| | Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti | |
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Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /! Public Averti Lun 23 Juil - 10:12 | |
| Voilà un petit OS Lemon que j'ai fait pour l'anniv' d'une amie ^^ En fait je lui en ai fait deux avec ce pairing, un lemon et l'autre normal donc le suivant viendra bientôt :P J'espère que vous apprécierez et que d'abord vous lirez XDDDDD Merciiiiiiiii (pour les com's à venir :D) PS : Bon c'est plus une mini fic en plusieurs parties XDD Part 1 - Spoiler:
Personne n’aime les strip-teaseurs, et pourtant tout le monde les utilise à leur goût. Pour se défouler, oublier, critiquer, se faire plaisir…surtout se défouler en se faisant plaisir. Sur nos corps le plus souvent, et de diverses manières. La seule chose que les gens ne peuvent pas faire, c’est nous frapper, ou du moins laisser des traces visibles. Ah, je suis strip-teaseur, si vous ne le saviez pas. Depuis….il ne vaudrait mieux pas que vous le sachiez, ça vous ferait peur, ou vous dégoûterait…ou les deux, pour la plupart des gens. Je travaille dans un bar à strip-tease gay donc, tous les soirs de 20-21h à5h, parfois 6h du matin. J’ai déjà vu de tout : le bourré, le célibataire, le ou la marié(e), même parfois le directeur d’entreprise….et ses deux garçons de 30 ans. Ça fout les boules. Nous sommes une 10-20 aine, je ne compte plus tellement il en arrive et tellement il en repart chaque semaine. Je sais juste que par rapport à certain, je suis plutôt commun. Disons que…mon corps est presque semblable à celui d’un petit garçon, et que certains voient là un moyen d’assouvir leur fantasme sans être dans l’illégalité et surtout, la pédophilie. Au moins je me dis que j’évite certaines choses à de pauvres enfants innocents. Le bar a été longtemps tenu par un vieux directeur aussi pervers que les clients, qui n’a jamais hésité à nous peloter ou nous faire des choses douteuses comme « entretien d’entrée ». Autant dire que ce n’était ni catholique, ni réglementaire. En fait depuis que je suis arrivé je n’ai vu que lui à la tête du Bar, le 7th Heaven, si ce n’est pas évocateur….bref. Seulement depuis quelques temps il y a une rumeur comme quoi le vieux va virer et faire place à un nouveau directeur, largement plus jeune d’au moins 40 ans ! Bon pour le 40 ans je ne suis pas sûr mais la rumeur semble fondée… Puisqu’aujourd’hui, lorsque j’entre dans l’établissement par la porte de derrière, un de mes collègues se jette sur moi. - Nino ! Il est là ! Il est arrivé ! - Qui ?- Le nouveau directeur ! Tu le verrais ! Je l’ai croisé par hasard tout à l’heure, il est…c’est un Dieu vivant. Si c’était lui qui m’avait fait « l’entretien », je n’aurai pas dit non !- Arrête tes conneries. - Je te jure ! Tu verras…Avec une tête, un corps et son autorité, je suis certain que le Bar va accueillir encore plus de clients !- Et c’est une bonne chose ? Plus de clients signifie plus de boulot. - Mais aussi plus de salaire. Et il compte peut-être les augmenter de 40% !- 40% ??!! Promesses en l’air. Le vieux nous avait promis une sécurité de nuit et la dernière fois Kaito s’est fait à moitié violer en sortant.- …Tu dois avoir raison. Ce sont tous les mêmes. Je lui fais une petite tape sur l’épaule pour le réconforter et vais me changer. Ou plutôt…me déshabiller. Je le fais à la même vitesse que d’habitude, lentement et sans souci pour l’agitation autour de moi. J’entends alors une grosse voix qu’on connait bien et le secrétaire du directeur entre dans les vestiaires, ne surprenant personne vu qu’on y est habitué, à ses intrusions soudaines alors qu’on se change. - Le nouveau directeur est arrivé. Il y aura une réunion tout à l’heure après le travail. Occasionnellement, vous travaillerez tous jusqu’à 3h du matin.- EHHH ?Font ceux qui devaient quitter le Bar à minuit. Je soupire et continua de me changer. Quelle idée de faire une réunion après le boulot ! J’enfile mon « costume » d’enfant, un short bleu marine, une chemise ouverte et c’est tout. Il y a des poches pour l’argent, bien évidemment. Le Bar ouvre, nous nous éparpillons dans la pièce. Deux personnes m’accostent déjà, et je passe un moment à parler avec eux pendant qu’ils me tripotent de partout. A force, je m’y suis fait, même si au début je vomissais chaque soir après avoir passé quelques heures à travailler. Maintenant je n’ai plus de quoi vomir, tout ça, je ne le vois plus. Soudain quelqu’un s’arrête à côté de nous, alors je relève la tête. Une créature magnifique se tient droite devant nous trois, la tête penchée vers nous et me fixant avec des yeux noirs. Il a les cheveux mi-longs, frisés, des lunettes noires qui rehaussent son côté sévère et dominateur, qu’on devine déjà rien qu’à ce qu’il porte : une chemise en lin noire, un pantalon noir en cuir et des chaussures vernies. Il porte des bagues immenses à la plupart de ses doigts, une chaîne au cou qui nous force à regarder son torse à travers la chemise entrouverte. Il semble grand, a des lèvres fines et un grain de beauté vers la bouche. En fait il est si beau que j’en reste bouche bée. Il semble attendre quelque chose, je ne sais pas quoi tellement je suis absorbé par son regard. Si c’est un nouveau client, j’aimerai que ce soit le mien. Il me regarde encore un peu en plissant les yeux et soudainement s’en va aussi vite qu’il est arrivé. Je me retourne vers les deux autres, un peu perdu. Quand ils me demandent qui c’est, je ne leur réponds pas. Je ne le sais pas moi-même. Tout ce que je sais, tout ce qui m’est évident maintenant, c’est qu’il m’attire, qu’il m’a frappé au plus profond de moi-même. Je me re-concentre à nouveau sur mon travail et la nuit se finit, enfin. Je masse mes tempes en revenant au vestiaire, ayant complètement oublié à l’instant que nous avions une réunion. Je commence à me changer, comme tout le monde. Depuis le temps, nous n’avons plus aucune pudeur les uns envers les autres. Bien que les nouveaux insistent pour se changer hors du regard des autres, au bout d’un moment on est si fatigué et dégoûté de son corps qu’on ne fait plus attention à qui le voit. Et de toute façon, nous ne prenons pas le temps de nous regarder les uns les autres, à quoi ça servirait ? Donc nous étions en train de nous changer quand soudain on entend un raclement de gorge qui nous fait tous nous retourner. Mes yeux s’écarquillent en voyant l’homme de tout à l’heure, bien droit à côté du secrétaire, le rendant si minable par rapport à lui et à sa beauté. On aurait dit la Belle et la Bête ! Il nous regarde tous d’un air dégoûté que nous ne comprenons pas. Le vieux, ça lui faisait toujours plaisir de nous surprendre dans notre plus simple appareil… - Moshito-san.- Hai ! fait le secrétaire, arrachant des ricanements à mes compagnons. - C’est quoi « ça » ?Il nous pointe du doigt et tout le monde se tait. - Quoi « ça » Monsieur le Directeur ?- Pourquoi ne sont-ils pas habillés ? N’ont-ils donc aucune pudeur ? Comment en avoir dans ce métier ? Je voulais lui répondre ça, mais je me tais et me rhabille en quelques secondes seulement, comme le reste des strip-teaseurs. Nous sommes tous morts de honte. - Désolé Monsieur le Directeur.Le concerné le fait taire d’un regard et s’avance d’un pas vers nous. - Je suis votre nouveau directeur, Matsumoto Jun. Appelez-moi Matsumoto-san, ou Monsieur le Directeur, mais je ne tolérerai aucune familiarité. Ce qu’il vient de se passer à l’instant ne doit plus JAMAIS se produire sous mes yeux ! On n’est pas dans une ferme ici, c’est pour cela que des cabines seront mises à votre disposition pour vous changer.Un murmure s’élève, des cabines pour se changer ? Des cabines INDIVIDUELLES ? Ça nous parait tellement invraisemblable…mais lui semble sérieux.- - Le client est roi, le strip-teaseur est prince. Pour le satisfaire, il faut que vous soyez au mieux de votre forme physique ou mentale. Une infirmerie sera mise à disposition également, finit les vomissements dans les toilettes, les maladies interminables. Vous n’aurez droit qu’à quelques jours de congés, et une semaine de maladie éparpillée sur l’année. Ensuite, si vous faites du boulot dans le mois à venir et que le Bar fait du profit, alors votre salaire se verra augmenté de 40% Et pour les mauvaises langues, je ne promets jamais sans tenir.Personne n’ose rien dire, écrasé par la puissance charismatique de ce personnage. Même à moi il me fait peur, alors que je ne suis pas un trouillard ! - J’espère que vous l’avez compris, je déteste le désordre, la saleté et les coups bas. Si vous avez quelque chose à dire, une plainte ou je ne sais quoi, mais quelque chose de FONDE, alors je vous écouterai. Dernière chose : celui qui dégrade les lieux le répare de ses mains et de sa poche. C’est bien clair ? Tout le monde acquiesce. On se croirait à l’armée ! Il se tourne alors vers moi et je me raidis. Son regard fout vraiment la trouille ! - Toi, dans mon bureau.Il s’en va tout de suite après, pendant que mes collègues me disent des mots d’encouragements. Est-ce que c’est en rapport avec tout à l’heure ? Quand il s’est arrêté vers moi ? Qu’est-ce que c’est ?? Je me dirige vers le bureau, sur la porte est écrit sur une plaque argentée : Matsumoto Jun – Directeur. Je toque discrètement, il me dit d’entrer. Le bureau est complètement différent d’avant, quand le vieux y était. Plus de trophées de golf grotesques ou autres, pas de photo gênante et de portrait de lui-même. Non, les murs avaient été peints en orange non criard, assez pale avec un mélange de blanc, ce qui éclairait la pièce. Des tableaux de grands peintres étaient accrochés aux murs, ainsi que quelques citations d’auteurs et des bibelots de pays que je ne connais pas, comme un masque vénitien ou un masque d’Afrique. Le bureau, en bois d’acajou qui remplace l’horrible vieillerie de l’autre directeur, est placé en travers, près de la grande fenêtre dont les vitres, pour une fois, sont lavées. Mêmes elles ont été repeintes en blanc. Dans le fond de la pièce il y a une grande armoire en bois avec des portes vitrées, très luxueuse. On peut y voir des livres, un diplôme d’Economie et sûrement d’autres souvenirs. Pas de films pornos, pas de magazines pornos…des revues médicales, économiques et le dernier roman d’Haruki Murakami. On peut voir de loin le marque-page, signe qu’il est en train de le lire. Un rideau violet est attaché devant la plus grande des deux fenêtres, on voit bien maintenant les lumières de la ville. Je ne savais pas qu’il y avait une si belle vue du deuxième étage ! J’avance et bute sur quelque chose par terre : un tapis. Mince, je ne m’attendais pas à en voir un là ! D’ailleurs le sol aussi avait été changé, c’était du parquet à présent. Le bureau, classe et simple, était presque vide. Il y avait un ou deux dossiers posés symétriquement sur le côté gauche, une lampe qui éclairait vraiment bien, une tasse avec du café qu’on devinait encore chaud à la fumée qui en sortait, un cadre photo vide et encore une plaque argentée avec son nom et sa fonction, placée bien au milieu au bord de la table. Matsumoto est assis sur son siège en cuir, les jambes croisées, les lunettes sur le nez et annotant quelque chose sur une des feuilles. Je m’avance encore un peu en détaillant la pièce, c’est vraiment très beau ici, on s’y sent bien et au chaud…peut-être le mélange de couleur orange-violet-blanc ou tout simplement le petit radiateur qui tourne sans faire de bruit dans cette pièce d’habitude glaciale. Le directeur relève la tête vers moi et me fait signe de m’assoir en face de lui, sur une chaise confortable qui ne me fait pas mal au dos. Je caresse le bois sans défaut et me rend compte qu’il me regarde. Je me redresse. - Vous m’avez demandé…Monsieur le Directeur ?- C’est exact. Comment t’appelles-tu ?- Ninomiya Kazunari. - Tu es là depuis… ?- 7 ans. Le jeune homme en face de moi relève la tête et fronce les sourcils. - Trop longtemps. Ouhlà, est-ce que je vais me faire virer ???? Même si le boulot est horrible, je n’en ai pas envie. - Nous nous sommes croisés tout à l’heure, fait-il sans relever la tête de sa feuille. - Oui. Désolé, je ne savais pas qui vous étiez. - A quoi tu jouais à ce moment-là ?- Je…Je vous demande pardon ?- Est-ce que c’est vraiment ton boulot ? De faire le petit gamin en uniforme écolier qui papote avec les clients sans qu’ils ne boivent une seule goutte ? Il faut de l’argent Ninomiya, de l’ARGENT. Ce n’est pas en te roulant les pouces et en te laissant caresser de partout que tu vas nous faire gagner quoi que ce soit. Je déglutis, il est cruel. Sait-il ce que ça fait déjà rien que de se faire toucher par des pervers pendant des heures sans pouvoir protester ? Et que devait-il faire alors ? - L’ancien directeur m’a attribué ce poste et…- Je ne suis pas l’ancien directeur. Ce Bar est un taudis miteux où seuls les ivrognes entrent.Pour ça, je suis d’accord avec lui. - Ça va changer. Je vise haut Ninomiya, je vise la classe supérieure. Les riches. L’argent.- Le profit.- Exactement. Alors pour ça il ne suffit pas de s’assoir sur les genoux des clients et de leur raconter des blagues. Tu n’es pas hôtesse, tu es STRIP-TEASEUR. - Alors que dois-je faire selon vous ? fais-je, un peu énervé d’être pris pour un gosse. - Tu iras sur scène, aux barres. Si tu ne sais pas danser, apprends. Tous les vendredis il y aura une représentation spéciale de 15 à 30 minutes. Tu en feras partie. Je ne laisse aucune place à la protestation. Si tu ne peux pas répondre à mes attentes, tu peux t’en aller. AUX BARRES ???? Depuis le temps que je souhaite arrêter de me faire tripoter ! Les danseurs sont les plus chanceux, car ils passent leur temps à se déhancher mais peu à se faire toucher. En faisant ça, Matsumoto Jun me rendait la vie un peu plus facile. Et, par chance, je m’étais entraîné depuis le début pour ce jour. L’ancien directeur avait toujours refusé mes demandes, disant que mon corps d’enfant n’y arriverait pas. Je leur prouverai. - Merci Matsumoto-san. Celui-ci arque un sourcil mais ne dit plus rien. Signe sûrement que je dois m’en aller. Je me lève, m’incline et commence à partir. En chemin, je croise des yeux un des diplômes, ou non, c’est un trophée. Je n’ai pas le temps de voir de quoi il s’agit vu que ce serait impoli de s’éterniser mais j’aimerai savoir. Alors que j’ouvre la porte, il m’arrête. - Ninomiya. - Hai.- Répétition après demain, 16h. Ne sois pas en retard. J’ai déjà un peu entendu parler de ces répétitions, misérables vu que le chorégraphe était sous-payé, alcoolique et n’en foutait pas une. Du coup les seules représentations qu’il y avait eu au Bar avaient été si misérables qu’on avait arrêté les frais tout de suite. Néanmoins le chorégraphe est toujours là, et « entraîne » les strip-teaseurs. Mais quelque chose me dit que maintenant, ce sera différent.
