui n’ai pas de chance. Après tout, pour que quelqu’un soit heureux dans le monde, il faut bien qu’un autre soit malheureux non ? Le Ying et le Yang. Je dois être le Yang de quelqu’un, peut-être toi ? Qui sait.
Je ressens tellement de tristesse à travers ses mots, son écriture flanche un peu, peut-être qu’elle tremble de froid, seule, dans son petit appartement miteux. Elle se pose le genre de questions que je ne me suis jamais posé. Même si j’ai perdu ma femme, tout de suite après j’ai eu Hana pour me remonter le moral, un vrai petit soleil. Ma vie n’est pas non plus le paradis, mais je la trouve parfaite, il y a des hauts et des bas, mais plus de moments heureux comme la veille quand mes frères sont venus. Je me rends compte que ce n’est pas partout pareil, que j’ai de la chance de les avoir tous à mes côtés. D’avoir un travail où je suis respecté, d’être aimé et d’aimer en retour. Nemi n’a rien connu de tout ça, et ce depuis sa naissance. 25 ans de solitude et de rejet, qui le supporterait ?
En passant au bureau après j’ai retrouvé mon portefeuille dans les toilettes, il restait à peine quelques Yen dedans. Je pense que je ne mangerai pas ce soir mais bon, ce ne sera pas la première fois ! Voilà, c’est tout ce qui m’est arrivé aujourd’hui. J’espère que toi tu as eu une bonne journée. A bientôt, Nemi
PS : t’écrire est un peu mon petit bonheur de chaque jour. Merci.
La lettre était courte cette fois, mais chargée de sentiments. J’ai peine à croire que, dans la même ville que moi, peut-être assise à la même place que moi dans le bus ou le métro, cette femme se fasse ainsi martyriser. Et puis je suis aussi dégoûté, parce que personne ne fait rien pour l’aider. Même moi qui maintenant lit ces lettres, que puis-je faire d’autre ? Le reste de la journée je me demande ce qu’elle peut faire en ce moment, ça m’obsède. En 2 jours seulement je suis devenu accro à l’écriture et à la sensibilité de cette jeune femme que je ne connais même pas. Et qui ne me connait pas. C’est complètement invraisemblable et malgré ce que me disent mes frères, que je dois arrêter de lire ses lettres, je continue, chaque jour, d’ouvrir l’enveloppe blanche et de découvrir un nouveau pan de la vie de Nemi. La plupart du temps ce n’est rien de joyeux pourtant elle ne semble pas se plaindre, elle raconte, c’est tout. Elle fait partager. J’ai parfois l’impression qu’elle essaie de me dire quelque chose, mais je n’arrive pas à lire entre les lignes. Et plus j’en apprends sur elle, plus je suis perdu.
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Ça fait deux semaines maintenant que je reçois sa lettre chaque jour, et chaque soir dans mon lit je la lit et la relit d’une traite, puis plus calmement afin de toujours percer le secret qui se cache sous ces mots. Je n’ai toujours pas trouvé mais je ne désespère pas. Elle m’appelle toujours « inconnu », mais d’un certain côté je me reconnais dans cette appellation. Je sais que c’est à moi qu’elle se confie, et rien qu’à moi. Elle a confiance en moi. J’ai d’ailleurs été déboussolé quand, quelques jours après la première lettre, Hana m’a demandé si c’était mon « amoureuse » qui m’écrivait tous les jours. J’ai dit vaguement « non » de la tête mais en même temps je me sentais bizarre. Malgré le contenu, je me sentais toujours heureux en la voyant dans la pile de magasine. C’était comme…un rendez-vous.
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Ce jour-là, j’emmène Hana à la bibliothèque en centre-ville, nous prenons le métro pour y aller et pour revenir. Au retour, il y a tellement de monde que j’étouffe. Je tiens ma petite fille fermement d’une main, de peur qu’on me la vole ou qu’elle disparaisse, comme on le lit parfois dans les livres ou qu’on voit à la télé. Que serais-je sans mon petit rayon de soleil ? Tous les gens ont des visages ternes et fatigués, les ¾ sortants du travail contrairement à nous. Je ne m’attarde pas trop sur les visages, de toute façon je ne les retiendrais sûrement pas !
Au moment où les portes s’ouvrent, ma main glisse et je lâche Hana dans la foule. La peur m’empêche de réfléchir et je bouscule une ou deux personnes pour retrouver ma fille qui n’est pas si loin de moi finalement. J’ai à peine vu la personne qui est tombée par ma faute et avec le monde, aucun moyen de revenir en arrière pour m’excuser. De toute façon elle a disparu. J’espère qu’on me pardonnera.
Je rentre chez moi éreinté. Dans la boîte à lettre m’attend le récit de Nemi, que je m’empresse de parcourir une fois Hana dans sa chambre en train de jouer. Elle parle encore des rumeurs à son sujet qu’elle ne connait pas et le stress est visible dans son écriture. Malgré le courage dont elle peut faire preuve, elle est effrayée. Si seulement je connaissais son adresse, je pourrais lui répondre ! Rien de nouveau, les violences se sont un peu taries mais on le sait tout les deux, pour revenir toujours plus puissantes. Le calme avant la tempête !
Ce soir Jun est encore là, toujours suivi de Satoshi dont le visage calme et apaisé contraste étrangement avec la cool attitude de mon frère. Pourtant ils sont toujours ensemble et d’après le mannequin, comptent le rester. Je l’espère !
- Tu reçois toujours ces lettres ? - Oui. - Et tu les lis ? - Toutes. - Rha on t’a dit de les jeter ! ça va te ruiner la santé et le moral de lire des trucs pareils ! Tu ne la connais même pas cette fille ! - Justement ! Elle me fait confiance ! - Mais quelle confiance ? Elle ne va pas t’écrire toute sa vie ! Vous avez chacun une existence, tu as ta fille. Ne la laisse pas te perturber. - Elle ne me perturbe pas. - Alors pourquoi tu ne parles que de ça et qu’Hana me dit au téléphone que tu passes tes soirées à relire ces lettres ? Pense plutôt à lui trouver une mère ! - Arrête avec ça ! Je n’ai besoin de personne pour élever ma fille, quand le comprendrez-vous ? Je suis très bien comme je suis. - Frangin…c’est pour toi que je dis ça. Quand Hana partira, parce qu’elle partira un jour, tu seras tout seul ! - Je m’en fous. - Maintenant oui mais après non. Tu veux te retrouver comme cette fille ? Ce n’est pas à 50 ans que tu te retrouveras une femme ! Ou un homme. - Je suis hétéro.