Part 2 - Spoiler:
Le lendemain c’est lundi, seul jour de la semaine où personne ne travaille. J’en profite pour dormir la matinée, jouer aux jeux vidéo et voir quelques amis qui, depuis le temps, ne me critiquent plus sur mon boulot. D’ailleurs on n’en parle pas et ils ne viennent pas. Je dors pour une fois très bien ce soir-là.
J’arrive à 15h30 au Bar, je passe par derrière comme d’habitude mais cette fois-ci, après m’être changé pour une pantacourt élastique et un marcel, je me dirige vers la salle d’entraînement. Comme souvent ici, je m’attends à voir un truc miteux…et bien pas du tout. Là aussi, on sent la marque de Matsumoto Jun. Les barres sont neuves, les miroirs propres, le parquet lustré et glissant, comme neuf. Les murs ne s’effritent pas, ils sont blancs comme une chemise neuve et dans le cagibi on peut voir pas mal d’accessoires neufs aussi. Il a dû mettre un sacré paquet d’argent pour tout ça ! Il y a même un panier et des ballons de basket… Je ne suis pas le premier à être arrivé, peut-être même suis-je le dernier ! Je commence à m’étirer comme tout le monde, et j’en ai bien besoin.
- Salut Nino ! Tu nous rejoins ? - Oui, ordre du Directeur. Vous êtes là tôt. - Toujours, pour s’étirer avant l’échauffement. On ne sait jamais. - Où est le chorégraphe ? - Viré. - Eh ? Mais alors qui…
On entend la porte claquer de l’autre côté et des baskets crisser sur le sol. Nos bouches forment un « o » de stupeur en voyant que le directeur lui-même se dirige vers nous, en jogging pantacourt et T-shirt moulant. Il a des jolies jambes…Il enlève sa casquette, la pose avec son sac contre le mur et ébouriffe ses cheveux. Avant de nous regarder tous un à un. Il sort une feuille de son sac et la pose sur la petite table où on a mis nos bouteilles d’eau.
- C’est la liste de présence. Je ne tolérerai aucun retard ni absence non justifiés. Vous devez signer cette feuille en arrivant et y faire une croix en repartant. N’essayer pas de me tromper en vous servant des autres, ça ne marchera pas. Vous pouvez commencer tout de suite.
Comme attendu de lui, tout est speed et bien fait. Chacun notre tour on appose notre signature à côté de notre nom et je remarque que nous ne sommes que 6. Le nombre de danseur, de 12 normalement, a été réduit de moitié ! Ensuite on se regroupe tous devant lui pendant qu’il croise les bras sur sa poitrine.
- Pour ceux qui étaient déjà là avant, ils ont dû remarquer les changements. Moins de danseurs ne veut pas dire moins de qualité. Je me fous du nombre, ce que je veux c’est un résultat. Et un bon résultat, vous vous en doutez. Pour ça, il faut de l’entraînement, beaucoup d’entraînement, et pas avec un clochard bourré d’alcool qui ne voit pas le bout de ses pieds !
Un de mes collègues rigole, s’attirant un regard noir.
- Mon... « prédécesseur » n’avait pas conscience que pour un bon résultat, il faut un bon entraînement, et que pour avoir un bon entraînement, il faut en avoir les moyens, les outils et l’environnement. Comme vous pouvez le constater, la salle a été rénovée. Il y aura entraînement tous les lundis, mercredi, vendredi avant la représentation, de 15h à 18h sans exception, ainsi qu’une heure supplémentaire le samedi de 14h à 15h ou de 17h à 18h. Je vous laisse le choix du créneau horaire, tant que vous êtes présent au moins 1 heure ce jour-là. Pour tout changement de ma part, un avis sera affiché sur le nouveau panneau d’information, dans le vestiaire. Clair ? - Oui ! - L’entraînement se déroula de cette façon : de 15h à 15h40 vous vous échauffez, et pas n’importe comment. Etirement, basket, foot, tennis, yoga…plusieurs sports seront mis à votre disposition avec pour obligation la course et l’échauffement banal que l’on fera tous ensemble. Ensuite nous répéterons le reste du temps. Les idées de chorégraphie devront être à 70% de vous. Ce n’est pas à moi de faire tout le boulot à votre place. Je suis là juste pour vous coacher. C’est pour cela que nous prendrons quelques minutes avant l’échauffement pour en discuter et s’il vous vient des idées plus tard, vous pourrez les noter sur le carnet à cet effet que je déposerai à chaque séance sur la petite table que vous voyez-là. Ces idées seront discutées soit en fin de séance, soit en début de séance prochaine. Compris ? - Oui ! - Vous allez donc commencer par me faire 15 tours de salle en trottinant, sans discuter pendant que je retiens vos têtes.
On commence donc à courir les uns après les autres pendant qu’il sort un autre dossier de son sac et le feuillette debout en nous fixant l’un après l’autre. Ensuite, il marche autour du terrain pendant que nous courons et j’avoue qu’après 5 tours, je suis déjà fatigué ! J’ai l’impression qu’en faire 10 de plus me sera impossible ! Cet homme semble être un vrai tyran, maniaque de surcroît et cupide comme pas deux. Quand on a parlé ensemble, il n’a mentionné que l’argent ! A croire que…
- Ninomiya ! Tu n’es pas là pour rêvasser ! C’est ton corps que je demande, pas ta tête !
Je grommelle et essaye de ne plus me faire ralentir par mes pensées, me concentrant sur mon parcours. Dieu, pourquoi la salle est-elle aussi grande tout à coup ?
- Saito ! tu cherches à perdre contre un escargot ou quoi ?! Plus vite ! Trottiner, ce n’est pas flâner ! Ako, quand j’ai dis sans discuter, tu as compris quoi ?! Tenchi ! Lève les jambes bon dieu ! Ne me dis pas que tes pieds sont cloués au sol !
Et ça pendant les 10 tours restant, ce qui est devenu pire au moment où il s’est mis à courir avec nous, nous dépassant, se mettant à côté de nous pour nous reprocher telle ou telle chose…encore ça va, j’ai été assez épargné par rapport à d’autres. Le 15ème tour finit, on s’affale tous par terre, rouges et sans oxygène, avec un point sur le côté. Lui semble bien frais même s’il a transpiré.
- C’était faible tout ça, heureusement qu’on ne commence les représentations que dans 1 mois ! Je ne vous dis pas la catastrophe. Il faudra plus y mettre du vôtre !
Eh ???? Parce qu’on n’en a pas assez mis du nôtre là ? En courant 15 tours de salle sans s’arrêter ? Je vide la moitié de ma bouteille d’un seul coup et me dis qu’il faudrait que j’en prenne une plus grosse. Si ça devenait de plus en plus dur, et ça semble être le cas à l’entendre, ça me sera utile !
Après ça, il nous a refait faire des étirements, qu’il a fait lui aussi en passant ce que j’apprécie, non pas parce que ça nous permettait de voir un peu de son corps souple et musclé qui commençait un peu trop à me monter à la tête, mais parce que ça prouve juste qu’il ne s’estime pas supérieur à nous dans ce domaine là. Il nous fait alors répéter quelques pas que lui fait à la perfection, nous émerveillant tous. Et là, je me trouve vraiment, mais vraiment très mauvais par rapport aux autres. Matsumoto le voit bien, lorsqu’il fait le tour de notre groupe de ses yeux inquisiteurs. Je me sens vraiment, surtout quand il est si proche de moi que je peux sentir son odeur.
- Tu es trop crispé Ninomiya, détends-toi.
Mais je n’y arrive pas alors je le vois s’accroupir et taper à l’intérieur de mon genou.
- Ite ! Mais vous êtes malade ou quoi !
Je le regarde avec des yeux furieux, il m’a fait mal à la jambe, il est taré ! Et personne qui ne vient me soutenir…je me sens de plus en plus idiot devant lui, comme si j’avais agi comme un gamin au lieu d’un professionnel. Ça m’énerve, parce que je voulais à tout prix qu’il me voit différemment de ça. J’ai grillé mes chances apparemment…
- Qu’est-ce qu’il y a Ninomiya ? Mes méthodes ne te plaisent pas ? - Ce n’est… - Si tu en as déjà marre, je ne te retiens pas.
Il reprend l’entraînement et me snobe tout le reste du temps. En 5 minutes à peine, je n’ai plus mal à la jambe ! J’ai vraiment l’air con…
La séance est finie, et avec elle mon supplice. Je pense sincèrement à abandonner, mais ce serait capituler, quitter ce boulot ou alors se faire tripoter ailleurs. Je ne suis pas du genre à baisser les bras alors peu importe les souffrances qu’il me fera endurer, je les supporterai, cette fois sans broncher. Je m’approche vers le directeur pour lui faire un semblant d’excuse, moi qui déteste tellement ça. Mais à peine suis-je arrivé qu’il se tourne vers moi, les yeux noirs.
- Je déteste qu’on me parle sur ce ton Ninomiya. J’ai été assez clément avec toi pour t’intégrer à cette équiper au lieu de te renvoyer en bonne et due forme. Je pense mériter un peu plus de respect. Non seulement en tant que supérieur là pour t’aider à t’améliorer, mais aussi en tant qu’homme. Je m’efforce de vous respecter, faites de même. - C’est du respect de me martyriser le genou ? - Combien de temps as-tu eu mal ? - … - Voilà. Je ne martyrisais pas, en faisant se plier ton genou je voulais que tu te détendes les muscles des cuisses. C’est à force d’acharnement qu’on réussi. Quitte à souffrir un peu pendant un moment. Tu n’es pas prêt pour ça peut-être. - Bien sûr que si ! Je ne poserai plus de problème. - Bien, alors nous n’aurons plus à reparler de tout ça j’espère. Mais la prochaine fois que tu me parleras comme à un moins que rien, c’est dans mon bureau que ça se passera.
Le bureau n’est pourtant qu’une simple pièce, mais sortit de sa bouche ça semble comme une sentence, alors je hoche seulement de la tête et m’en vais pendant qu’il boit quelques gorgées d’eau. Encore une fois, il ne semble pas du tout fatigué par tout ça alors qu’en vestiaire, nous sommes tous affalés sur les bancs, sans respiration ou presque.
- C’est un tyran. - C’est un dieu, nuance. - Ah ! - Quoi ? - Je me le remets ! - Eh ? - Je me disais bien que j’avais déjà entendu ce nom et vu bouger ce corps au moins une fois. C’est Matsumoto Jun ! - Explique là parce que… - Matsumoto Jun ! Le grand gagnant toute catégorie de la session danse d’il y a 2 ans ! Celui qui a battu tous les concurrents les uns après les autres pendant des mini Battle. Je regardais ça à la télé et je te jure que c’était impressionnant ! On devrait s’estimer heureux de l’avoir en coach. - C’est quoi une session danse ? demandais-je en remettant mon pantalon. - Nino, Nino, Nino…C’est un concours avec plusieurs catégories de danses : flamenco, rock…même la danse acrobatique ! Généralement un danseur se spécialise et ne passe qu’une seule catégorie, qui se constitue de plusieurs Battle avec d’autres concurrents qu’il faut gagner, avec l’avis du jury et du public. Il est rare, voire exceptionnel qu’un danseur passe toutes les catégories, et surtout les gagne toutes ! Je peux te dire qu’il y en a qui ont fait la gueule ce jour-là… - Ils en avaient parlé à la télé. - Et pourquoi il n’en a pas refait d’autres, s’il est si doué ? - Bah…on ne sait pas, il a disparu pendant 2 ans après ça. Beaucoup disaient qu’on l’avait carrément jeté du haut d’un pont par vengeance ou jalousie ! N’importe quoi. - C’est tout de même bizarre qu’il réapparaisse ICI. - Je ne te le fais pas dire.
Je rentre chez moi, pensif. Quelle personne saine d’esprit se retrouverait à la tête d’un Bar de strip-tease alors qu’il a un talent exceptionnel ? Pourquoi ne pas avoir fait d’autres concours ? Qu’est-ce qui peut bien se passer dans la tête de Matsumoto Jun ?
Comme je ne commence en tant que danseur que la semaine suivante, m’a informé le directeur suite à mon manque d’entraînement, je continue d’être un strip-teaseur normal, c'est-à-dire que je continue à laisser les autres me peloter. Mais là je fais bien attention et je fais en sorte que mes clients dépenses des sous au bar ou pour moi. En mettant le tout dans la corbeille le soir-même, évidemment surveillée par Matsumoto lui-même, je vois qu’il a un léger sourire en voyant ma donne, et un regard qui, je pense, veut dire « continue comme ça ». Je ne cherche pas à l’impression, juste à rester ici.
Je vais à chaque entraînement et je m’exerce aussi la journée chez moi. Le lundi, je me suis entraîné toute la journée avant d’aller à la séance et prouver à mon cher directeur que je pouvais prendre du service dès cette semaine. En voyant mes progrès, il a juste hoché de la tête d’un air absent.
Donc aujourd’hui c’est la première fois que je danse sur scène, devant tout le monde, et j’ai le trac. Bah oui quoi, ce n’est pas qu’un strip-tease, c’est tout une performance ! Du physique aussi. Une seule erreur et le public ne vous aime pas…Donc c’est à moi de passer, je sue tellement que c’en est effrayant. Mes mains sont moites et même si je suis déterminé, mes jambes sont flageolantes. Au fond de la salle, Matsumoto est là, toujours élégant, toujours sublime, toujours parfait…et toujours avec ce regard qui vous transperce, cherchant la moindre erreur. Plus qu’une preuve pour moi-même, c’est aussi pour lui que je vais danser, pour lui prouver que je ne suis pas qu’un gamin sans compétence bon à se faire peloter par des vieux alcooliques. D’ailleurs on peut déjà voir quelques personnes de classe moyenne dans la foule. Comme si hop ! Matsumoto Jun est là alors toutes les personnes de bonne famille le sont aussi. Bref, pas le temps de penser à ça.
La musique commence, je compte les temps…et merde, je les ai loupés. Encore. Pourtant je m’étais sauvagement entraîné à commencer au bon moment ! Je me rattrape avec le second mouvement, mon coup de bassin est parfait, mon regard aussi, je le sais. Déjà certain me bavent dessus et au fond, le directeur a pris son menton entre ses mains en se penchant en avant, fronçant les sourcils. Ça finit de me déconcentrer d’avantage, ma main moite glisse sur la barre en fer et je tombe. Des soupirs agacés et déçus parcourent la salle alors que je me relève dans une ultime tentative de plaire, mais c’est trop tard. J’ai échoué. Et Matsumoto n’a pas bougé.
Part 3 - Spoiler:
Je rentre en coulisse, presque les larmes aux yeux mais hors de question de pleurer. Je me suis loupé, et alors ? Ce n’est pas un drame, si ? A voir les regards de mes compagnons, s’en est un.
- Ce n’est pas grave, tu as peut-être juste débuté trop tôt ! C’est la faute au directeur, il est trop gourmand.
Je ne pense pas que ce soit de sa faute, mais de la mienne non ? C’est moi qui ai voulu continuer, c’est moi qui ai insisté pour commencer dès cette semaine. Je n’en reviens pas, mon premier show a duré moins de 5 minutes ! C’est cruel. Le secrétaire entre alors dans le vestiaire et me regarde.
- Nino, le directeur te demande dans son bureau.
Et merde, le bureau, c’est mauvais signe. Et ça, je ne suis pas le seul à le savoir ! Encore une fois, les regards de mes collègues sont éloquents. Je me dirige en traînant des pieds jusqu’au deuxième étage et toque deux fois.
- Entre.
Ce que je fais après un temps d’hésitation, qui s’en va aussi vite qu’il est arrivé. Matsumoto Jun est dos à moi, le visage tourné vers la fenêtre et illuminé par les lumières de Tokyo. Je ferme la porte derrière moi et m’incline brièvement.
- Je n’ai pas été à la hauteur. - Assieds-toi Ninomiya.
Il ne s’est même pas retourné pour me parler, ça doit être grave ! J’obéis à ses ordres et m’assois avec nervosité sur la même chaise que la dernière fois. Vraiment, à part moi, quelqu’un est-il vraiment venu ici ?? Il se retourne enfin et s’assoit à son tour derrière son bureau pour me fixer.
- C’était lamentable. - Je sais. - Pourtant tu as insisté pour passer aujourd’hui. - Je sais. - Comme je le pensais, c’était trop tôt. - … - Tu es reprogrammé pour la semaine prochaine, même heure. - Eh ?! Mais je croyais qu’après… - Ai-je déjà dit que je ne laissais jamais de seconde chance ? - Non mais… - Pas de mais ! Tu repasses la semaine prochaine et se sera parfait, c’est clair ? - Oui. - Evidemment que oui, tu vas prendre des cours. - Des cours ? Je n’en ai pas besoin, je m’en sors très bien tout seul. - Et quels résultats…
Ok, là c’était vraiment sadique quand même. Pas besoin de l’enfoncer comme ça ! Il commençait vraiment à en avoir de sa perfection. Le directeur prit une feuille, nota quelque chose dessus et la lui tendit.
- C’est le lieu du rendez-vous. Ne sois pas en retard, tu sais que je n’aime pas ça.
Euh attendez là…des cours avec LUI ?
- Vous êtes sûr que… - Aurais-tu des conseils à me donner par hasard ? Ne peux-tu pas profiter des occasions qui s’offrent à toi sans ouvrir ta bouche ?
Nino serra la mâchoire, il n’aimait pas se faire prendre de haut ainsi. Mais il devait bien avouer là que c’était effectivement une grande opportunité, à entendre la renommée de son directeur et il hocha juste de la tête.
- Tu as du talent Ninomiya, c’est juste que tu ne sais pas t’en servir.
Choqué, je me lève juste, m’incline et ressors de cette pièce où j’étouffe. Plus je le vois et plus je suis en colère, sur les nerfs mais aussi vraiment énervé, car il me sous-estime, je le sais ! Alors mon but, cette semaine, sera de lui prouver que je vaux beaucoup plus qu’il ne le pense. Enfin…si je ne venais pas encore de faire une bourde.
- Ninomiya.
Je me retourne pour voir qu’il me tend le papier avec l’heure et le lieu du rendez-vous avec un air excédé. Mince, pour lui prouver quoi que ce soit ça allait être dur !
Donc le lendemain, 13h30, je suis devant un grand bâtiment gris et j’entre à l’intérieur. Là, je demande à la vieille femme où se situe la salle que je cherche, et elle me dit juste : 2ème. Ok…Je monte 4 à 4 les escaliers pour m’échauffer en passant, et pour la porte de la salle. C’est, comme je m’y attendais, une salle de danse, avec des barres à danse classique et un ou deux miroirs. Le sol jure avec l’aspect minable du bâtiment, lui aussi est en parquet. Je pose mes affaires contre le mur, dans un coin et commence à m’étirer. Je fais les exercices habituels et bientôt je commence à transpirer. N’aimant pas me voir dans une glace, je ne vois pas mon directeur entrer, poser lui aussi ses affaires et s’avancer vers moi. A ce moment-là, je répète mes mouvements pour la danse, plutôt simples qui consistent à alterner les pas et bouger les hanches en même temps, puis tourner le bassin deux à trois fois en faisant un cercle et recommencer, jusqu’à le faire plus vite. Je sens que ça me tire dans le dos et les reins.
Et soudainement, deux mains se posent sur mes hanches et je sursaute. Je sens son odeur, son souffle dans ma nuque…pourquoi j’ai autant de mal à respirer ?
- Détends-toi, suis mes mains.
Il exerce une petite pression sur mon bassin, qui tourne alors gracieusement en même temps que ses mains, bien fines sans bague. Il recommence le même mouvement plein de fois.
- Pose tes mains sur les miennes pour voir à quoi ressemble le mouvement.
Mes maintes moites se posent sur celles fraîches de mon entraîneur et c’est quand je sens que mes fesses frôlent par mégarde son bassin que je m’écarte brutalement, les joues en feu.
- Ça ne va pas Ninomiya ? - Je…j’ai un peu mal au dos. - Tu t’es étiré comme il faut ? - Oui. - Bon, couche-toi et tends-tes bras.
Je fais ce qu’il me dit, cale mes pieds contre ces genoux alors qu’il s’accroupit et il m’attrape les mains. Puis, il tire sur mes bras, faisant se soulever mon dos. Je sens une douleur naître mais je ne dis rien, je sers les dents. Il me relâche un peu, puis recommence. Et au bout d’un moment, je n’ai plus mal au dos.
- C’est bon ? - Oui, merci. - Bon debout.
Je me relève immédiatement et le regarde enlever ses chaussures. Je fais de même.
- C’est plus facile pour glisser. La scène est aussi plus lisse, donc tu pourras aisément te mouvoir au sol, quand tu seras habitué. Si tu as glissé, c’était par manque d’entraînement vis-à-vis de ton environnement. Bon alors maintenant tu te mets face à moi, voilà, jette une jambe à l’arrière, bien, attention, ton bassin a tendance à partir de l’autre côté, maintiens-le bien en face de moi. Lève les bras, plis la jambe de devant…Reste comme ça, ça t’assouplira.
Je souffle profondément tellement cette position est difficile et douloureuse. Où a-t-il été chercher ça ?
- Tu as besoin de souplesse pour danser. Le yoga est bon pour ça. Je vais te donner quelques positions à faire chez toi, 4 ou 5 fois pendant quelques minutes et en moins d’une semaine, ce sera potable.
Potable ? Il avait l’impression que tous ses organes allaient sortir de partout, 100% sûr que sa tête était rouge ! Pendant qu’il changeait de pieds, lui s’échauffait. C’était bizarre d’être tout seul avec lui, et de se dire qu’il était champion de session de danse toutes catégories ! Quand il finit ses étirements, je le vois prendre un poste radio dans son grand sac et le poser contre un mur. Je me relève de ma position, relâche un peu mes muscles et attends une de ses directives, ne sachant pas par quoi commencer.
- La souplesse, c’est ce qui te manque, dit-il en se relevant, dos à moi. Un strip-teaseur place les 85% de sa danse dans les mouvements de bassins, qui excitent la plupart des personnes. Mais seulement s’ils sont bien faits. C’est pourquoi il faut que tu t’assouplisses pour pouvoir les faire, et ainsi t’attirer les faveurs du public. Je vais te montrer le premier mouvement que tu vas devoir apprendre d’ici à 1 heure.
Je sais bien que ce sera quelque chose de sensuel, vu que je suis strip-teaseur, mais je n’aurai jamais pu penser qu’il puisse faire CA, lui ! En même temps qu’il me montre, il parle pour m’expliquer mais mes yeux restent rivés sur son bassin, qui ondule gracieusement.
- Tu attrapes la barre, tu te colles et la mets entre tes jambes, tu descends doucement et en te relevant, tu fais en sorte que ton torse soit un peu écarté, tu donnes un coup de basin, tu arques le dos, tu ramènes les hanches vers l’avant et c’est tout pour l’instant. Sans oublier le regard qui va avec, le public adore quand tu leur fais des regards équivoques, comme si c’était lui qui était entre tes jambes et pas la barre, compris ?
Je n’ose pas parler alors je hoche la tête distraitement et essaye à mon tour. Bien sûr, c’est une catastrophe et je me prends des remarques acides sur la cambrure de mon dos, le soi-disant « balaie que j’ai dans le cul » et autres. Ça ne m’empêche pas d’essayer encore et encore, jusqu’à arriver à faire quelque chose d’à peu près potable qui lui tire un regard appréciateur.
Ensuite on passe à autre chose, des mouvements plus techniques et physiques. Je fais des abdos et apprends à me relever sans l’aide de quoique ce soit, et surtout pas les mains et les bras. Je suis fatigué, en sueur mais rien ne m’arrête. Il m’apprend des changements de pieds compliqués, à tourner sans tomber à la fin et fini par me faire faire des pompes. Le sadique avait même posé sa main sur mon dos pour appuyer ! Enfin, je me redresse pendant qu’il range les affaires et mets son sac sur son dos.
- A demain Ninomiya. - A-A demain.
Je le regarde sortir, puis fais de même. J’ai à peine le temps de rentrer chez moi, manger un morceau et me reposer avant de retourner travailler et me faire tripoter. Néanmoins, la perspective de ces exercices avec mon directeur me permettent de surpasser tout ça et chaque jour est alors un nouveau défi. Envers moi-même, mais envers lui aussi. A chaque pique qu’il me lance, je durcis ma volonté, à chaque compliment, j’essaye de faire plus. Tout marche à merveille niveau entraînement, et j’en épate plus d’un aux séances collectives les lundis, mercredis et vendredis. Je suis dans la moyenne et ne me démarque plus par ma nullité. Cependant…
Cependant il m’arrive toujours d’avoir du mal à me concentrer à certains moments. Quand il me regarde trop longtemps, moi ou mon corps qui danse. Quand il me frôle pendant les entrainements, pose ses mains sur mes hanches sous parce que je suis encore trop tendu…Si ça continue comme ça oui, je serais tendu…mais pas au niveau du dos ! On peut dire qu’il me perturbe, surtout quand il danse plus que quand il me regarde. Tout à l’air facile avec lui, alors que quand nous essayons de le faire, c’est trop compliqué. C’est sûr, il a quelque chose de plus que les autres et je rejoins mes compagnon en disant que nous avons de la chance de l’avoir, même si je m’efforce de le détester pour ses mots blessants et sa façon de penser, centrée autour de l’argent. Façon de penser qui, cependant, a amené des personnes au Club que nous ne pensions jamais voir. Oui club, Matsumoto a insisté pour qu’on l’appelle ainsi. Des gens un peu plus riches commencent à venir, hommes comme femmes vu que ça a l’air de plaire aux dames de voir deux hommes presque nus danser ensemble. Enfin bon.
C’est mon jour, enfin le deuxième. Mon unique et dernière chance de faire mes preuves. Par bonheur, les personnes de la dernière fois ne sont pas toutes là, alors la plupart ne sait pas que j’ai lamentablement échoué il y a une semaine. Pourtant là je me sens mieux, beaucoup mieux. Je suis détendu, mes mains ne sont pas moites et j’ai confiance en moi et en mon corps, ce qu’il peut faire, ce que je peux lui ordonner de faire pour moi. En coulisse, je vois le directeur s’avancer vers moi, toujours aussi beau, toujours aussi cruel. Il me bloque soudainement avec un bras contre le mur et je commence à paniquer. Mais qu’est-ce qui lui prend ?
- Attention Ninomiya, c’est ta dernière chance. Une seule erreur, et tu vires, tu m’as bien compris ? - Ça n’arrivera pas Monsieur. - J’espère pour toi.
Il me lâche et retourne en salle, pour s’assoir exactement à la même place que la dernière fois. J’ai l’impression que le même cauchemar recommence mais je me reprends. Il ne m’aura pas cette fois, je réussirai. Alors j’entre sur scène, et commence mon show…
J’en sors quelques minutes plus tard, transformé. C’était parfait, je le sais. J’ai vu la lueur d’excitation dans leurs yeux, et celle du bon travail accompli dans les siens. Je ne serai pas viré, mieux, je pourrai participer à la grande représentation dans 1 semaine et être danseur permanent pour le Club. Ça me réjouit, parce que j’ai fait des efforts pour ça, autant physique que moraux. J’ai supporté cette merde pendant des années, et enfin j’ai eu ce dont j’avais le droit. Merci Matsumoto Jun, me dis-je soudainement. Parce que malgré le drôle de personnage narcissique et froid que je connais, il m’a permis de monter en grade et de me sortir de la misère, enfin ce que je vois comme de la misère. Je ne lui serai jamais assez reconnaissant.
En coulisse, tout le monde me félicite et je le mérite, je le sais. En 1 semaine, j’ai fait des progrès considérables et mes collègues me demandent comment j’ai fait. Mais je ne peux pas le leur dire, vu que mon coach personnel m’a interdit de le faire. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais je m’en fous. Au moins, moi, j’ai réussi.