Jun fait un sourire en coin. Oui avec lui et Nino gay, il est persuadé qu’au fond je le suis aussi. Mais tout jusqu’à maintenant a prouvé le contraire !
- Tu vas continuer à lire ? - Oui. - T’es qu’une tête de mule. - Je te retourne le compliment !
La soirée s’est finie ainsi, avec mon frère mécontent de moi. Que puis-je y faire ? C’est comme une attirance, quelque chose de puissant et inexplicable. J’ai besoin de lire ces lettres comme Nemi a besoin de les écrire.
D’ailleurs, 2 jours plus tard, une en particulier retient mon attention.
Cher inconnu,
Aujourd’hui, comme tous les autres jours, j’ai pris le métro. Il y avait énormément de monde mais ça ce n’est pas extraordinaire en soi. Non aujourd’hui il y a quelque chose qui a changé de d’habitude. Encore une fois on ne m’a pas vraiment vue mais là, je ne peux pas en vouloir à cette personne. Ça m’est impossible. Il y avait donc tellement de monde dans le métro que je ne pouvais m’accrocher nulle part, me servant des autres et de leur proximité pour tenir debout. A côté de moi il y avait un homme avec une enfant, une jolie fillette aux longs cheveux noirs et aux yeux rieurs qui m’a regardée en souriant pendant presque toute la durée du trajet ! Elle était si mignonne que ça en était déconcertant. Surtout son nez, il était tout rond et c’est en relevant la tête que j’ai vu d’où elle le tenait ! Enfin bref là n’est pas l’histoire.
Je fronce les sourcils, pourquoi j’ai l’impression que ça ne m’est pas étranger ? Bah, je dois m’inventer des trucs !
La sortie du métro est toujours un parcours du combattant mais j’ai la plupart du temps tenu bon face aux bousculades des gens. Mais là ce fut une exception. J’étais tellement concentrée sur cette petite fille et son papa que je n’ai pas vu qu’on était arrivé et le choc de l’arrêt m’a surprise. Tout comme l’homme à mes côtés qui a lâché la fillette. Elle est partie mais pas bien loin, je l’avais suivie des yeux. En voyant le papa paniqué, je voulais lui dire qu’elle était là mais ça ne se passa pas comme ça, évidemment. Il m’a poussé avec une telle violence, sans un regard pour moi, que le choc de ma tête contre le sol dur m’a fait saigner du nez pendant quelques minutes. Mais encore une fois, je ne lui en veux pas. Pourquoi me demanderas-tu ? Parce qu’il a fait ça pour sa fille, par peur de la perdre. Parce que c’est un bon père. Alors même si d’un certain côté j’ai été un peu sacrifiée, je suis contente que ça ce soit passé ainsi, qu’il ne m’ait pas écouté. Qui sait, s’il l’avait fait peut-être sa fille aurait-elle vraiment disparu ? Je m’en serais voulu toute ma vie de lui avoir fait perdre un tel rayon de soleil. Alors en y repensant, je l’envie. Je l’envie tellement ! Avoir cette fillette avec lui, l’aimer si fort…
Je reste bloqué devant la feuille, l’écriture se floue. Je ne vois plus rien, n’entends plus rien. Ma bouche est pâteuse. Elle était là ! C’était elle dans le métro, à quelques centimètres de moi et…et…mais comment aurais-je fait pour la reconnaitre de toute façon ? Pour l’aborder ? « Bonjour c’est moi l’inconnu à qui vous écrivez, comment ça va aujourd’hui ? » Non ! J’essaye de me rappeler à quoi elle ressemble mais je ne vois qu’un visage pale et un corps fragile, que j’ai écarté de mon chemin sans ménagement. J’ai poussé Nemi comme ses collègues l’auraient fait. Je me dégoûte.
J’espère au fond de moi que cet homme ne pense plus à ça, que s’il est bon, et parce que je suis persuadée qu’il l’est, il ne s’en voudra pas. Parce qu’il n’y a aucune raison à ça. Ses raisons étaient valables, justifiées je dirais. Qui ne protégerait pas sa petite fille même si ça devait faire souffrir quelqu’un d’autre ? Je suis rentrée chez moi, certes le nez en sang mais avec l’idée que pour une fois, mon malheur avait vraiment servi à quelqu’un. Bizarre dit comme ça mais c’est dur à exprimer. En tout cas, j’espère qu’ils sont rentrés sain et sauf chez eux. Et puis, secrètement au fond de moi, j’aimerais bien revoir cette petite fille au grand sourire et son papa. Voilà, c’est tout ce qui m’est arrivé, à toi d’en juger ! A plus tard,
Nemi La seule pensée que j’ai pendant quelques longues minutes c’est : elle était là, près de moi et ni l’un ni l’autre ne le savions. En plus peut-être que ce n’était pas la première fois. Certainement que oui, elle ne semblait pas m’avoir vu avant. Je ne pense pas faire erreur sur l’identité de la personne, ça fait trop de coïncidences ! J’appelle Hana.
- Oui papa ? - Tu te souviens du métro la dernière fois ? Quand on est revenus de la bibliothèque. - Oui ! - Tu te souviens avoir vu une dame à l’intérieur ? - …euh…oui ! Je m’en souviens ! Elle avait l’air gentille. - A quoi elle ressemblait ? - Bah je sais plus. - Essaye de te rappeler. - Peut-être…châtain, les cheveux longs attachés en nattes je crois. Petite, plus petite que toi. Toute mince aussi. Mais elle avait un joli sourire ! Et des vêtements usés. - Autre chose ? - …ah, elle avait les yeux rouges, comme quand je pleure ! Mais elle ne pleurait pas. Elle semblait fatiguée aussi. Pourquoi tu me demandes ça ? - Rien de spécial. Elle t’a dit son nom ? - Bah non papa, on ne s’est pas parlés !