Je m’attendais tout de même à ce qu’il vienne me féliciter, mais rien. Ça me met en rogne et je décide de l’ignorer. De toute façon il m’a déjà oublié et a disparu de la salle. Je reprends mon service normal pour finir la soirée. J’ai hâte d’être à vendredi et de faire ce spectacle avec tout le monde. Je sais d’avance que ça attirera beaucoup de personnes et qu’on fera du bénéfice. Eh ? Depuis quand est-ce que je pense ainsi ? Avec une bouteille je me dirige vers un des clients et m’incline vers lui avec un petit sourire.
- Un verre monsieur ?
Ça semble être un homme peu riche, déjà un peu éméché mais justement, il reprendra bien une bouteille ! D’ailleurs…je suis sûr qu’il se touchait tout à l’heure quand je dansais. Enfin, comme les 1/3 de la salle !
- Oui je veux bien.
Je m’approche, me penche et mets du liquide dans le verre. Il m’agrippe alors soudainement les hanches et me colle à lui. Ou plutôt à son entre-jambe qui, sous le pantalon trop grand, est bien réveillé.
[/color]- Je t’ai vu danser tout à l’heure, c’était parfait. Mais tu m’as laissé en reste, ce serait plus professionnel de finir le boulot commencé non ?[color=darkblue] - Je ne vois pas de quoi… - Suce-moi.
J’essaye de me dégager, il est hors de question que je fasse ça !
- Désolé monsieur, nous ne faisons pas ce genre de chose ici. - Allez, juste une fois. Tu adores ça de toute façon non ? - Non ! Mais…
Il me tient fermement, m’empêchant de bouger et me presse un peu plus contre lui. Comme il voit que je résiste, il me pousse sur le siège et me monte dessus. Bien que je me débatte, impossible de me tirer de là et les autres personnes dans la salle ne font rien malgré mes cris quand l’homme cherche à retirer mon seul et unique vêtement de la soirée, défaisant son pantalon en même temps ce qui, si la scène n’était pas aussi dramatique et horrible, serait comique. Il a réussi à enlever son pantalon et je sens son membre contre moi, ce qui me pousse à demander de l’aide encore une fois. Je ne veux pas me faire violer ici…mais pourquoi personne ne fait rien ?
Et alors que je pense ça, quelqu’un soulève d’une main l’homme bourré sur moi et lui envoie une droite en plein dans le visage, vers la porte de sortie. Je me relève pour voir Matsumoto Jun toujours droit comme un i, le regard noir et tourné vers le client.
- Mais vous êtes malade ou quoi ? - Il est interdit de faire ça ici monsieur. C’est le règlement. - Je me fous de votre règlement ! Si j’ai envie de le baiser, je le ferai. Il est là pour ça ! - Non !
Il n’y a pas un bruit après le presque cri du directeur, qui semble vraiment en colère. Je me recroqueville sur moi-même, soudainement honteux.
- Vous n’êtes pas dans la rue ! C’est un Club ici, les strip-teaseurs sont des personnes à respecter ! Ils ne sont pas là pour « baiser » avec vous mais vous donner du bon temps après une dure journée de travail ! Si vous voulez baiser, il y a les putes quelques rues plus loin ! Mes strip-teaseurs ne sont pas des sex-toys ! Si vous ne pouvez pas accepter ça, alors sortez et ne revenez pas. - Ce club est une honte !
Fait l’homme en titubant jusqu’à la sortie.
- Quelqu’un veut le suivre peut-être ? dit Matsumoto en se tournant vers les autres clients.
Ceux-ci hoche négativement de la tête et la soirée reprend son cours normal pendant que mon patron me chope par le poignet et me tire jusqu’au vestiaire.
- Que ça ne recommence plus. - Mais ce n’est pas de ma faute ! Il m’a sauté dessus ! - Fais en sorte que ça ne recommence pas, c’est tout ! Et ne me parle pas sur ce ton parce que tu as réussi ta performance ! C’est moi le boss ici ! - Oui ça on sait… - Fais attention Ninomiya, tu ne sais pas ce dont je suis capable. Et tu regretterais de l’apprendre à tes dépends.
Son regard noir et son ton mauvais me font déglutir et je m’aplatis devant lui. Il le faut bien.
- Retournes travailler. Et à demain pour l’entraînement.
Soudain il me vient l’envie de lui dire qu’il peut se le mettre où je pense, son entraînement, mais je ne le fais pas. Pourquoi ? Parce que c’est ce qui m’a permis d’en être là aujourd’hui, de m’être surpassé moi-même. De plus, il m’a sauvé la vie là-bas, alors je ne peux rien lui dire. Pour l’instant. Le reste de la soirée est plus calme et je ne le revois pas, même quand je sors du bâtiment, vers 1h du matin.
Part 4 - Spoiler:
Le lendemain je ne sais pas pourquoi, mais je suis plus nerveux que d’habitude. Que va-t-il me dire ? Que va-t-il me faire faire ? Que puis-je attendre de cet entraînement ? En ais-je encore besoin ? Je suis sûr que du point de vue de Matsumoto, c’est le cas. Pourtant moi je me sens prêt. C’est pourquoi j’entre dans la salle alors qu’il y est déjà, habillé comme tous les jours ce qui me fait hausser un sourcil. Ne compte-t-il rien faire aujourd’hui ?
- Ne pose pas tes affaires, nous sortons.
Je le suis sans un mot, un peu perturbé tout à coup. Où allons-nous ? Je le sais à peine quelques minutes après. Nous arrivons devant le club, il ouvre la porte, me laisse entrer et referme à clé derrière nous. Bon, si ce n’était pas mon patron et qu’il ne m’avait pas « sauvé » la dernière fois, j’avoue que j’aurai pris peur ! Mais là non, j’attends debout qu’il me dise quelque chose qui ne vient décidément pas. A la place, il s’assoit sur un fauteuil, croise les jambes et me regarde comme si attendait quelque chose de moi. Mais quoi au juste ? Aurais-je loupé un de ses ordres sans m’en rendre compte ?
- Entraîne-toi à la barre, comme si nous étions vendredi soir. Montre-moi ce que tu comptes faire.
J’opine et m’attèle à ma tâche. J’ai un peu de mal au début, mais je m’y fais vite, bien que la seule présence de mon directeur soit perturbante. Comme si je ne dansais que pour lui, ce qui me gêne et en même temps créé un drôle de sentiment en moi. Je me sers de tout ce qu’il m’a appris et de mon entraînement à la danse et au yoga pour lui offrir un de mes plus beaux spectacles, bien que je n’en ai pas fait tant que ça ! Quand j’ai fini, il me regarde toujours, attendant encore.
- Je…je dois recommencer ? - Pourquoi ? Je ne crois pas que tu ais terminé. - Bien sûr que si. - Ah bon ? Et que fais-tu du public ? De leur plaisir ? Crois-tu vraiment que ton seul travail et de les tenter de loin ? Non Ninomiya. Le principe d’un strip-teaseur danseur, c’est de provoquer, d’avoir un contact. Infime, mais bien là. Et ce qui fait que ce n’est pas vulgaire, c’est la danse. Alors danse pour moi, offre-moi ce que tu donneras à ce public vendredi soir en t’infiltrant dans les rangs, en passant près des chaises.
Je n’en crois pas mes oreilles. Veut-il que je lui fasse carrément un strip-tease ou quoi ? Je recommence donc ma danse, plus nerveux cette fois mais quand j’ai finis, je ne m’arrête pas là. De ma démarche la plus sensuelle, je descends de la scène et me dirige vers le siège, là où Matsumoto est assis, m’attendant toujours. J’ai quelques secondes d’hésitation en arrivant.
- Ne pas hésiter, ou le public sera déçu. Tu sais ce qu’il veut, tu sais ce que tu fais.
Ok. J’attrape donc les deux accoudoirs du siège et m’approche un peu plus, sans être trop brusque ce qui, je sais, ne plairait pas. Il ne dit pas un mot et me laisse continuer. Voyant ses jambes croisées qui m’empêchent d’avancer, je pose avec courage ma main dessus, mais aussitôt il me repousse.
- Trop brusque, trop direct. Un frôlement, un ordre insufflé. Tes gestes ne doivent qu’à peine me toucher. Tu dois me donner envie d’écarter les jambes, pas me forcer à le faire.
Je déglutis, ça tourne vraiment bizarre là, vraiment. Avec un collègue ça ne m’aurait pas gêné, mais avec lui…En plus il ne me quitte pas du regard, c’est stressant ! Je ne sais pas quoi faire.
- J’attends. La tension retombe. L’excitation de ta danse retombe. Bientôt je vais m’en aller, frustré.
Rha, il m’énerve ! Je me penche vers lui, frôle son visage du mien, pose mes genoux sur les deux endroits libres du siège sans le toucher et ondule du bassin contre lui, ne le frôlant qu’à peine. Je passe ensuite mes deux mains derrière sa tête, sur le dossier et m’y accroche et me rapprochant doucement un peu, lentement et sans qu’il ne soit censé s’en rendre compte. Et là, comme une victoire, ses jambes se délient, me forçant à m’assoir sur ses cuisses. Position plus que gênante lorsque la personne en face de vous est votre directeur ! Je ne me laisse cependant pas perturber et continue de « danser » au-dessus de lui, sans forcément le toucher. Mes lèvres approchent ses oreilles, je commence à avoir trop chaud dans cette position. Qui a augmenté le chauffage cette nuit ? Avec stupeur, je le vois fermer les yeux.
- Tu peux devenir maintenant un peu plus entreprenant, sans brusquerie toujours. Colle-toi un peu, mais ne le reste pas.
J’ai compris le message. Toujours à genoux au-dessus de ses jambes, je me rapproche un peu, colle mon bassin contre le sien et fais glisser mon torse le long de sa chemise, avant de m’écarter aussitôt. Je comprends alors quel est le but. Donner un peu et enlever tout de suite, comme ça la personne en voudra encore et encore.
- Montre-moi comment tu t’en vas.
Je m’écarte un peu de lui et commence à retirer un de mes genoux. Il m’agrippe alors la cuisse, me faisant sursauter.
- Trop rapide, on dirait que tu me fuis, que tu en as marre. Il faut que tu le fasses doucement, comme si tu allais revenir me voir.
Mes mains deviennent de plus en plus moites, j’ai l’impression de…oui, qu’il me demande de l’exciter carrément. Et ça je ne peux pas. J’ai beau être strip-teaseur dans un club gay, je ne suis pas homo pour autant ! Et ça devient vraiment pervers ses demandes…mais encore une fois, je ne dis rien et obéis. Je cale une nouvelle fois mon visage dans son cou, il penche un peu la tête sur le côté, je crois même l’entendre soupirer, et le frôle tout le temps, en même temps que mon corps glisse à nouveau sur lui pour s’en aller, petit à petit. Bientôt, sans m’en rendre compte moi-même, je suis devant lui, debout entre ses jambes écartées, rouge comme une tomate tellement j’ai chaud. J’ai l’impression de suer de partout et je comprends alors pourquoi il m’a fait faire tous ces abdos et ces positions de yoga. Ça demande de la souplesse, du muscle et de la patience. Ralentir ses mouvements au possible. Il remet la tête droite, ouvre les yeux et sourit, sourire qui me laisse perplexe quand à la signification. Est-il satisfait ? Se moque-t-il de moi ?
- Un peu brut, mais très bien. Agi comme ça vendredi et ils seront dans le même état que moi.
Je me rends compte alors qu’en plus d’être bon chanteur, il est bon acteur parce que pendant toute la durée de la danse, il m’a bien caché que je l’avais vraiment excité, rien qu’à voir la magnifique bosse qui avait pris forme dans son pantalon moulant. Je m’écarte alors violemment de lui, ou plutôt essaye car il m’attrape le bras et me colle à nouveau à lui, me faisant encore plus sentir son envie, cette envie que j’ai provoquée moi-même.
- Ça te gêne ? Le jour J tu ne devras pas avoir de répugnance pour ce genre de réaction. - Je ne suis pas répugné. - Alors qu’est-ce que c’est ? - C’est…vous. - Moi ? - Pourquoi vous avez fait ça ? Me faire vous… - Me faire bander ? Mais ce n’est pas moi qui l’ai fait, c’est toi. Et pourquoi ? Parce que tu danses très bien et qu’il te fallait bien un « essai » non ? Maintenant tu es sûr qu’après avoir excité un gars comme moi qui ne l’est pas facilement, tu peux tous les avoir à tes pieds. - C’est stupide ! - Pourquoi ? - Vous êtes mon directeur, mon PATRON. C’est dégueulasse. - On n’a pas couché ensemble que je sache.
C’est une évidence, nous n’avons pas couché ensemble. Mais j’ai cette mauvaise impression d’avoir fait une bêtise avec la personne qui ne fallait pas. Comment pourrais-je regarder mon boss à l’avenir en l’ayant vu bander devant moi ? Jamais.
- Vous êtes cinglé.
J’essaye de m’enlever mais il me tient fermement, et même inverse nos places si rapidement que j’ai à peine le temps de reprendre ma respiration. Je suis à sa place sur la chaise et lui au-dessus de moi. Je panique, que va-t-il faire ?
- Ne t’es-tu jamais demandé ce que pouvait ressentir un homme qui vient te voir le chauffer en direct ? - Je ne veux pas savoir. - Pourquoi, ça te dégoûte ? Tu as vraiment besoin d’apprendre.
Il me tient encore, je ne peux rien faire, surtout quand il commence la même danse que moi tout à l’heure, mais en mieux, beaucoup mieux. La chaleur qui m’avait pris l’instant d’avant est revenue vitesse grand V et je n’en peux déjà plus de le sentir se frotter doucement contre moi, souffler dans ma nuque et me faire faire des choses que je juge impossibles. Comme bander à mon tour quand je sens son érection me frôler. Et merde, il a réussi à m’exciter en moins de temps que je n’ai eu pour le faire avec lui ! Un vrai danseur...et un vrai manipulateur !
- Arrêtez…
Il semble m’obéir, un sourire aux lèvres.
- Tu es prêt Ninomiya. Prêt pour le grand soir. J’attends ton show avec impatience.
Je ne comprends rien à rien, mais tout ce que je sais c’est que je me mets debout avec cette gêne entre mes jambes et qu’une douche glacée a mit longtemps à m’en défaire. Je n’en reviens pas de ce qui est arrivé, j’aimerai que jamais ça ne se soit produit.
Pourtant le lendemain j’arrive confiant à l’entraînement du vendredi, avant la représentation. Comme d’habitude, il arrive pile à l’heure, fait un bonjour général et regarde sur la feuille si tout le monde est inscrit. Pendant quelques secondes nous parlons des propositions de chorégraphies et soudainement j’ai une idée.
- Et si… - Je ne crois pas t’avoir donné la parole Ninomiya.
Je fais une grimace qui, je suis sûr, ne lui plaît pas et lève docilement la main comme un gamin de 4 ans.
- Oui ? Une idée ? - On pourrait faire des duos. - C’est-à-dire ? - Et bien des passages où on se mettrait par groupe de deux… - Je sais ce qu’est un duo. - …et on danserait pendant quelques minutes. Voire créer une sorte de petite histoire ? Je vais vous montrer.
Je prends mon collègue à côté de moi et après lui avoir dit quoi faire, nous dansons sensuellement l’un contre l’autre. Tout le monde a l’air d’approuver mon idée, tout le monde sauf…
- En quoi est-ce original ? - Et bien je ne crois pas avoir vu de duos dans les propositions de chorégraphies.
C’est presque un affrontement entre lui et moi et je crois gagner lorsqu’il baisse la tête sur son carnet et note rapidement quelque chose.
- Katsugi et Miurai, vous serez en duo. - Eh ? Mais c’est mon idée ! Je crois avoir le droit… - Le DROIT ? Ai-je promis quoi que ce soit dans ce sens ? Ai-je dit « vous avez l’idée, vous la gardez pour vous » ? C’est MOI qui décide et tu te rassois !
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| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Lun 23 Juil - 10:13 | |
| La suite et fin :D Part 5 - Spoiler:
Et évidemment…je me rassois. Et quand je le fais, je murmure « une vraie dictature », ce qu’il a bien sûr entendu et ce qui ne lui plaît assurément pas. Je m’en fous, il m’énerve et en plus il est plus pervers et sadique que l’ancien directeur ! Il me martyrise pendant toute la répétition et j’en ressors fourbu avec l’impression que je n’aurai jamais assez de forces pour ce soir. Pourtant, après une bonne douche, un repas et de l’exercice, je suis fin prêt pour le défi qu’on m’offre. Pas question de me laisser marcher dessus, j’ai ma place maintenant et je compte la garder ! Je ne suis même plus inquiet quand à la suite. Je suis sûr que je réussirai ! La lumière se tamise dans la salle et un projecteur éclaire la scène. En entrant un peu après un de mes camarades, je remarque Matsumoto au fond, toujours à la même place, toujours avec son air suffisant qui fait bouillir mon sang. Et si je montrais à tout le monde que ce n’est qu’un pervers ? L’idée me fait bien rire mais bon, concentration ! Tout se déroule bien, comme prévu. Je suis toujours aussi frustré que mon idée, avec pour base ce qui s’est passé la veille, m’ait été piquée de la sorte mais je m’en remets. De toute façon je ne pense pas être prêt à danser collé serré avec un homme, et surtout devant autant de gens ! Ils sont beaucoup, plus de 20 c’est sûr et entassés dans la salle. Des gens entrent encore, attirés sûrement par la musique langoureuse qui émane du Club. Mes compagnons et moi-même sommes parfaitement en accord, niveau geste surtout. Je suis fier de notre spectacle.
Bientôt, nous descendons de scène pour aller régaler les clients, les faire nous voir de plus près. Je fais exprès de passer près de mon patron pour aller voir l’homme à côté de lui et lui appliquer ce que j’ai appris la veille. Grand dégueulasse, ma cible ne tient pas plus d’une minute et je m’en vais aussitôt voir la personne de l’autre côté de Matsumoto, me dandinant devant lui sans le regarder pour autant. Je ne sais pas quoi faire d’autre, mais je sais à la façon dont il suit mes mouvements que ça marche. Si ça se trouve, il est gay et je l’attire…mais pourquoi je pense à ça en plein boulot moi !
Je passe donc d’hommes en hommes, toujours sous son regard qui commence à peser sur moi en même temps que je sens une chaleur m’envahir en même temps que les souvenirs. Ce gars m’a souillé, j’en suis sûr ! Bon j’exagère peut-être un peu mais…Vers la fin du numéro, je le vois mordre ses lèvres et se lever discrètement pour repartir. Enfin c’est toujours comme ça mais là j’aime à me dire que c’est pour une autre raison, que je l’ai à mon tour énervé avec mes actes. Je ne sais pas à quel point j’ai raison.
Nous repartons en coulisses en nous tapant dans les mains. Bon ok ça ne vaut pas un concert de chanteurs super connus, c’est juste une représentation de danse de strip-teaseur, mais nous voyons ça comme une victoire contre notre métier et les regards des autres sur nous. A nous tous, nous avons bien le talent d’un boys band entier ! Enfin bref, retour aux vestiaires en chahutant. Comme nous sommes des privilégiées pour cette soirée, nous n’avons pas à reprendre du service en salle, c’est un des aspects que j’aime aussi. En plus je suis un peu fatigué mine de rien… Et là encore, le secrétaire arrive. Son regard se pose à nouveau sur moi et la même sentence tombe.
- Nino, le directeur veut te voir. - Encore Nino ! Il ne t’aime pas trop. Pourtant tu as été parfait ce soir, surtout avec les clients !
Je ris, parce que je sais justement que c’est ça qui a provoqué mon envoie au bureau. Je n’ai plus peur en y allant cette fois parce que je sais que je l’ai battu sur son propre jeu. Quand j’entre, il est assis sur son fauteuil, l’air noir.
- Moshito-san, ferme la porte. Et que personne n’entre sans que j’en ai donné la permission. - Bien monsieur.
La porte donc, se ferme derrière moi et je m’avance pour aller m’assoir.
- Reste debout. - Pourquoi ? - Tu t’es déjà bien assis aujourd’hui, tu ne crois pas ?
Ah, il fait référence à mon petit passage sur les genoux des personnes dans la salle ! Un point pour moi.
- Bien, alors je reste debout.
Ça semble encore plus l’énerver, et plus il s’énerve plus j’en suis heureux, donc je continue.
- Belle performance, dommage qu’on ait plus eu l’impression que tu étais une pute qu’un strip-teaseur. - J’ai bien entendu ? Vous m’avez traité de pute ? - Se tortiller les fesses sur chaque entrejambe de chaque homme dans la salle, c’est de la prostitution. - Vous êtes juste jaloux. - Eh ? Pourquoi donc ? - Vous n’avez pas pu en profiter cette fois. - Me traiterais-tu de pervers ? - J’ai tort ?
Il se tait, alors j’ai raison. A la place, il se lève brutalement de son siège et s’avance vers moi, me faisant reculer jusqu’à me trouver dos au mur, encerclé par deux bras.
- Tu penses avoir le pouvoir de jouer avec moi ? - Jouer ? - Saper mon autorité, m’exciter et s’amuser ensuite à aller en voir d’autres. - Je ne comprends pas… - Tu veux savoir quelque chose ? Quand un truc m’intéresse, je fais tout pour l’avoir. Et…
Il pose fermement sa main sur mon entre-jambe, me faisant sursauter alors que je n’arrive plus à m’échapper.
- …ça ça m’intéresse. - Quoi, le sexe ? - Non, toi. - Moi ? - Alors maintenant regarde-moi, et dis-moi que je ne te plais pas.
Comment dire une telle chose, quand un dieu vivant colle presque son visage parfait au vôtre en même temps que sa main vous touche à l’endroit le plus intime du corps humain ? Moi je ne peux rien dire, rien du tout à part juste que s’il bouge ne serait-ce qu’un instant sa main, alors je serai perdu.
- Tu ne réponds pas Nino ? C’est comme ça qu’on t’appelle non ? Nino…
Il susurre mon surnom à mon oreille et je frissonne comme jamais. Pas un frisson de peur ou de froid, non un agréable frisson. Je déglutis difficilement, mais le laisse se rapprocher, pour je ne sais quelle raison. J’ai soudainement envie qu’il m’embrasse, qu’il le fasse et vite. Et ensuite je me dis que non, c’est mon directeur, je n’ai rien à faire là. Puis je le regarde et j’en ai encore envie…en plus il se presse maintenant contre moi, je n’en peux plus, mais je ne vais pas faire le premier pas, ah ça non ! Et de toute façon pas besoin vu qu’il prend mes lèvres des siennes avec férocité, me laissant à peine le temps de respirer comme il faut. Une de mes mains vient se ficher dans ses cheveux et je sens sa langue lécher mes lèvres pour passer. Je résiste un petit moment avant d’abandonner face à ses mordillements érotiques et la manière qu’il a de me faire vouloir en demander plus à chaque fois.
Et en même temps que sa langue envahi ma bouche, je sens sa main qui me tenait glisser sur mon jean et s’infiltrer à l’intérieur. Alors je stoppe tout, le pousse même jusqu’à ce qu’il soit à des centimètres de moi et me décolle du mur pour ne plus retomber dans le piège.
- Vous n’êtes qu’un pervers. Virez-moi si vous en avez envie mais je ne coucherai pas avec vous Matsumoto-san. Je ne suis pas homo !
Je ne me suis même pas rendu compte de comment je l’ai appelé mais trop tard, je suis partie en claquant la porte derrière moi. J’ai envie de pleurer parce que j’ai l’impression que si je m’étais laissé faire, ce dont j’avais fortement envie, il m’aurait pris pour un coup dans le vent. Un directeur de Club de strip-tease qui se tape un de ses employés, courant non ? Et personne ne trouvera rien à y redire. Moi je ne veux pas. Je ne suis pas comme ça, bien que les gens puissent penser le contraire.
Je rentre chez moi, je ne suis pas bien et me porte absent pour le lendemain. Je n’arriverai pas à y aller et faire comme s’il n’y avait rien eu, comme si MON patron ne m’avait pas embrassé dans SON bureau. Pourquoi sur tous les hommes faisant partie du Club a-t-il fallu qu’il jette son dévolu sur moi pour jouer ? Ou satisfaire ses pulsions aussi…Je ne sais pas, je ne sais plus…
Je reviens évidemment le dimanche, persuadé que maintenant il ne se passera plus rien. Que si j’oublie, ce sera comme avant. Bien sûr je n’ai plus de cours particuliers, et tant mieux. Je n’en veux plus, je me débrouillerai tout seul. J’ai expliqué mon absence de la veille par un manque de sommeil et une petite toux passagère. Ils m’ont cru, de toute façon pour quelles raisons mentirai-je ? D’après mes camarades, le directeur n’est pas là aujourd’hui. Tant mieux, je n’aurai pas aimé voir sa tête, et au moins ça me laisse un jour de plus avant d’être tout bonnement viré !
Pourtant, le lundi suivant quand j’arrive à l’entraînement collectif, mon nom est toujours sur la feuille de présence, à la seule différence que de toutes les heures qu’on passe à s’entraîner, Matsumoto ne m’a accordé ni un regard, ni une remarque acide.
- Il a l’air de te laisser tranquille depuis que tu as tout déchiré vendredi ! - Oui…
Ou alors il est juste frustré que je lui ai dis non, et pense me punir ainsi ? Alors je peux faire pareil moi. Le punir d’avoir osé me voir comme une pute bonne à baiser dans un bureau, aussi joli soit-il. Je me tourne alors vers mon camarade de gauche, pendant la mini pause.
- Dis, tu es gay toi ? - Ouai, pourquoi ? - Tu pourrais me rendre un petit service ? - Ça dépend. - J’aimerai que tu fasses semblant de sortir avec moi, juste pour énerver quelqu’un qui m’a insulté. - Ah bon ? Mais tu es sûr que ça ne te dérange pas ? Enfin…tu es hétéro non ? - Oui, mais j’en ai marre de me faire prendre pour un con alors moi aussi je vais imposer ma loi. - Comme tu veux, ça ne me coûte rien à moi. - Génial, merci.
A ce moment-là, Matsumoto demande l’attention de tout le monde et expliquer quelques trucs supplémentaires. Je choisis ce moment pour parler avec Satoru, sans chuchoter.
- Ninomiya ! - Oui ? - Je te dérange peut-être ?! - Non pas du tout. Je disais juste à Satoru que j’avais vu un bon resto pour aller manger en amoureux ce soir.
Je peux voir clairement son visage virer au vert, puis au rouge.
- Et tu crois que c’est le moment pour ça ? - Je viens d’en avoir l’idée, là, subitement. Apparemment ils font de bons sushis et… - TU SORS !
Et je sors en effet, mais avec un air victorieux sur le visage. Et je compte l’avoir longtemps cet air, je l’énerverai tellement qu’il s’excusera de m’avoir traité ainsi ! J’attends dans les vestiaires que les autres aient fini la séance et après seulement quelques minutes, on vient me rechercher pour l’entraînement. J’y vais comme si c’était normal, que j’étais juste partie aux toilettes au lieu de me faire virer méchamment par mon supérieur. Supérieur encore très en colère, ça se voit dans ses mouvements, dans ses paroles surtout. Il n’épargne aucun d’entre nous et bientôt on me reproche la faute. Ok, je l’ai provoqué et mis en colère mais s’ils s’avaient aussi…
Il n’empêche que même, et surtout en colère, il est toujours aussi beau et désirable. Pourquoi je n’arrive pas à oublier son baiser et sa danse ? Remarque, toute personne normalement constituée ne pourrait pas oublier ça. En sortant, tout le monde affirme que l’entraînement d’aujourd’hui a été une torture, comme si pendant quelques heures on était entré en Enfer. Je suis d’accord avec eux, j’ai les jambes en compotes, le corps ankylosé et les oreilles explosées à force d’entendre ses remarques sur mes mauvaises postures et mon corps trop petit et trop enfantin. Je ne pensais pas qu’en le mettant en colère, je le rendrais comme l’ancien directeur ! J’avoue que ça me blesse venant de sa part, peut-être que je l’estimais un peu trop… Nous sommes donc dans les vestiaires en train de nous changer, la conversation malgré la fatigue va bon train. C’est toujours ainsi, comme si on cherchait à se remonter le moral les uns les autres.
- Dites, vous pensez qu’il est homo ? - Qui ? fais-je juste pour montrer que je m’intéresse un peu alors que mon esprit est ailleurs. - Le directeur.
Sous le coup, je lâche ma bouteille d’eau dont l’eau se répand sur le sol.
- Eh ! Fais gaffe ! Mes affaires vont être trempées maintenant. - P-Pardon. - Tu penses qu’il l’est Nino ? - J’en sais rien. Je ne le connais pas. - Oui mais selon toi, il l’est ou pas ? - J’en sais rien ! - T’énerves pas…moi je ne pense pas. Il fait si viril. - Ou pas. Perso je le trouve un peu efféminé parfois. Mais s’il est homo, je veux bien le devenir !