Oui évidemment, suis-je bête ! Si Hana avait parlé à quelqu’un je m’en serais rendu compte ! Mais alors pourquoi là Nemi avait été transparente pour moi ? Peut-être était-ce le même effet chez tous les autres, et qui provoquait son malheur. On ne la voyait pas. Rha si seulement… !
- Je peux retourner dans ma chambre ? - Oui ma puce.
J’ai repensé à ça toute la soirée, me torturant l’esprit alors que bon, c’était du passé et je ne peux plus rien y faire désormais. Mais ça me tue de savoir qu’elle était là, que j’aurais pu lui parler, lui dire ce que j’avais ressenti en lisant ces lettres, ce que je voudrais faire pour l’aider…
Les jours suivants j’ai fait exprès de prendre le métro pour aller travailler, rien que dans l’espoir de la croiser à nouveau, de la reconnaître et je guette dans ses lettres un signe me permettant de savoir qui elle est, plus que son prénom et un vague physique décrit par une gamine de 8 ans. Mais plus jamais elle n’a fait mention de moi, ce qui m’attriste un peu, m’a-t-elle oublié finalement ? Signe peut-être que vraiment elle ne m’en veut pas. Mais moi ça ne me suffit pas.
Et tout comme mon moral en ne la croisant pas, ses lettres se font plus sombres. Je ressens la tension dans chacun de ses mots, il y a des moments où l’écriture s’arrête pour reprendre un peu plus loin. Peut-être est-ce dur pour elle d’écrire ? Je le pense. Se confier comme ça, sans savoir s’il y a quelqu’un derrière pour l’écouter doit être une décision pénible. Et si quelqu’un se servait de ces lettres pour lui faire mal ? De toute façon elles sont à moi et personne d’autre, pas même à mes frères dont le comportement ressemble étrangement à celui des autres gens.
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Encore une semaine, ou est-ce deux ?, passent ainsi. Une lecture presque chaque jour sauf le week-end, que je consacre entièrement à ma fille. J’essaye d’oublier pendant ces moments-là mais il y a toujours un moment, une chose qui me fait repenser à elle. Que fait-elle en ce moment ? Où est-elle ? Après la mort de ma femme, j’ai été suivi par un psy pendant 4-5 ans, c’était obligatoire mais lui-même me disait que je m’en sortais très bien tout seul. J’ai pensé j’avoue, à aller lui en parler. Parce que penser à elle tout le temps comme ça, peut-être que oui, Jun a raison je suis perturbé. Après tout qui sain d’esprit ferait un stand by dans sa vie rien que pour se consacrer à une étrangère qui lui écrit des lettres ? Personne non…
Pourtant en arrivant devant le bâtiment de mon psy, juste devant la porte, j’ai fait demi-tour. Je ne peux pas la trahir. Elle a besoin de moi, pas d’un professionnel quelconque qui pensera la comprendre en la lisant. J’ai vécu 1 mois avec elle, je ne supporterai pas qu’on me retire le privilège de la lire encore plus. Et même si c’est malsain, je m’en fous. J’ai presque honte d’avoir pensé à le dire ! Et le même soir encore, je me suis fait engueuler par Nino au téléphone. C’est moi le plus âgé et je me fais engueuler par mon petit frère ??? Pourtant la vérité est là : il veut, tout comme Jun, que j’aille parler à mon psy. A quoi bon ? Il n’aidera personne. Ni moi ni elle. Parce que jamais je n’arrêterai.
Cependant…oui cependant….un jour mes efforts ont portés leurs fruits. Comme depuis quelques jours, je prends le métro et là…parmi les gens, je crois la reconnaître. Pas sûr, peut-être que je me trompe. Mais elle ressemble à la description de Hana et j’ai l’impression de l’avoir déjà vue aussi. Le teint pâle, le visage fin, un petit nez et les yeux baissés d’un noir profond, ses cheveux châtains sont lâchés, certains justes retenus par deux petites pinces derrière. Elle porte une frange qui arrive vers ses sourcils. Ses vêtements ne sont pas de la dernière mode et elle a l’air effectivement fatiguée, ce qui n’empêche pas qu’elle se tient le dos droit. Je n’hésite pas une seconde, je la suis. Elle marche assez vite pour son gabarit et bientôt nous arrivons devant un grand bâtiment, en même temps que d’autres personnes. La jeune femme les salue de la tête et… …ils l’ont poussé en ricanant. Mes poings se crispent, alors c’est vrai tout ça ? Elle se fait vraiment maltraiter et personne ne va l’aider à se relever. Je m’apprête à aller lui apporter mon aide quand je vois son regard. Il est plein de détermination et de courage, elle va se relever et seule, comme toujours. Ça me fige et en quelques secondes elle disparaît de ma vue, entrée dans la grande bâtisse. Je fais demi-tour.
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Je ne l’ai plus revu les jours suivants. Et deux jours après l’avoir suivi jusqu’à son lieu de travail, je reçois une lettre, toujours blanche mais j’ai un mauvais pressentiment en l’ouvrant. Il est midi.
Inconnu,
Tu te souviens quand je parlais des rumeurs à mon sujet ? Je suis au courant maintenant. En arrivant au travail ce matin déjà, on m’a méchamment bousculée devant l’entrée.
J’avais raison ! C’était elle !
Mais ça ce n’est rien comparé à la suite. Le tableau à l’entrée, chaque mur était couvert d’affiches qui me traitaient de…de…comment dire ça sans être crue ? De prostituée. Avec des photos et des phrases comme quoi j’aurai offert mes services à des clients pour les inciter à acheter, et que j’aurai même été jusqu’à essayer d’amadouer le directeur pour qu’il augmente mon salaire. C’est faux ! Je n’ai jamais fait ça ? Comment c’est arrivé ? Qui a été assez cruel pour faire ça, pour m’humilier ainsi ? Et le pire de tout, c’est qu’il y en a qui on dit que c’était vrai, qui on « témoigné ». Des personnes que je ne connais pas ou que je croise seulement dans les couloirs. Je ne suis entrée qu’une fois dans le bureau du directeur, et pour faire son ménage. Et c’est lui qui a tenté d’abuser de moi ! Où est la justice ? Je vais être franche, j’en ai marre. Plus que marre.
Il y a de quoi ! Si j’avais su je l’aurais suivi, je serais entrée avec elle et j’aurai…fait quoi ? Je ne sais pas mais quelque chose pour lui rendre confiance en elle. Maintenant je sens bien tout ce qu’elle essayait de me faire passer. Elle souffre vraiment malgré qu’elle essaye de rester droite et indifférente.
Il m’a viré, je n’ai plus de travail. Plus d’argent. Plus rien. Même pas d’amis. Je n’ai pas vraiment de vie, alors pourquoi continuer ? Personne ne sait que j’existe de toute façon. Ces lettres sont sûrement à la poubelle ou perdues quelque part à l’heure qu’il est ! Pourtant je veux toujours te remercier, d’avoir été là dans les derniers instants. D’avoir pu me ramener un peu de plaisir. Je crois toujours qu’il y a quelqu’un de l’autre côté de ces lettres, quelqu’un qui va me comprendre, et qui va comprendre aussi que tout ça n’est qu’une mascarade et qu’il faut que ça s’arrête au plus vite. Et moi qui croyais qu’après l’école tout irait mieux, qu’on me traiterait mieux ! Naïve…oui je suis naïve, stupide de croire en les humains. Stupide de croire que quelqu’un aurait pu m’aimer ou juste me prendre sous son aile. J’ai peut-être bousillé ta vie en t’écrivant tout ça, tu vivais sûrement heureux avec toute ta famille et moi je suis arrivée avec mes malheurs. Alors j’aurais une seule demande à te faire. OUBLIE-MOI. L’existence m’a appris que c’était facile d’oublier les gens dans mon genre, alors j’espère que tu y arriveras. Sincèrement. Encore merci d’avoir été là pour moi. Je te souhaite tout le bonheur que je n’ai jamais eu. Au revoir,
Ooyama Nemi.
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| | | AibMasaRo I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 18 Avr - 18:50 | |
| Eeeeeh ! ;0 Nan Nemi par paaaaaaaaaaaaaaaas ! Dis moi pas qu'elle veut ce suicider ou quoi ? Olala pourquoi il n'a pas été lui parler quand il l'a suivie ? :/
Tu sais au moment où il dit "Mais alors pourquoi là Nemi avait été transparente pour moi ? Peut-être était-ce le même effet chez tous les autres, et qui provoquait son malheur. " j'ai pensé un instant : peut être que c'est un fantôme et qu'il y a que Hana qui peux la voir. XDD Je sais je suis pas nette quand je m'y met x)
La suiiite :) |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 18 Avr - 18:55 | |
| Bon pour celles qui lisent la fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin 3ème partie et épilogue....Nemi va-t-elle mourir ? Troisième partie - Spoiler:
Ooyama Nemi.
C’est une fille que je ne connaissais pas mais qui maintenant n’a plus aucun secret pour moi. Ses pensées les plus profondes et personnelles je les connais. Sa vie entière m’a servie de lecture pendant 1 mois entier. Juste un « au revoir », sérieusement ? Mes doigts tremblent et je me rends compte que c’est la dernière lettre, que je n’en aurais plus. Qu’elle est partie et alors je comprends. Elle va en finir, peut-être est-ce déjà le cas ? Et je ne le saurais pas. Impossible ! Je ne peux pas laisser une telle injustice arriver ! Emportant toutes les lettres avec moi, un gros paquet, je coure jusqu’à ma voiture, démarre en trombe pour aller à son travail. Sans un regard pour ceux qui y travaillent, je les pousse pour arriver à l’accueil. Autour de moi, il traîne encore quelques affiches, celles qui ont poussé cette femme à vouloir mettre fin à sa vie.
- Ooyama Nemi, où est-elle ? - Ah la bonne ? fit la femme avec dédain. - C’est un être humain ! - Partie. Elle a été virée il y a deux jours. - Où habite-t-elle ? - Je n’ai pas le droit…oh et puis de toute façon, elle ne vaut pas grand-chose donc autant vous le dire.
La secrétaire me donne l’adresse mais avant de partir en courant, je l’insulte de tous les noms, ainsi que tous ceux qui passent. Ma rage est telle que, sans réfléchir, je balance tout ce que je trouve avant de m’enfuir. Mais une fois à son appartement, miteux comme je l’imaginais, il n’y a personne à part ce que je devine être l’homme qui se prend pour Marylin Monroe. Il ne sait rien non plus, il ne l’a pas vue depuis des mois. L’idiot ! Elle vit avec lui depuis des années et revient tous les soirs ! Comment peut-on être aussi bête !?
Une fois dehors dans la rue, je reste pantelant, le cerveau vide et avec l’envie de vomir. Personne ne sait où elle est, personne ne sait qu’elle existe et elle va mourir que personne ne le saura. Elle ne sera une perte pour personne. Si, pour moi. Je me suis attaché à elle, j’aime sa personnalité, son courage, son écriture, tout ce qu’elle est. Alors je dois la trouver. Lui dire qu’elle n’est pas toute seule !
Je relis les lettres, cherchant un endroit dont elle aurait parlé en particulier. Un endroit d’où… Elle cite un pont d’où elle aime regarder la ville la nuit. Haut, l’eau coule en-dessous. Elle ne sait pas nager. Elle ne sait pas. Elle va se noyer.
Ni une ni deux, je courre aussi vite que je peux jusqu’à ma voiture et repart dans l’autre sens. Je connais ce pont, j’y passe de temps en temps alors j’y arrive rapidement. Et là, petit point noir au milieu, se dresse une silhouette fine et fragile. Nemi est toujours là. En vie. Mais plus pour longtemps.