Les autres rigolent mais moi ça ne me fait pas rire du tout. Je pense qu’il doit l’être un peu pour m’avoir fait ces propositions et ça m’énerve que mes collègues pensent à lui ainsi. Enfin bon. Comme convenu, Satoru m’attends à la sortie et dans le couloir nous croisons Matsumoto, qui arrive vers nous. Je prends alors la main de mon compagnon et le regarde en souriant, tout en guettant sa réaction. Si Satoru ne comprend pas, lui a compris et il me pousse de son épaule en passant à côté de nous. Je sais qu’il est encore en colère, et que je viens de la renforcer. Il pense sûrement qu’il vient de se faire piquer son jouet par un autre enfant. Est-ce le cas ?
On parcoure quelques mètres ensemble avant de se séparer et je rentre chez moi.
Part 6 - Spoiler:
Et c’est tous les jours comme ça. Tout le monde croit que je sors avec Satoru, on en parle assez pour que ça arrive aux oreilles du directeur sûrement ! J’ai l’impression de gagner quelque chose, mais aussi d’en perdre une autre. Parfois en me regardant dans la glace, je me trouve salaud, salaud de faire ça. Et puis après je me dis que face à ce qu’il comptait me faire, je suis plutôt gentil, non ? Notre petit jeu dure même, et surtout, pendant les entraînements et une fois même, Matsumoto a quitté la salle avant l’heure. Je parierai que c’est à cause de la main que Satoru a posé sur mes fesses quand je le lui ai demandé.
Mais qu’est-ce que j’attends au juste de tels actes ? Juste des excuses ? Ou plus ? Parfois quand je croise son regard, j’ai l’impression qu’il a mal, une petite lueur de tristesse que je ne comprends pas et qui de toute façon est aussitôt remplacée par de la colère. Pourtant je suis pris dans mon jeu et je ne peux pas en sortir. Je ne savais pas que ça allait faire empirer les choses.
La deuxième représentation spéciale du vendredi a été un succès elle aussi, la troisième aussi. J’ai peine à croire que ça fait déjà deux semaines que je joue avec mon directeur, directeur qui vient de nous inviter à manger par l’intermédiaire de son secrétaire. Autant dire que nous sommes tous étonnés, moi le premier. Que prépare-t-il au juste ? Je ne crois personne quand ils disent que c’est pour nous féliciter. Non, il y a autre chose, je le sens. Nous entrons en petit groupe dans le restaurant, Matsumoto et Moshito sont déjà là, le premier regarde le dossier que le deuxième lui tend en fronçant les sourcils et hochant la tête. Un pli barre son front, le Club aurait-il un problème ? Après tout, nous ne sommes pas avertis de ça. Enfin bref, quand ils nous voient arriver ils rangent le dossier et nous accueillent. Pas froidement mais pas amicalement non plus. Je me retrouve un peu en diagonale de lui alors nous pouvons nous voir sans obstacle. Satoru s’est assis à côté de moi et continue de jouer son rôle de petit-ami. Il me prend par les épaules et le regard que le patron portait sur moi change de cible. On commande des entrées et des boissons et après quelques minutes à papoter à droite et à gauche, le secrétaire nous demande notre attention.
- A vrai dire, fait Matsumoto, je ne vous ai pas invité sans raison. Je tenais d’abord à vous féliciter pour votre très bon boulot autant sur scène que dans le Club. J’aurai été heureux en conduisant cette entreprise et j’espère que vus continuerez à prospérer.
On se regarde tous…ça veut dire quoi ça exactement ? Il ne compte quand même pas… ?
- J’ai pris ma décision il y a quelques jours et tout est prêt pour accueillir le nouveau directeur, qui a reçu toutes les informations et détails concernant vos fonctions et vos entraînements. J’espère qu’il pourra s’entendre avec vous. - Monsieur…vous nous quittez ? - Oui, mon travail ici est fini. - Comment ça fini ? fais-je un peu trop fort.
Il plante ses yeux marron dans les miens et j’y lis comme une accusation et un regret.
- Tu devrais le savoir Ninomiya. Je n’ai plus rien à faire ici. - Vous allez reprendre la compétition de danse ? - Peut-être.
La conversation change vite et me donne l’impression que tout le monde s’en fout qu’il s’en aille. Pourtant c’est un bon directeur, sadique, dictateur et maniaque, mais il a su nous guider comme il faut et dans le bon sens. Sans lui je ne serais pas danseur aujourd’hui, je ne saurais pas toutes ces choses sur mon corps et sur moi-même. Est-ce mon comportement qui le force à s’en aller ? Ça m’étonnerait. Il n’est pas du genre à s’en faire pour une insubordination, ou tout du moins il ne s’en irait pas seulement pour ça ! Je dis discrètement à Satoru que je n’ai plus besoin de son aide et il enlève aussitôt son bras de mes épaules. Je me tais le reste du repas, essayant de digérer la nouvelle. Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. J’ai l’impression d’avoir fait passer mon intérêt personnel avant celui du Club, qu’en voulant me venger j’enlève un bon élément à ce bar.
Le dîner se finit assez tard, vers 00h30 vu que nous avons un peu travaillé avant. Sans savoir pourquoi ni comment, je devine que le directeur ne rentre pas chez lui, qu’il retourne au club alors j’invente une excuse bidon et prend un taxi pour y aller aussi. Evidemment il est encore ouvert et je réussi à éviter mes collègues afin qu’ils ne me posent pas trop de questions. Je monte au deuxième étage et toque à la porte. Il y a toujours la plaque argentée, mais pour combien de temps ? La porte s’ouvre sur un Matsumoto Jun à l’air fatigué, quelque chose que je ne lui avais jamais vu. Il me regarde un instant et son regard se fait dur.
- Oui ? - Je…euh…je peux entrer ? - Pourquoi faire ? Je ne crois pas t’avoir demandé. Rentre chez toi. - Pourquoi vous partez ? - Tu le sais, je l’ai dis tout à l’heure. - Non la vraie raison. C’est à cause de moi n’est-ce pas ? A cause de mon comportement ? - Arrête de croire que tu es le centre du monde. En tout cas j’ai arrêté de penser que tu étais le centre du mien.
J’en reste bouche bée mais je me reprends assez rapidement pour bloquer la porte qui se ferme avec mon pieds.
- Je suis encore directeur, je pourrais te faire virer pour ça. - Laissez-moi entrer.
Après quelques minutes il me laisse passer et referme la porte derrière lui, avant d’aller s’assoir sur son siège et finir probablement ce qu’il faisait quand je suis venu le déranger. A savoir ranger ses affaires dans un carton. Je le regarde faire un long moment sans pouvoir l’empêcher de faire quoi que ce soit.
- Tu vas rester planté là longtemps ?
Je sursaute et baisse les yeux. Je m’en veux soudainement.
- Dites-moi sincèrement la raison de votre départ et je partirai. - C’est tout ? - Oui. - …J’en ai marre de rester à regarder quelque chose que je n’aurai jamais comme un enfant dans un magasin de jouets. Je suis assez adulte pour savoir quand m’en aller. - Je ne comprends pas. - Je croyais que tu n’étais pas homo. Maintenant sors s’il te plait, et soit heureux avec Satoru. - C’est ça alors ? C’est de la jalousie qui vous fait vous en aller ? C’est lâche. - Oui ! Oui je suis lâche ! Et pourquoi d’après toi ??? J’en ai marre de te regarder te faire tripoter par un autre devant mes yeux ! Alors oui, la meilleure solution que j’ai trouvé c’est de m’en aller. - Vous étiez sérieux la dernière fois ? - De ? - Quand vous disiez que c’était moi que vous vouliez. - …Oui. Je ne mens jamais. - Vous ressentez quelque chose pour moi ? - C’est une question déplacée. Ma vie privée ne te concerne pas. - Oh si je crois bien. - Que je dise oui ou non, les choses resteront telles quelles. - Pourquoi ça ? - Tu es en couple non ? Je ne suis pas un briseur de couple. Ça aurait été plus simple si je l’avais été.
Je m’approche un peu de lui et là, mon cœur commence à battre la chamade comme jamais auparavant. J’ai compris alors qu’il ne l’a pas avoué que ce n’est pas que mon corps qu’il veut pour jouer avec, mais moi. C’est étrange certes, mais quelque chose me pousse à m’avancer vers lui pour le lui faire dire.
- Dites-moi Matsumoto-san.
Il tique un peu et relève la tête de son siège vers moi.
- Et te dire quoi ? Que tu m’as sauté aux yeux dès le premier soir ? Que je suis tombé amoureux de ta danse ? De ta façon de bouger et de la façon que tu as de me résister ? Alors d’accord si tu veux, je vais le dire ! Si je m’en vais c’est parce que j’en ai marre de voir la personne que j’aime avec quelqu’un d’autre ! Content ? - Oui.
Ma réponse nous scotche tous les deux. Je ne pensais pas qu’un jour il me dise ça, lui, le grand patron du Club de strip-tease, impitoyable et divinement beau.
- Va-t-en, il n’y a plus rien d’autre à dire. Tu peux aller t’en amuser avec tes copains si tu en as envie. - Pourquoi je ferai ça ? - Arrête et sors. Je n’en supporterai pas plus. - Alors embrassez-moi avant.
Son regard, qui s’était concentré sur ses affaires, se pose sur moi avec surprise. Moi aussi ça me surprend mais j’ai l’impression que c’est la seule et bonne chose que je peux faire. Je le vois déglutir et hésiter. N’est-ce pas plus cruel envers lui que de lui demander ça ? Il se lève et s’avance vers moi. Je sens qu’il en a envie mais qu’il se retient. Sûrement à cause de Satoru. Ça prouve à quel point il est un homme bien, avec des défauts et des méthodes bizarres certes, mais il n’est pas méchant et salaud. Sa main gauche vient frôler ma nuque et s’y pose doucement, me faisant frissonner sous ses doigts fins. Sa main est brûlante et douce, c’est agréable. Finalement, après un moment d’hésitation, il prend mon visage en coupe et pose doucement ses lèvres sur les miennes. C’est comme la première fois mais en moins brutal. Comme attendu, ses lèvres aussi sont douces et délicieuses. Je pose mes mains sur sa taille alors qu’il approfondi un peu le baiser mais sans aller trop loin non plus. Il se retient, maintenant c’est certain, parce qu’il a du mal à se séparer de moi et que ses yeux évitent les miens tout de suite après.
- Merci, tu peux y aller maint…
Comme pris d’une folie furieuse, je le repousse sur son magnifique siège en cuir et me mets devant lui.
- Une dernière danse ?
Il me regarde faire et je commence à danser comme sur scène mais avec, j’ai l’impression, plus de sensualité. Sa respiration s’accélère, la mienne aussi, quand je viens frôler son torse du mien, appliquant à la lettre ses conseils. Les bras passés de chaque côté de sa tête et les mains fermement accrochées au siège, j’ondule du bassin sur le sien et il penche la tête en arrière en fermant les yeux. Ma bouche le frôle toujours sans s’arrêter sur sa peau, je souffle dessus lui créant des frissons. Plus les secondes avancent et plus je me colle contre lui et que mes mouvements se font plus osés. Arrivé vers son oreille, je la mordille légèrement, lui arrachant un petit cri.
- Qu’est-ce que tu f… - Laissez-vous faire.
C’est fantastique à quel point les pensées et actes d’un homme peuvent changer en seulement quelques instants. Hier je le détestais, maintenant j’ai envie de lui faire plaisir, de l’entendre gémir aussi. Je sais que j’en ai le pouvoir mais aussi que la tâche pourrait être ardue si je ne fais pas les bonnes choses. Je pose mes lèvres dans le creux de son cou à peine une seconde, pour recommencer un peu plus loin. Il penche un peu plus la tête en arrière pour me laisser passer sous son cou. Je remonte vers son menton et m’en vais vers l’autre oreille. Une de mes mains lâche le dossier de la chaise et vient aussi frôler le torse de mon directeur. Mes doigts jouent un peu partout et trouvent ses têtons sous le tissu de sa chemise. Je passe le plat de ma main dessus, frottant cette fois et le faisant bouger un peu sous moi. Il soupire contre mon oreille, me collant à moi aussi des frissons incontrôlables. J’ai soudainement envie d’aller encore plus loin et baise ses clavicules jusque là où les premiers boutons sont attachés.
Me surprenant, il se relève pour s’assoir et pose ses mains sur mes hanches pour m’attirer contre lui. Ses lèvres inspectent mon cou à leur tour et moi aussi je soupire. Il est tellement doux et possessif à la fois que j’en suis étourdi. Une chaleur étouffante s’installe entre nous, je suis sûr qu’il suffoque autant que moi mais nous ne nous en plaignons pas, bien au contraire. Ses mains glissent sous mon t-shirt, me faisant un peu gémir alors qu’il mordille ma clavicule. Il est doué parce que j’en veux encore, comme s’il sait à quels endroits exactement sont mes points érogènes. En à peine quelques secondes mon haut a disparu et il continu de m’embrasser pendant que mes doigts s’attaquent à ses boutons de chemise pour tous les défaire fébrilement. Une fois ouverte, je glisse à mon tour mes mains sur son torse et sens ses muscles se contracter quand je passe. Il a la peau douce et l’envie me prend de l’embrasser un peu, jusqu’à aller faire se balader ma bouche sur son torse, mordillant et suçotant ses deux points sensibles, lui arrachant des petits gémissements satisfaisants. Je prends de plus en plus de plaisir à cet échange et en descendant ma main jusqu’au début de son jean, je sens la même bosse que la dernière fois, presque plus imposante. Mais là je ne m’écarte pas, je ne suis plus rebuté mais au contraire, ça m’excite. Surtout de savoir que je peux faire bander un homme comme Matsumoto Jun. Mes lèvres remontent dans son cou pendant que d’une main je déboutonne son pantalon et commence à glisser ma main à l’intérieur.
Soudainement sa main attrape la mienne et essaye de la retirer.
- Non… - Pourquoi ? - J-Je ne peux pas… - Pourquoi ? - Tu es en couple. - Non je suis célibataire depuis des années. - Et Satoru ? - Mensonges. Je voulais vous faire enrager. - Ça a marché. - Je sais. Vous me laissez continuer maintenant directeur ? - C’est un ordre.