Je la rejoins, tente de calmer les battements de mon cœur quand je la vois si proche du vide, du mauvais côté de la barrière. Ses mains sont accrochées aux barres, ses phalanges blanchies. Le vent souffle dans ses cheveux, les faisant voler autour d’elle. Elle ne m’a pas vu. Tout son corps respire la tristesse et la fatigue. Peut-être suis-je égoïste de ne pas la laisser s’en aller ? De ses grands yeux noirs sortent des larmes et mon cœur se serre. Je ne veux pas qu’elle s’en aille. C’est une évidence, je me suis attaché à elle, peut-être qu’au fond, je suis tombé amoureux de ces lettres ? De cette sensibilité, de cette femme seule, tout comme je le suis parfois quand Hana est à l’école. Alors je m’approche, bien décidé à la ramener avec moi. Parce qu’elle m’a envoyé des signaux d’alertes, un appel au secours alors à moi de l’aider.
- Nemi ?
Sa tête tourne vers moi, l’air effrayé et surpris.
- Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon prénom ?
Sa voix est douce, tremblante aussi et faible, on sent qu’elle est au bout du rouleau. Mais étonnement elle se marie vraiment bien avec son écriture fine et délicate. Tout ça renforce mon sentiment.
- Je suis l’Inconnu à qui tu envoies toutes ces lettres. Regarde.
Je lui montre le paquet que j’ai pris avec moi et, devant son air méfiant, je lis la première. Elle m’arrête, l’air perdue et surtout rassurée.
- Alors tu les as lues ? - Toutes, sans exception. Et je les relis parfois. - Pourquoi ? - Parce que. Je pense que tu as mis de la confiance en moi et que, d’un certain côté, j’ai envie d’en apprendre plus sur toi à chaque fois. - Il n’y a pas grand-chose à savoir. - Oh si, je te trouve intéressante.
Ça semble la choquer mais je vois aussi une lueur d’espoir et de reconnaissance.
- Pourquoi tu es là ? - Tu ne te souviens pas ? On s’est croisé dans le métro. Tu as regardé ma fille. Ma petite fille, Hana. Avec ses longs cheveux noirs, son petit nez rond et son grand sourire. Je…je m’en veux toujours pour t’avoir bousculé ainsi, je voulais revenir m’excuser mais il n’y avait plus personne. - Pas grave, je ne t’en veux pas. - Ce que tu as dit dans ta lettre…m’a touché. Vraiment. Tu m’as touché. Je ne pensais pas… - Va t-en. Tu as une famille, une femme, une fille. Ne t’embête pas avec moi, je n’ai pas d’importance. - C’EST FAUX !
Je n’ai pas fait exprès de crier mais ça m’a énervé d’entendre ça sortir de sa bouche. Se dénigrer ainsi, elle n’est plus la fille qui m’écrivait. Elle n’est plus elle-même, ça se voit.
- Tu es importante, au moins pour moi. Et tu n’as pas à te soucier de ça. Hana est très débrouillarde et…je suis veuf.
Nemi ne relève pas et regarde à nouveau l’eau en-dessous. J’ai ressenti le besoin de lui dire.
- Ça va se terminer, tu le sais. Ça aurait dû se terminer il y a longtemps. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait tout ce chemin. - Tout n’est pas perdu. Tu peux encore rencontrer quelqu’un pour toi. - Mais qui ? Il n’y a personne, depuis que je suis petite il n’y a personne. Je suis invisible. - Non tu ne l’es plus Nemi. Moi je te vois. Je veux te voir et je te verrais toujours.
Ses yeux se remplissent à nouveau de larmes.
- Comment savoir que tu ne me trompes pas ? Que ce n’est pas comme Seijiro, que…
Je m’approche si vite que ça n’en est pas réel. Ma main effleure la sienne et, comme un automatisme, elle la retire. Je le vois alors perdre l’équilibre et, effrayé autant qu’elle, la rattrape et la serre contre moi de toutes mes forces. Elle sent la vanille, sa peau est douce et je ressens une intense chaleur à être si proche d’elle. Je ne veux pas la lâcher, comme si ma vie dépendait de la sienne.
- Parce que moi je te connais maintenant, je sais ce qu’a été ta vie mais même avec ça, je veux t’aider. Je veux rendre ta vie plus belle comme l’a été la mienne. Tu mérites mieux. Je veux vraiment te rendre heureuse, plus heureuse que toutes les autres femmes ! Je sais que je le peux. - Mais pourquoi ? - Parce que…je pense que j’ai appris à t’aimer, petit à petit en te lisant. - C’est ridicule. - Non, j’ai côtoyé tellement de femmes pour trouver une mère à ma fille mais elles m’ont toutes ennuyées, aucune ne suscitait assez d’intérêt. Pourtant toi tu me fascines. S’il te plait, laisse-moi essayer. - E-Essayer ? - Oui. Laisse-moi d’abord t’emmener avec moi. Tu n’es pas obligé d’avoir les mêmes sentiments, loin de là. Mais il faut que tu te reposes, que tu profites et que tu vois un autre côté de la vie. J’ai de la famille, je veux que tu la rencontres. Tu as déjà vu ma fille. - Elle est si jolie… - Tu pourras lui parler ! L’emmener à l’école si tu veux ! - Quoi ? Mais…tu laisserais une étrangère… - J’ai confiance.
Nemi se tut, n’y croyant probablement pas. Comment la convaincre ?
- Et si je te déçois ? - Ça n’arrivera pas. - Mais si ça arrive ?
Têtue en plus ! Mais au moins elle se détend un peu, preuve qu’elle commence à changer d’avis.
- Comment savoir si tu n’essayes pas ? - Mais…j-j’ai peur. Peur de décevoir. Peur de mourir aussi. Je ne sais pas quoi faire. - Alors reviens de l’autre côté.
A ma grande surprise, elle hoche de la tête et j’empoigne ses épaules pour l’aider à se retourner et passer ses jambes par-dessus la rambarde. J’ai eu peur de la laisser tomber pendant quelques secondes mais finalement je la reçois dans mes bras. Et si elle décidait maintenant de partir ? Le fait d’avoir été avec elle pendant 1 mois me donne l’impression maintenant que je ne pourrais plus passer le reste de sa vie sans sa présence, présence que je sentais énormément à travers ses lettres. Peut-être, et sûrement, n’était-ce pas son intention au début, mais à présent je me sens vraiment entier. J’ai un énorme trou au cœur depuis la mort de Sachi mais il semble comblé à présent. Elle s’écarte de moi brusquement, les yeux baissés.
- Je n’ai pas d’argent, pas de boulot, je ne suis pas présentable… - Pas grave. Je me fous de tout ça. - Tu es sincère ?
Un sourire s’étire sur mes lèvres et un léger sourire apparait aussi sur les siennes. Elle est belle quand elle sourit. Bien qu’ordinaire, elle dégage quelque chose de différent par rapport aux autres femmes.
- Alors tu viens avec moi ? - Où ? - Chez moi. - Et mon appartement ? - Ce truc miteux ? Tu n’en as plus besoin. On va récupérer tes affaires.
Bien décidé, je lui prends la main et elle ne rechigne pas. Je ne me connais pas autant d’audace mais le sentiment est le même qu’avec Sachi auparavant. Je sais ce que je ressens maintenant, et peu importe si elle y répond ou pas, je veux juste la rendre heureuse, effacer toutes années de malheur. Ça doit être possible non ? A force d’efforts. Elle me suit sans rien dire, il n’y a plus de larmes sur son visage mais elle parait toujours sous le choc. Peut-être croit-elle que je plaisante ? Mais en me voyant prendre toutes ces affaires, très maigres, et les caser dans ma voiture, je crois qu’elle se rend compte que sa vie va changer. Que je compte bien la changer pour elle.
Je me gare devant chez moi. Elle n’a rien dit de tout le trajet, seulement à tripoter ses cheveux ou jouer avec ses doigts. Elle est stressée, moi aussi. Que va dire Hana quand je passerai la porte avec une étrangère ? Aie. Mauvais. Je reconnais les voitures de mes frères. J’avais oublié que Nino allait récupérer Hana pour notre soirée habituelle. Ça m’est complètement passé au-dessus de la tête. Je stoppe le moteur et attends quelques secondes.
- Il y a un problème ? Je peux encore m’en aller… - Non. Tout va bien.
Je l’incite à sortir de la voiture et elle me suit sans discuter jusqu’à la maison. Devant la porte, elle arrange rapidement ses cheveux. Eux aussi je les trouve beaux. Comme ses grands yeux noirs. A peine j’ouvre la porte, ma fille me saute dans les bras.
- Papa ! - Hey princesse. C’était bien l’école ? - Hai ! J’ai eu une étoile ! - Bravo ! T’es la meilleure ! Tes tontons sont là ? - Oui ! Ils se battent à la Wii. - Pas étonnant.
Hana regarde alors derrière moi, là où Nemi s’était cachée.
- Papa ? C’est qui la dame ?
Je me retourne vers la jeune femme qui reste les yeux fixés sur ma fille sans prononcer un mot.
- Ah ! C’est la dame du métro ! Je me souviens ! Tu sais, celle que tu voulais absolument savoir à quoi elle ressemblait !
Je rougis un peu, gêné qu’elle mentionne ça.
- Comment tu t’appelles ? - …Nemi. - Moi c’est Hana ! Tu es la nouvelle copine de papa ?
Je souris un peu devant l’audace de ma fille et l’air embarrassé de la jeune femme. Au fond de moi j’aimerai bien. Là, les ennuis commencent.
- Une petite copine ?
Jun est arrivé vers nous, suivit toujours de Satoshi, Nino et Aiba bon dernier. Satoshi la salua poliment, Aiba réagit exactement comme Hana mais mes frères restèrent de marbre.
- Qui est-ce ? - Nemi. - Pourquoi tu la ramènes d’un coup ? Je te croyais célibataire et pour longtemps ? - Nino ! - Bah quoi Masaki ? Je dis ce que je pense, tu aimes plutôt ça non ?
Le jeune châtain rougit violemment.
- Bon alors t’expliques ? fit Jun, énervé. - C’est Nemi, la femme…des lettres. - QUOI ?
Derrière moi je la sens se crisper. Qu’elle voit si vite mes frères têtus n’est pas une bonne idée !
- Tu te fous de nous ! C’est n’importe quoi et malsain ! Combien de fois on te l’a dit ? - Eh ! Je décide de ma vie ! - Mais pas elle ! - Pourquoi ? Est-ce que moi j’ai fait tout un foin lorsque tu es arrivé avec Ohno-kun ou quelqu’un d’autre ? - Oui mais moi c’est de l’amour, pas de la pitié. - Je l’aime !
Oups, encore une fois j’ai crié. Et si Hana a un sourire aussi large que son visage, mes frères eux sont choqués. Je n’ose même pas me retourner tellement je suis gêné. Je ne pensais pas le dire si franchement aussi tôt !
- C’est ma vie Jun, si je fais des erreurs et bien tant pis. Mais là je suis sûr de moi alors tu n’as pas le droit de me dire quoi que ce soit. Je suis ton aîné ! - Il n’empêche que… - C’est vous qui me tannez pour que je retrouve une femme pour Hana et quand enfin j’en trouve une que j’apprécie beaucoup, vous la rejetez ? - Mais avoue que les circonstances sont…anormales. - Et alors ? coupa soudainement Satoshi. Nous on s’est bien rencontré dans des toilettes publiques.
Tout le monde rigole devant l’air profondément furieux et gêné de mon cadet et mon cœur devient léger en entendant celui léger et chantant de la femme derrière moi.
- Eh ! arrêtez de rire, c’est pas drôle. - Mais tu es d’accord que les circonstances ne comptent pas ?
Il se tait, signe que je l’ai vaincu pour cette fois. Reste la teigne que représente Nino.
- Ok pour toi, mais elle ? - Pour l’instant… - Je ne te parle pas à toi. Peut-être que tu es sûr de tes sentiments mais elle ? Tu as une fille après tout. Pas besoin qu’elle voit des cas défiler dans sa maison.
Nemi s’est reculée vers la porte, comme effrayée par le ton piquant de mon frère. Je la sens prête à partir, je ne veux pas que ça arrive.