Je souris un peu avant qu’il ne reprenne sauvagement mes lèvres, comme si d’apprendre ça lui donnait toutes les permissions à présent. Il se fait plus entreprenant et nos langues se lient rapidement pour un ballet érotique sans fin. Ma main retourne dans son pantalon et caresse son membre durcit par l’envie par-dessus son boxer. Il gémit contre ma bouche si bien que ça m’encourage à continuer. J’ai l’impression d’avoir un trésor entre les mains, un trésor qui me veut autant que je le veux. C’est là que je comprends la phrase : l’amour n’a pas de sexe. On ne peut pas dire qu’on est homo ou hétéro, seul l’amour le décide pour nous. J’étais hétéro, je deviens homo pour cet homme. Et je m’en porte bien pour l’instant, et encore plus dans quelques minutes, je le sens. Mon compagnon enlève rapidement mon propre pantalon qui dévoile ainsi ma propre excitation et je vois un sourire vainqueur sur ses lèvres. Il agrippe mes fesses pour le coller contre sa propre érection, avec toujours ma main dessus et nous gémissons ensemble tellement l’idée a été bonne. Je recommence à danser et onduler sur lui, nous arrachant des gémissements de plus en plus forts. Comme moi, il en veut plus et glisse sa main vers mes fesses pour m’enlever mon dernier vêtement, le sien disparaissant dans la foulée également. Complètement nu et assis sur ses genoux, je profite des frottements de mon sexe sur le sien pour l’exciter un peu plus, si c’est possible. Je n’ai encore aucune idée de comment se passera la suite parce que je profite seulement du présent, et c’est déjà bien suffisant.
Il mordille ma clavicule et commence des petits va et vient sur mon membre fièrement dressé, si bien que chaque gémissement est difficile à contrôler. Et soudainement j’ai à peine le temps de m’accrocher au bureau derrière moi qu’il me penche en arrière et qu’il pose ses magnifiques lèvres sur la base de mon organe sensible, me faisant pousser un petit cri. Je me cambre un peu et soupire de plaisir lorsqu’il commence à le lécher puis à l’engloutir entièrement. J’ai chaud, trop chaud et le sentir s’activer sur moi n’arrange évidemment pas les choses. Chaque mouvement est comme une torture, mais une délicieuse torture. Il a fallu qu’il soit bon en fellation aussi ! Il m’aspire entièrement, me faisant gémir fortement et sans m’en rendre compte, j’écarte un peu plus les jambes. La position est bizarre en soi mais ni lui ni moi ne nous en préoccupons. J’ai juste envie de crier mon plaisir. Ça devient vite insupportable, il accélère la cadence et rajoute sa main pour me donner un peu plus de plaisir à chaque fois, si bien que la jouissance m’emporte rapidement, me faisant crier comme je le voulais. Je n’ai même pas fait attention aux gens qui pouvaient passer dans le couloir, je m’en fous.
Il me lèche encore un peu, récupérant toute ma semence et me ramène vers lui pour m’embrasser avec plus de fougue, me faisant partager ce liquide amer qui me fait grimacer.
- Tu es bon Nino…
Je souris dans le prochain baiser et commence à mon tour à lui donner du plaisir. Comme une vengeance peut-être, mais il est plus vil que moi et me le prouve bien. Alors qu’il se retient à peine de gémir sous mes attentions, je sens ses mains se faufiler à nouveau vers mes fesses, caresser mes cuisses et les écarter encore un peu plus. J’ai à peine le temps de respirer que je sens un doigt titiller mon entrée et se fondre en moi. Je crie de surprise et surtout de douleur vu qu’il vient de rajouter un deuxième doigt et fait des mouvements de ciseaux à l’intérieur de moi. Je gémis d’inconfort alors que ma prise se raffermit sur son sexe, lui imprimant un rythme qui suit ma douleur. Il entame à son tour de petits va et vient qui m’apporte plus de plaisir que de souffrance et au bout de quelques minutes à me faire littéralement prendre par ses doigts, mes hanches se mettent à bouger en cadence, s’enfonçant un peu plus. J’ai l’impression de n’avoir jamais autant gémi jusqu’à aujourd’hui et je sais en voyant son regard que je ne suis pas là d’arrêter. Il retire ma main et la sienne en même temps et son visage plonge dans mon cou pendant qu’il me rapproche un peu plus. Une vague d’électricité me traverse quand je sens son membre frôler mon entrée.
- On s’arrête là ? - Non ! fais-je avec un peu trop d’empressement. - Alors que veux-tu ?
Il me force à bouger contre lui, m’excitant encore plus à chaque fois. J’ai l’impression de brûler à l’intérieur et je ne vois évidemment qu’une seule solution.
- Prends-moi. - Certain ? Tu le veux ? - Si je ne voulais pas je ne serai pas là. Baise-moi Jun.
Je n’en reviens pas de mes propres mots, le tutoyer et lui parler si crûment. Mais j’ai l’impression que si je ne le fais pas, il ne me donnera pas ce que je veux, et j’en ai besoin. Je veux le sentir en moi maintenant. Il me soulève un peu et je m’accroche au dossier de la chaise puis, tout doucement, il commence à s’enfoncer en moi. C’est si douloureux que si je n’étais pas excité comme ça, je stopperai tout. Mais ça ne m’empêche pas de crier ma souffrance et il se retire pour me prendre à nouveau, cette fois jusqu’au bout. Voilà, nous sommes emboités, unis…et même si c’est bizarre, c’est aussi délicieusement bon, la manière dont je me sens comblé à cet instant. Il continue de m’embrasser et reprend des petits mouvements sur mon sexe, faisant un peu passer la douleur, jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Alors je m’accroche fermement au siège et commence à bouger doucement.
- Danse pour moi Nino…
Ce que je fais autant que me le permet la position et le plaisir. Mon rythme assez lent prend un peu plus de vitesse et bientôt je monte et descends sur lui, nous faisant gémir comme jamais. Je ne savais pas que c’était si bon de se faire prendre, ou alors c’est lui…Mais bon pas le temps de penser, il m’agrippe les hanches pour m’aider à les soulever, nous rendant ainsi tous les deux aussi fatigués l’un que l’autre et accablés par le plaisir de l’acte. Je vais encore un peu plus vite, gémissant et criant contre sa peau ou ses lèvres tellement c’est bon. Une goutte de sueur perle entre mes omoplates et je ferme les yeux, la bouche ouverte dans un cri silencieux lorsque je le sens taper soudainement en moi et recommencer juste après, m’envoyant des décharges dans tout le corps. Nous continuons comme nous pouvons comme ça pendant quelques minutes, prenant de la vitesse et de la profondeur.
Et soudainement ses mains se posent dans mon dos et il me soulève sans me prévenir, me couchant sur le bureau en bois dont le froid m’arrache des frissons agréables. Jun bloque mes poignets avec ses mains et se penche vers moi pour m’embrasser, alors qu’il commence des coups de hanches de plus en plus rapides et violents, me faisant hurler lorsqu’il touche pour la première fois ma prostate. J’ai l’impression de mourir et me cambre en écartant encore plus les jambes pour l’accueillir plus en profondeur. Il prend alors ma jambe droite pour la soulever un peu et gémit en me donnant un coup de rein si puissant que j’en vois des étoiles derrière mes paupières. Il est brutal, mais en même temps si doux et parfait dans ses mouvements…
- Ça va mon Nino ? fait-il en me donnant subitement un coup de butoir. - Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii - Encore ? - E-Encore Jun…encooooooooore…plus…viiiiiiite.
Il va donc plus vite et mes cris remplacent les gémissements. J’en peux plus, c’est trop intense. Une douleur me déchire les entrailles pendant qu’il prend mon sexe dans sa main pour lui imprimer des mouvements aussi rapides, la resserrant un peu plus à chaque fois. Je l’entends alors pousser un râle profond, il se déverse en moi et sa chaleur me suffit à partir aussi. Je jouie sur mon ventre, le souffle court et un cri déchirant la pièce. J’ai atteint le nirvana avec mon directeur, et lui avec moi. Après ça il s’affale sur moi et prends un mouchoir dans son tiroir pour m’essuyer avec.
- J’avais raison. - Q-Quoi ? - Faire l’amour avec toi c’est le pied.
Je rigole un peu et reprends un peu de souffle. Je n’ai jamais été aussi fatigué, même après un de ses entraînements !
- Alors ? - Alors quoi ? - Ça t’a plu ? De coucher avec ton directeur. - C’était ma première fois dans le genre. - Ah oui, tu es hétéro. - Plus maintenant.
Il sourit un peu et vient m’embrasser doucement puis plus profondément.
- C’est toujours bien de coucher avec son directeur. - Ça dépend duquel. - Et avec moi c’était bien ?
Je rougis un peu, pas encore prêt à l’avouer tout haut devant lui. Mais ça doit se voir sur mon visage, que j’ai adoré ça.
- Pour ma part j’ai trouvé ça si bien que…
Je le sens m’agripper les hanches à nouveau et me retourner ventre contre le bureau. Le contact du froid me réveille un peu, mais beaucoup plus le membre à nouveau tendu de mon patron que je sens derrière moi, jouant avec mon entrée.
- Encore ?? - Tu dirais non ?
Ses petits mouvements m’excitent tellement que je gémis, signifiant que je dis plus oui que non. Je suis à nouveau dur à mon tour et essaye de me retourner. Il ne me le permet cependant pas et me plaque grâce à une main sur le bois.
- J’y vais ? - O-Oui, vas-y.
Il m’écarte un peu les fesses et pénètre en moi d’un ample mouvement de hanches, me faisant crier à nouveau. Sans attendre, il commence à bouger en moi de plus en plus violemment, provoquant nos gémissements. La fatigue a fait place au nouveau plaisir et bien que la position soit gênante, j’y prends énormément de plaisir et ça s’entend. Il bute en moi de plus en plus vite, touchant mon point sensible à plusieurs reprises. Je n’arrive encore plus à respirer.
- Qu’est-ce que…t’en penses ? - C’est troooop boooooooooooon. - C’est toi qui es trop b-bon Nino ! Tu aimes ? - Oh oui ! ouiiii ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Juuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuun
Il vient de toucher plusieurs fois ma prostate de façon répétée et violente, si bien que j’en jouie à nouveau. Il me suit peu de temps après, aussi épuisé que moi. Cette fois on ne parle pas, sa tête posée dans le creux de mon épaule. Je le sens respirer dans mon oreille et j’en souris béatement. Une chose de sûre à présent, ce gars me fera tourner la tête très longtemps.
Quelques 30 minutes plus tard, je suis de nouveau assis sur ses genoux dans le siège mais avec au moins un pantalon, tout comme lui. Il me caresse le dos et baise la partie de ma peau qui lui est accessible, à savoir mes épaules et ma nuque vu que ma tête repose sur sa clavicule. Je suis bien là, pour la première fois de ma vie je suis bien contre quelqu’un.
- Tu m’aimes Jun ? - Oui je t’aime. - Depuis quand ? - La première fois, mais je ne l’ai su que beaucoup plus tard. Et toi ?
Je sens une pointe d’inquiétude dans sa voix. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir à ça. Est-ce de l’amour que je ressens ou pas ? J’aime être avec lui, je me rends compte aussi que j’aimais au fond de moi aller le retrouver à nos entraînements. J’aime sa démarche, son style, son physique et sa personnalité qui fait écho à la mienne. J’aime savoir qu’il m’aime, ça me rend infiniment heureux.
- Oui je t’aime aussi.
Il me serre contre lui, sûrement avec soulagement et nous restons là encore longtemps. Je ne sais pas qu’elle heure il est quand, enfin, nous sortons du bureau. Le Club est vide et obscure. Il n’y a plus personne et heureusement. Pour l’instant nous avons décidé de nous faire discret pour ne pas trop choquer et attirer les mauvaises langues. Il me raccompagne jusque chez moi (par sécurité dit-il) et une fois devant ma porte il me plaque contre le mur pour m’embrasser langoureusement, posant un de ses mains sur mon entrejambe.
- Ce corps est à moi Nino, j’ordonne que personne à part moi ne le touche ni ne le voit, compris ? - Oui Monsieur le directeur. - Demain tu viens dormir chez moi. - Eh ? Mais… - Pas de mais. Donne ton portable.
Je boude un peu et le lui donne finalement. Je résiste quand même mais plus pour la forme qu’autre chose. Il rentre quelque chose à l’intérieur et refait la même chose avec le sien.
- Voilà, je t’appelle demain. Et si tu ne réponds pas… - Quoi ? - Tu le regretteras.
Je pouffe et m’enfuis dans mon appartement, entendant un grognement derrière ma porte. Je me couche très heureux et le sourire aux lèvres ce soir-là.
Part 7 - fin - Spoiler:
J’arrive en chantonnant dans les vestiaires le lendemain et mes collègues se jettent sur moi. - T’as l’air bien heureux, alors que notre super directeur va partir.Ah oui, j’avais oublié ça…va-t-il toujours quitter le Club maintenant ? Ma joie s’en va tout de suite quand je me souviens de cette nouvelle et ma soiréese passe lentement. Je ne le croise pas une seule fois et ça m’inquiète. Préfère-t-il quitter son boulot pour avoir une relation avec moi ? Je lui demanderai… En fait pas la peine. Je le sais quelques heures plus tard, lors d’une pause après que Satoru m’ait remplacé dans la salle auprès des clients. Un de mes amis coure vers moi et me tire par le bras. - Qu’est-ce qu’il y a ???- Regarde !Il y a bien près de 10 strip-teaseurs devant le tableau d’affichage, excités comme des puces et ce que j’y lis m’arrache un des plus grand sourire du monde. Là, au milieu du panneau et écrit en rouge, gros et gras : *Information au personnel*
Le directeur actuel, Matsumoto Jun, gardera ses fonctions au sein du Club The 7th Heaven. Cette décision est définitive et ne verra plus de changement. S’il voyait à quel point les autres sont heureux…ça n’aurait pas été ça si le vieux était soudainement resté. Je ne commente pas et retourne travailler, le sourire aux lèvres. J’ai énormément de succès ce soir-là, mais en même temps j’ai l’impression de rayonner. Vers 1h, la fin de mon service, mon portable sonne et je décroche. - Mochi mochi ?- C’est moi.- Qui moi ?- Tu veux vraiment jouer à ça ?- Félicitations directeur Matsumoto. - Pour ?- Rester ici.- Ah, tu as vu.- Serait-ce pour moi que vous l’avez fait ? - Tu me vouvoies maintenant ? - Comme il se doit.- Faut-il que je recommence la même chose qu’hier pour que tu me tutoies ? Je rougies en remettant mes chaussures et essaye de reprendre contenance. - Je ne vois pas de quoi vous parlez.- Mais oui, je suis sûr que tu es aussi rouge qu’une écrevisse.- N’importe quoi.- Au moins aussi rouge que l’intérieure de tes baskets. D’ailleurs tu devrais les changer, elles sont moches, usées et pas du tout à la mode.- Qu’est-ce que ça peut vous faire que…Je regarde soudainement autour de moi et vois le jeune homme accoudé au mur, regardant mes chaussures avec une grimace. - Oi ! Tu m’as maté ?- Ah, tu me tutoies maintenant ?- Oui…enfin non…enfin…euh…Il s’assit rapidement à côté de moi et ses lèvres sont déjà dans mon cou, son souffle chaud me caressant. - Pas ici !- Et alors ? Il n’y a personne.- Et si quelqu’un nous voyait ? Il hausse les épaules et sa bouche capture la mienne pour un long baiser qui me fait fondre tout de suite. Ouhlà, il va falloir que je fasse attention ou je pourrai tout lui céder comme ça ! - Viens avec moi.Je le suis assez docilement, se rebeller serait inutile et je monte en catimini dans sa voiture noire de jais et aux options multiples. Ça lui ressemble bien de se promener dans ce genre de voiture lustrée. - Fais attention à tes pieds, on ne salit ni ne raye ma voiture.- Evidemment, j’aurais dû m’en douter !Il démarre en trombe et s’arrête quelques minutes plus tard devant un beau bâtiment, simple et avec un air luxueux. Je le suis encore dans la rue, monte dans l’ascenseur et m’arrête à mon tour devant sa porte. - Entre, fait-il en l’ouvrant. Je pose un pied à l’intérieur pour découvrir un intérieur aussi classe que la personne qui y habite. Des meubles design blanc et chocolat, bleu ciel et noir. Pas une poussière, la pièce principale est illuminée par les lumières de la ville que la grande baie vitrée donnant sur le balcon laisse passer. Il y a un canapé, une télé à écran plat, un tapis, une table et des étagères au mur. La pièce d’à côté contient la machine à laver, le lave-vaisselle, l’évier, la cuisine avec un plan de travail et une petite table avec deux chaises. Je devine les toilettes à la porte fermée et la salle de bain en face. Enfin, la dernière porte que je pousse…la chambre. Elle est encore plus jolie que le reste de l’appartement. Il y a un grand lit deux places, très près du sol avec des draps bleus nuit, un bureau avec un ordinateur, une chaise de bureau noire, une grande armoire en bois blanc poli dont l’une des portes a un grand miroir. Là aussi il y a une grande porte-fenêtre avec des rideaux noirs. C’est si propre que ça m’en fait mal aux yeux. - Déjà là espèce de pervers.Je sursaute et balbutie une piètre excuse. Il me sourit de son air charmeur qui me fait fondre et me pousse vers le salon. - Assieds-toi et regarde la télé, je vais faire à manger. Tu as faim ?Là, mon ventre grogne pour moi et je l’entends rire. C’est la première fois et il est beau. Un joli petit rire discret. Je me pose donc dans le canapé et allume la télé après avoir cherché 5 minutes le bon bouton. Je zappe un peu et m’arrête sur la chaîne de musique et des clips. Une bonne odeur se répand alors dans l’appartement, me donnant l’eau à la bouche. Je me lève et suis cette senteur jusqu’à la cuisine, où mon directeur s’affaire aux fourneaux avec application et précision. Il manie la poêle avec dextérité, coupe à une vitesse incroyable et on ne sent pas d’odeur de brûlé. - C’est quoi ?- Tu verras quand ce sera dans ton assiette, fait-il sans se retourner. - Mou~…je m’en vais alors.J’attends quelques secondes avec un petit sourire et l’entends finalement soupirer puis se tourner. - Des pates italiennes. - Ça sent bon.- Parce que je suis doué.A mon tour de soupirer devant sa suffisance…mais il faut avouer qu’il l’est. Je l’aide à mettre la table et finalement il apporte le plat dans la pièce et je m’assoie, le ventre dans les talons. Il a une manière de servir très pro et j’ai du mal à défaire la belle présentation. - Bah allez mange.Je prends la fourchette et en mets un peu dans ma bouche. Le goût explose mon palais, j’ai l’impression que ça fond sur ma langue, c’est incroyable tellement c’est bon ! - UMAI ! Je n’ai pas pu m’en empêcher et il en sourit. Le repas est mi-silencieux, mi-bruyant. On parle de temps en temps mais avons parfois aussi de silence, un juste équilibre des choses je dirais. Nous avons rapidement fini de manger, je l’aide malgré ses protestations à tout mettre dans le lave-vaisselle et laver ce qui n’y rentre pas et il m’attire contre lui sur le canapé, ce qui m’étonne un peu. Je ne suis pas encore habitué à notre proximité, c’est vrai que ce qui est arrivé hier me semble parfois comme un rêve un peu trop réel. Il remarque facilement ma gêne. - Ça te dérange ? - Euh…non mais…c’est bizarre. - Bon.Il s’écarte un peu mais je l’en empêche en m’accrochant à son bras. - C’est bien comme ça.A moitié couché sur ses genoux, nous regardons la télé sans vraiment la regarder. - C’est vrai que tu as gagné cette compétition toute catégorie ?Sa main arrête de caresser mes cheveux. - Oui. - Pourquoi tu as disparu après ?- Raisons personnelles.- Ne suis-je pas assez proche de toi à présent pour le savoir ? Il semble hésiter un long moment puis soupire. - T’es chiant.- Je sais.- …J’ai participé avec mon petit-ami à cette compétition. On était tous les deux de très bons danseurs et on s’est rencontré grâce à cette passion commune. On a décidé de participer tous les deux, pas vraiment gênés que l’un ou l’autre ne gagne. On s’était promis de tout donner. J’ai tout donné, et j’ai gagné. Il est arrivé second sur certaines catégories et j’ai crû que ça ne compterait pas. Ça ne devait pas compter. Mais pour lui c’était une sorte de trahison et il m’a quitté juste après la compétition. J’ai eu le cœur brisé, je suis parti avec ce maudit trophée qui finalement ne me sert à rien. Je suis allé travailler à droite à gauche, vu que j’ai un diplôme en économie et finalement j’ai atterri dans une boîte de strip-tease. Là, j’ai vu une danse que je ne connaissais pas, alors j’ai demandé à y travailler et à apprendre. Ça m’a pris 1 an pour être le meilleur des meilleurs dans ce domaine. Certains diront que ça ne sert à rien, moi j’y ai trouvé là une consolation. J’ai perdu une chose qui m’était chère, j’en ai trouvé une autre après. Et je m’en félicite…si je n’avais pas fait ça, je n’aurai pas cherché un club pourri pour le redresser comme je voulais, je n’aurai pas posé les yeux sur toi ce soir-là…- Est-ce que…tu me vois comme un pansement ?- Non ! Je l’ai oublié lui, s’il a agit comme ça alors qu’il avait promis que ça ne compterait pas, c’est que je n’avais pas d’importance pour lui. - Et qui dit que je n’agirai pas ainsi moi aussi ? - J’en prends le risque.- Tu me fais confiance ? - Oui. - Pourquoi ? - Je fais toujours confiance aux personnes que j’aime. C’est pourquoi peu de personnes l’ont.Je souris, content soudainement d’en faire partie et surtout de savoir quelque chose de lui que personne d’autre ne sait. Comme un secret. -------------------- Après ça notre relation a évoluée d’un seul coup. A partir du moment où on s’est fait confiance et malgré nos nombreux désaccords, nous avons su nous rapprocher encore plus, parlant de tout et de rien. Personne dans le Club n’a vu notre relation d’un mauvais œil, ce que je pensais. Beaucoup ont été étonnés mais j’ai évité les questions douteuses et déplacées. Finalement j’ai quitté mon appartement un peu minable avec mon pauvre salaire de strip-teaseur pour m’installer chez mon…ohmondieu…petit-ami. Ça pose problème sachant que je n’ai aucun sens de la propreté mais c’est ça qui rend la cohabitation intéressante ! Et…presque tous les soirs, je danse pour mon directeur.
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| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 21:46 | |
| AHHHHHHHHHH MATSUMIYA POWAAAAAAA Je crois que c'est le meilleur OS Matsumiya que j'ai lu ! Et... OMG Monsieur le directeur hum *.* Hummm, je dirais juste une chose : j'aimerai être à la place de Nino. (et pas qu'un peu) |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:04 | |
| KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA TROP GENTIL :O Sérieux ????? >< *rougit* ouaaah moi aussi je voudrais trop ** tu te rends compte....dans le bureau....avec Jun.....habillé classe et noir dans un fauteuil en cuir et du mobilier en bois sculpté......... en tout cas super heureuse que ça t'ait plu :D T'es la première à avoir lu, FELICITATIONS (nimp xD) Merciiiiiii |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:18 | |
| Mais ouiiii ! Déjà que je me bats pour trouver des os Matsumiya parce qu'en général c'est Ohmiya, ce qui n'est pas forcément un pairing qui m'attire plus que ça ... Mais celui-là est parfait ! Je voulais pas que ça se finisse XD Ah non mais trop ! Moi aussi je veux patron comme lui! Strict, beau comme un dieu, dominateur ( je vais passer pour une perverse XD). Non, non mais Jun est trop parfait mon dieu, mon dieu ! De rien :D , je suis contente d'être la première XD |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:31 | |
| j'aime pas trop Ohmiya aussi....Coupiiiiiine xD
ah non soit perverse j'adore XDD je pense pareil ** j'ai adoré l'écrire quoi *Q* hihi et moi je suis toujours aussi contente que ça t'ait plu comme ça ;) |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:41 | |
| Ah toi aussi :D ! Je ne comprends pas l'engouement qu'il y a autour de ce couple x)
Oui j'imagine *.* , avec un peu de chance je rêverai de ça cette nuit (a) !
Ah ben je suis contente que tu sois contente XD (C'est logique whouuuuu) ! La prochaine fois que t'écris un os tu m'appelles hein ? Surtout si c'est Matsumiya *.* Bon quoi que j'aime aussi Sakumoto et Juntoshi x) (Jun everywhere :p) |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:45 | |
| Mais trop --' il est pas si intéressant XD ou passionnant XD
ouaiiiiii :D
je t'appelle euh....oui xD je t'envoies un mp ou tu viendras voir ;) ?????? !!!!! Tu aimes mes pairings préférés !!!! Sakumoto et Juntoshi :) bon le Sakuraiba à la place sur Matsumiya pour moi xD |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:50 | |
| Non, Ohmiya est trop partout... je sais pas. Ça me saoule, voilà c'est dit XD Oui, je vais scruter tes OS XD Oui je me doutais que tu préférais Sakuraiba :p Mais Juntoshi et Sakumoto oui, oui , oui *O* Parce que Jun + Sho = |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:55 | |
| BRAVO ! ça me gave xDDD
x) mmmh mais je prefere un peu plus Sakumoto à Sakuraiba des fois :) JUN+SHO ♥♥♥♥♥ c'est viril et sex en meme temps ** |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 22:58 | |
| Moi aussi XD, désolée pour les fans hein , mais bon.
C'est EXACTEMENT ça ! C'est les deux plus virils du groupe, enfin, ils font entreprenants donc *O* (Faut que je me calme, c'est la fatigue ça) |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:01 | |
| ^^ chacun ses gouts ^^
KYAAAAAAAAAAAAAAAAAA JE SUIS TROP D'ACCORD ** Et puis t'as le DoS et le DoM, Jun est vachement dominateur et Sho peut etre très maso ** et puis ils ont la classe tous les deux ! |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:05 | |
| Voilà ^^
Mais oui voilà *O* ! C'est dommage qu'on est pas le droit à beaucoup de Sakumoto pendant les concerts :( J'aime cette image d'eux *.* Mais quand j'écris ça et que je vois ma signature + Jun avec ses poissons ça fait un contraste XD |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:07 | |
| ah mais trop, t'en as presque jamais...voire jamais XDDD ouai trop XD mais je kiffe ta sign, surtout son sourire de fin. En fait pendant un moment il me gavait Jun mais JE ME DEMANDE POURQUOI !!! son sourire aieaieaie ** |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:14 | |
| Ben... je crois que j'en ai jamais vue n fait XD...
Merci :D! Mais ouiiiiii il est trop mignon. Ça c'est le Jun pas dominateur mais que t'as envie de serrer tout fort dans tes bras *O*
Ah :O ? Bah ça arrive XD, Moi quand j'ai connu le groupe, j'accrochais pas spécialement avec Aiba, alors que maintenant je l'adore et je comprends pas non plus pourquoi XD |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:19 | |
| Moi non plus :O
ouiiiiiiiiii trop mignoooooooon
bah en fait j'aimais bien Jun, et à un moment il m'énervait un truc pas possible...et depuis que j'ai commencé à écrire du sakumoto avec une amie bah je le kiffe XDDDD maintenant c'est Nino ma bete noire |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:24 | |
| En fait on est fan du Sakumoto alors que le Sakumoto n'existe pas vraiment , on est fortes XD
Mais il te saoulait pourquoi ? XD Oui, j'avais cru comprendre que t'aimais pas trop Nino x) , mais pourquoi au fait? :o |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:27 | |
| :O ouai c'est ça en fait x)
sa voix et sa façon d'être......x) sa voix et sa façon d'être.....XDDDDD encore XDD mais je réapprends à l'apprécier en ce moment ^^ |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:30 | |
| Ah oui je vois XD ! Bah c'est vrai que la voix de Jun est spéciale quand même! Et puis bah Nino, courage dans ta réappréciation, tu peux le faire XD Par contre, je vais au lit, je suis morte là ^^ Bonne nuit :D |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:33 | |
| ouai XDDD sa coupe m'aide mieux |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:34 | |
| Oui c'est vrai que quand il était blond et habillé comme un sac à patates... ça aidait pas XD |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mar 7 Aoû - 23:39 | |
| ouai xDDDDD maintenant il est cute |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mer 8 Aoû - 8:49 | |
| Oui :D
Ça n'a pas loupé, j'ai rêvé de ta fic XDD, Quoique c'était un rêve vraiment étrange... Je sais pas si tu connais la série supernatural, bah c'était un mélange de ça et de ta fic x) |
| | | Biditoche I'm Nutty Girl
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mer 8 Aoû - 9:04 | |
| x) je connais pas vraiment tant qu'il y a Jun sexy dedans c'est un bon rêve ;) |
| | | Lyli
| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti Mer 8 Aoû - 9:19 | |
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| Sujet: Re: Danse pour moi ♥ [Matsumiya] /!\ Public Averti | |
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