- Ne traite pas Nemi de « cas ». Tu ne la connais pas. - Et toi ? - Moi oui. Je sais tout d’elle. - Mais elle ne sait rien de toi. - Et alors ? ça s’apprend. Et si au final il n’y a rien d’autre que de l’amitié, ça m’ira très bien. - Je suis désolée…
Tout le monde se tourne vers elle. C’est la première fois qu’elle parle, sa voix est remplie de peur et de stress mais ses yeux sont confiants eux. Aurais-je réussi à la convaincre après tout ?
- Je n’ai aucune raison d’être là c’est vrai mais donnez-moi juste une chance. Juste une. - Pourquoi on le ferait ? - Parce qu’on ne m’en a jamais donné auparavant, personne avant lui. Je ferais tout ce qu’il faut pour ne pas la gâcher. - Même voir un psy ? - Jun ! fis-je, stupéfait qu’il demande ça. - …Oui, si ça peut aider tout le monde. - Bon, fit Nino toujours avec un air méfiant. On verra.
Un large sourire étire mes lèvres et celles de ma fille. Je sais ce qu’elle pense, ses yeux me le disent et il m’arrive déjà d’espérer que ça puisse arriver un jour.
Aiba prend Hana dans ses bras, mes deux frères s’en vont se disputer une nouvelle partie de Wii pendant que Satoshi nous sourit lentement avant de s’en aller à leur suite. Je propose à Nemi d’aller chercher ses quelques affaires et les ranger.
- Merci, fit-elle alors que je ferme le coffre. Tu fais preuve d’énormément de courage et de gentillesse en m’acceptant chez toi. Surtout de confiance. Je ne pensais pas que mes lettres étaient aussi lues. - Pourtant elles l’ont été je t’assure. - Merci. - Dis euh…dans une des tes lettres, quand tu parlais de l’histoire du métro…tu disais que tu nous regardais Hana et moi…pourquoi ?
La femme en face de moi rougit violemment et je devine alors ses pensées du moment, qu’elle a subtilement caché à travers les lignes de son récit.
- « J’aimerais bien revoir cette petite fille au grand sourire et son papa. » - Tu l’as retenue ? - Parce que ça me concernait. Tu voulais vraiment me revoir ? - …oui. - Et maintenant ? - Je me dis que pour une fois j’ai eu de la chance. - Je sais que c’est tôt mais…est-ce qu’il y a moyen que…je puisse…te plaire ?
Je me mords la lèvre inférieure pour avoir eu l’audace de demander ça. Mais un léger sourire apparait sur son visage.
- Apprends à lire entre les lignes.
Nous entrons tous les deux dans ma maison avec les dernières affaires. Ce soir-là le dîner est mouvementé mais dans le bon sens du terme. Ma famille est au complet. Que demander de mieux ?
Épilogue - Spoiler:
Ça fait 3 mois et demi que Nemi est à la maison. Qu’elle s’est installée avec moi et Hana et jamais je n’aurais crû que ce soit aussi parfait. Malgré les petites tensions de début avec mes frères, toujours un peu maîtrisés par leurs compagnons, ou les gênes entre nous deux, elle a finit par m’avouer un jour en face que je ne lui étais pas si indifférent. A partir de là ça a été parfait. Mon travail suffit à nous 3, comme avec Sachi à vrai dire. Econome comme pas deux, elle ne demande pas grand-chose. J’aime rentrer à la maison le soir et retrouver mes deux femmes ensemble, devant la télé ou dans la chambre de ma fille, voire à se promener dehors. Parce qu’Hana et Nemi s’entendent à merveilles. Presque incollables, elles cuisinent ensemble (d’ailleurs je m’en suis encore pris encore plein le dos au sujet de mes qualités inexistantes en cuisine !), font les devoirs ensembles, jouent ensembles et la jeune femme est là pour lui expliquer tout ce qu’une petite fille doit savoir. Je suis content, quand elle sera grande elle aura quelqu’un pour la comprendre. J’espère toujours. En fait elles s’entendent si bien qu’hier Hana l’a appelée « Maman ». Et même si ça nous a tous les deux choqués, c’est devenu une chose naturelle après.
Et même si c’est complètement fou et suicidaire, j’ai acheté une petite chose brillante dans l’espoir que dans 1 mois ou deux, quand je lui demanderai sa main, elle acceptera. Fou n’est-ce pas ? Mais en même temps notre histoire ne l’est-elle pas depuis le début ?
Il m’arrive parfois de me demander ce qu’il se serait passé si je n’avais pas lue cette lettre, si je l’avais jeté ou même pas ouverte. Nemi serait morte sûrement, et moi toujours seul avec ma fille. Alors je sais que j’ai fais le bon choix, que ce jour-là, en ouvrant la première lettre, en prenant la décision de la lire, je scellais mon destin à celui d’une autre personne et je ne le regrette pas.
Je m’appelle Sakurai Sho, j’ai 30 ans, une petite fille charmante de 8 ans qui s’appelle Hana. J’ai un travail, un passé, une histoire, deux frères insupportables, deux beaux-frères géniaux mais surtout… Surtout, je m’apprête à demander en mariage une femme que j’ai connu grâce aux lettres qu’elle m’envoyait régulièrement, contant sa vie. Cette femme, je l’aime. Grâce à elle, j’ai pu voir à quel point le monde est différent pour chacun d’entre nous. Alors même si votre vie est dure, triste et que personne ne fait attention à vous, parlez, écrivez, exprimez-vous. Car peut-être qu’un jour quelqu’un vous lira et réagira comme moi j’ai fini par le faire. Il y a toujours quelqu’un pour nous dans ce monde, il suffit juste de le trouver. Personne n’est seul. Jamais.
J'espère que ça vous aura plu ^^ A bientôt :D et merciiiii d'avoir lu !!! |
| | | AibMasaRo I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 18 Avr - 19:29 | |
| Bon bah ma mère n'arrive pas alors je commente XD
Bon bah déjà le plus important, j'ai adoré ;) Je comprends que Sho soit tombé amoureux de Nemi a travers ses lettres, et surtout qu'il se soit senti obligé de la protéger. En même temps il était bien trop impliqué là-dedans, ça aurait été un monstre sinon... On sent que Nemi a vraiment peur, qu'elle souffre et qu'elle est au bout du rouleau, comment les gens peuvent-ils être aussi cruel ? ;0
Hana qui est toute contente et qui appelle même Nemi maman, c'est chou ♥ Nino et Jun, c'est là qu'on les reconnait bien XD Sans doute qu'ils voulaient juste protéger leur frère ;)
Une jolie petite fin, on ne sait pas si Nemi va dire oui, mais je pense que si ;)
Merci ^_^ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Jeu 19 Avr - 13:14 | |
| J'AI ADOOOOOOOOOOOOOOORE c'était super. Tu écris super bien on ressent les sentiments de chaque personnage.Même des phrases toute simple mon fait crier comme une malade tellement j'était heureuse. Je pense aussi que Nemi va dire oui. La fin est super belle.Mon moment préférer c'est la scène dans le métro j'arrêtait pas de dire mais regarde bon sang elle est là quelque part. C'était super ^_^ |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Ven 4 Mai - 15:47 | |
| kyaaaaaaa merci du coooooooom xDDDD
hheheehe oui ou non......là est la question !
je suis contente, parce que j'y ai beaucoup réfléchi et je l'ai visualisée cete scène. Je suis super heureuse que ce soit ton moment préféré ^^
merciiiiiiiiii♥ ça fait plaisir d'être lue |
| | | Kasashi I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 15:57 | |
| Ouah ~ Je suis comme transportée par chacunes de tes fics et OS! >w<
Nan, j'avais l'impression d'être comme Sho xD Quand il s'arrêtais de respirer, ben moi aussi xD J'étais à fond dans l'histoire! x)
Aah ~ Tu es vraiment née avec un stylo dans la main, toi! |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 16:00 | |
| XDDD euh non ma mère n'avait pas un stylo dans son ventre *fait la cruche* non mais ça me va droit au ♥ (tu ferais pas ça pour etre VP toi ? XD)
En tout cas ça fait vraiment plaisir :D |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 20:27 | |
| J'ai adoré :D ! C'est vraiment bien écrit, l'histoire m'a tenu en haleine jusqu'à la fin, et le dernier paragraphe m'a vraiment beaucoup touché ^^ Voilà :) |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 20:44 | |
| Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii :D ça fait très plaisir :D |
| | | Kasashi I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 21:00 | |
| - Biditoche a écrit:
non mais ça me va droit au ♥ (tu ferais pas ça pour etre VP toi ? XD)
* Ah merde... Elle a capté * Nan, je déconne xD |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 21:05 | |
| |
| | | Kasashi I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 21:56 | |
| naan! Je suis sérieuse quand je dis ça! xD |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mar 7 Aoû - 22:00 | |
| Que tu l'as fait pour être VIP ? XDDD mais non je sais ;) |
| | | Midouu I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 8 Aoû - 17:21 | |
| J'aime toujours autant comment tu écris! C'est sûr que t'as du talent pour l'écriture! :0
Du Juntoshi et du Aimiya~ Parfait! :P Et Sho est vraiment mignon en père célibataire en adoration devant sa fille. :3 Et puis Hana aussi est cute! x) Au début, je trouvais ça vraiment étrange ce concept des lettres envoyé à un inconnu...Mais finalement, ça passe! Et puis en lisant son histoire, comment ne pas être touchée?! C'est vrmt pas gai ce qu'il lui est arrivée...Bon heureusement la fin est beaucoup plus joyeuse! Ils sont mignon, Sho et Nemi! :3 J'espère qu'elle dira oui! XD Le dernier paragraphe dans l'épilogue m'a vraiment touché..
Je n'ai plus qu'une chose a dire : Mercii pour ce fabuleux OS! :D |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 8 Aoû - 17:27 | |
| ^^ t'as jamais eu envie ? Tu écris une lettre, tu prends un nom et une adresse au hasard dans l'annuaire et tu l'envoies...quelqu'un le recevra forcément non ? c'est ça qu'elle a fait ^^ en gros
je suis vraiment contente que tu aimes :) je l'ai écrit assez rapidement cet OS enfin si on peut appeler ça un OS XD) et j'aime beaucoup mes personnages XD Pour le dernier paragraphe ça me touche que ça t'ait touché bizarre comme phrase xD), y'a toujours un peu de moi dans ce que j'écris et j'aime bien quand on remarque les passages importants (bon en fin on pouvait pas le louper XD)
merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ♥ |
| | | Midouu I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 8 Aoû - 17:48 | |
| Hm..Oui, c'est vrai. Et puis étant donné sa situation, c'est assez compréhensible qu'elle ait ressentis le besoin d'écrire. x) Et puis d'un certain côté, ça doit être encore plus libérateur d'écrire comme ça à un inconnu..Fin' tu le connais pas lui, non plus, a la limite tu t'en fous qu'il te juge ou juge ton histoire. x)
XDD Eh bah même si ça a été écrit vite, c'est...rapidement bien fait! XD Bizarre, mais ça va, j'ai compris. XD C'est sûr qu'on pouvait pas le louper! Mais moi, j'aime bien quand les auteurs mettent une petite "touche personnelle". Enfin, j'aime bien ces petites phrases de fin, comme une morale ou quelque chose de ce genre.. Surtout celles-ci que j'ai vmt aimé! x) |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 8 Aoû - 17:50 | |
| Voilà, t'as tout compris XDDDDD
tiens je viens de me rendre compte que j'en mets souvent, enfin j'en ai mis dans mon OS Matsumiya je crois....enfin un truc du genre XDDDD
Après les touches personnelles y'en a partout, meme dans les persos (inventés, pas Arashi) |
| | | Midouu I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] Mer 8 Aoû - 20:38 | |
| XDD
Hm. ^^ C'est simpa d'en mettre, ça permet de mieux terminer l'histoire, je trouve.^^ |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] | |
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| | | | Et si je ne l'avais pas lue ? [OS] | |
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